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vendredi 21 mars 2014

Mobilisation contre la montée du fascisme et le racisme d’Etat



Mobilisation contre la montée du fascisme et le racisme d’Etat

Publié le 17 mars
A l’origine, l’appel à mobilisation vient de l’association grecque KEERFA (Mouvements Unis contre le Racisme et la Menace Fasciste) qui souhaitait une mobilisation internationale pour faire du 22 mars une journée d’action antifasciste et antiraciste. En France, l’Union Nationale Sans Papiers organise une manifestation à Paris pour reprendre la rue avec des revendications que l’on avaient plus entendues depuis longtemps. A Lyon, voici l’appel proposé.

Contre la montée du fascisme et contre la riposte d’état : ripose populaire !!

Partout en Europe, racisme, antisémitisme, islamophobie, et repli national

Ce 22 Mars est une jour­née inter­na­tio­nale contre le racisme et le fas­cisme. L’appel à mani­fes­ta­tion vient de Grèce, pays où les migrant-e-s subis­sent de graves agres­sions racis­tes et où l’extrême-droite assas­sine impu­né­ment. En Europe, nous assis­tons sur fond de crise économique et sociale au déve­lop­pe­ment du fas­cisme.
Partout se déve­lop­pent racisme, anti­sé­mi­tisme, repli natio­nal et vio­len­ces fas­cis­tes ! Cette montée de l’extrême-droite trouve sa source dans les poli­ti­ques économiques et socia­les mises en place par les gou­ver­ne­ments de droite comme de gauche. Celles-ci ne ser­vent que les inté­rêts du patro­nat et des action­nai­res qui exploi­tent tou­jours plus les sala­riéEs et les pré­cai­res.
Les consé­quen­ces pour les popu­la­tions sont par­tout les mêmes : chô­mage de masse, pré­ca­rité galo­pante, baisse des salai­res, casse des acquis sociaux et des ser­vi­ces publi­ques !! Dans chaque pays d’Europe, pour détour­ner la colère sociale qui monte, patro­nat, action­nai­res et gou­ver­nan­tEs trou­vent des boucs-émissaires : les immi­gréEs, les sans-papie­rEs, les Rroms... Les mou­ve­ments natio­na­lis­tes et fas­cis­tes, quand à eux, sont les aiguillons de cette stra­té­gie de défense des iné­ga­li­tés socia­les par la dési­gna­tion de faux res­pon­sa­bles, et met­tent en œuvre une stra­té­gie d’inti­mi­da­tion contre les acteurs et actri­ces du mou­ve­ment social qui pour­raient briser la spi­rale infer­nale.

En France, retour de l’idéologie fasciste et des violences de l ’extrême droite

Il y a six mois, l’assas­si­nat du jeune mili­tant syn­di­ca­liste et anti­fas­ciste Clément Méric, a média­tisé la vio­lence des grou­pes fas­cis­tes (Identitaires, GUD, Jeune Nation...) et visi­bi­lisé leur pré­sence poli­ti­que aux yeux de tous et toutes. Si l’on rajoute à ce fait la montée électorale du FN, la situa­tion est donc alar­mante.
Cette recru­des­cence de la haine et de la xéno­pho­bie vient, hélas, de la bana­li­sa­tion des idées racis­tes, sexis­tes, isla­mo­pho­bes, anti­sé­mi­tes, homo­pho­bes-les­bo­pho­bes-trans­pho­bes et réac­tion­nai­res, encou­ra­gées par le racisme d ’État (rap­pe­lons nous les propos abjects du minis­tre de l’inté­rieur sur les Rroms, et d’élus de tous bords, ainsi que le nombre record d’ expul­sions en 2013).
Semaine après semaine, lors du mou­ve­ment contre l’égalité des droits appelé « Manif pour tous », des dizai­nes de mil­liers de réac­tion­nai­res ont paradé dans nos rues, y déver­sant la haine de l’autre. Quant à la mani­fes­ta­tion du 26 jan­vier 2014 à Paris dite « Jour de Colère » elle n’est qu’un pas de plus dans la ten­ta­tive d’expan­sion d’un mou­ve­ment fas­ciste de masse en France (des propos anti­sé­mi­tes tels que « Dehors les juifs » ou « Juifs, la France n’est pas à toi » ont été scan­dés sans gêne dans la rue ; des saluts nazis ont été effec­tués, des slo­gans pétai­nis­tes repris...).
Face à tous ces mou­ve­ments réac­tion­nai­res, les reculs du gou­ver­ne­ment concer­nant la loi sur la famille et la PMA ainsi que ses cadeaux au patro­nat n’ont fait que cau­tion­ner un peu plus les agis­se­ments d’une extrême-droite qui défend :
- à la fois d’un ordre moral rétro­grade (et qui applau­dit lors­que le gou­ver­ne­ment espa­gnol inter­dit l’IVG)
- et également toutes les offen­si­ves de la bour­geoi­sie contre les acquis des sala­riéEs.
En France, l’extrême-droite se sent main­te­nant suf­fi­sam­ment légi­time par exem­ple pour tirer au fusil à l’entrée d’un concert de sou­tien aux sans-papie­rEs à Clermont-Ferrand (18 jan­vier 2014), ou encore pour atta­quer avec matra­ques et gazeu­ses les clients d’un bar à Tours.

A Lyon, depuis 4 ans, recrudescence des violences fascistes

A Lyon en 2010, des nervis fas­cis­tes avaient tenté de s’atta­quer à des piquets de grève lors du mou­ve­ment contre la réforme des retrai­tes. A Lyon, on peut depuis recen­ser près de 40 agres­sions phy­si­ques, dont 2 ten­ta­ti­ves de meur­tre. Dernièrement, ven­dredi 14 Février, deux jeunes mineurs ont été poi­gnar­dés par une bande de fas­cis­tes à St Jean. C’est dans ce quar­tier que se trouve « La Traboule », local du grou­pus­cule fas­ciste « Génération Identitaire ». Toute mani­fes­ta­tion anti­fas­ciste dans ce quar­tier y est désor­mais inter­dite par le Préfet, qui de fait ren­force la volonté des fas­cis­tes de faire de ce quar­tier une base arrière pour leurs agis­se­ments. Quant au maire socia­liste de Lyon, son silence hon­teux sur les exac­tions de l’extrême-droite dans sa ville n’en font qu’un triste com­plice ! Préfecture et Mairie se per­met­tent même de ren­voyer dos à dos fas­cis­tes et anti­fas­cis­tes pour jus­ti­fier leur inac­tion.
Il est temps de repren­dre la rue et de cons­truire une véri­ta­ble riposte sociale.
Si l’extrême-droite réus­sit à s’appro­prier une partie du méconten­te­ment, c’est que paral­lè­le­ment, on ne peut que cons­ta­ter la fai­blesse actuelle du mou­ve­ment social, matra­qué par la répres­sion patro­nale et étatique, divisé par le racisme d’État, anes­thé­sié par les manœu­vres électorales.
En l’absence de réac­tion déter­mi­née de toutes celles et ceux qui aspi­rent à plus d’égalité économique et sociale, la vio­lence fas­ciste a de beaux jours devant elle, avec des consé­quen­ces dra­ma­ti­ques pour toutes les mino­ri­tés et les clas­ses popu­lai­res.
Contre les poli­ti­ques racis­tes d’État, nous lut­tons :
  • pour l’arrêt des expulsions des sans-papierEs et la fermeture des centres de rétention où ils-elles sont emprisonnéEs,
  • pour l’égalité et l’extension des droits des travailleurs et travailleuses, quelles que soient leurs origines.
  • l’arrêt des contrôles au faciès
  • l’arrêt de la chasse aux Rroms, de leur expulsion systématique et pour leur relogement
  • la fin des politiques racistes de l’Europe forteresse
  • la suppression de Frontex (outil européen de répression des étrangerEs)
  • En France comme en Europe, nos résistances doivent converger dans une solidarité internationale des luttes antifasciste et antiracistes.

 

Pour construire cette 

mobilisation nous invitons tous les collectifs, associations, organisations et syndicats qui partagent nos objectifs à nous rejoindre le 22 mars à 14h place Gabriel Péri (place du Pont) pour une manifestation unitaire et populaire.

P.-S.

Premiers signataires : Coordination des Groupes Anarchistes ; Alternative Libertaire ; CGT Vinatier ; CNT Arts et Cultures ; CNT Education ; Ras l’Front ; Nouveau Parti Anticapitaliste ; Parti de Gauche....

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