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jeudi 2 juin 2011

Maroc : Kamal Amari, nouveau martyr du mouvement 20 février.

Par Ali Fkir, 2/6/2011
Nom: Amari (c'est comme que ça s'écrit selon sa CNI)
Prénom: Kamal
Né en 1981 à Safi (région)
Célibataire
Travailleur au port de Safi (gardinage)
Militant du mouvement de 20 février
Activité: sans appartenance politique (son frère militant connu d'Al Adl)
Date de décès: le jeudi 2 juin aux environs de 14h20
Cause du décès: il a été tabassé sauvagement par 7 individus des forces de répression le dimanche 29 mai au cours de la marche populaire organisée par le mouvement du 20 février à Safi. Décédé suite aux blessures graves causées par cette lâche agression.
En ce moment (jeudi 2 juin 2011 à 18h51, heure locale):
- La ville de Safi est complètement encerclée
- Les habitants sont groupés en masse devant la morgue (son corps peut se "volatiliser"...)
Kamal repose en paix!
LE COMBAT POUR UN NOUVEAU MAROC CONTINUERA
Nous ne serons jamais des ingrats envers les martyrs du peuple marocain: de Ben Barka, jusqu'à toi, en passant par Cheikh Al Araba, Dahkoune, Zeroual, Saïda, Jbiha, Grina, Tahani, Douraïdi, Belhouari, Chbada, Chaïb (20 février, Sefrou)... 
L'insoutenable agonie de Kamal :
 http://www.youtube.com/watch?v=iTix-az0KRI&feature=player_embedded

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Par Abdelhaq Sedrati s.Au Fait Maroc, 02/6/2011

Kamal Omari est mort
Kamal Omari, militant d’Al adl wal ihsane, et membre du “Mouvement du 20 février”, est mort ce jeudi. Les autorités affirment qu'il serait mort de crise cardiaque et déjà certains médias signalent qu'il aurait aussi une insuffisance rénale. Un proche de la famille de Kamal dit que cela est faux et qu'une plainte sera déposée auprès du tribunal de Safi.La vérité ne tardera pas à être connue. Nous sommes tous attristés par cette disparition et nous présentons nos sincères condoléances à la famille et aux proches de Kamal Omari.

Malgré les démentis des autorités, il n'en reste pas moins que Kamal Omari a fait l'objet d'un passage à tabac en bonne et due forme . C’est le drame que nous redoutions tous. Les témoins sont précis: plusieurs policiers se sont acharnés sur Kamal Omari pendant plusieurs minutes.  Cela s’apparente à un lynchage méthodique exécuté par des policiers qui pendant plusieurs mois n’avaient pas le droit de cogner. Cela les démangeaient. D’après les témoignages que nous avons recueillis, les policiers ont continué tard dans la nuit leur besogne de répression avec sévérité. Environ 18  manifestants ont été arrêtés , transportés loin de Safi et abandonnés à leur sort après avoir été malmenés.

À Casablanca par contre, la police s’était montrée plus civilisée: les manifestants ont été dispersés sans acharnement. Le préfet de police a même essayé d’expliquer à la population la nécessité de son intervention et a communiqué avec tous les badauds présents.

Autant au Maroc certaines autorités, tels que les services scientifiques sont efficaces et bien organisés, autant les services de répression basiques sont restés sous développés pour la plupart.

À l’aube de la livraison de la réforme de la Constitution, ce drame va permettre de tester comment par exemple le CNDH, institution créée pour préserver les droits de l’Homme en toute indépendance, va réagir. Si aucune action n’est entreprise, il ne faudra donc pas s’attendre non plus à ce qu’une quelconque disposition de la prochaine Constitution soit un jour réellement respectée. RIEN ne peut justifier le lynchage de Kamal Omari.

Nous sommes nombreux à avoir écrit que certains manifestants cherchaient l’affrontement. Le sachant, les autorités auraient dû redoubler de précaution. Une enquête doit être menée et des sanctions doivent être prises contre les responsables de cette répression.

D’autre part, vouloir interdire toutes les manifestations est vécu comme une provocation par les diverses tendances du “Mouvement du 20 février”. Aux autorités de négocier avec eux des modèles de manifestations pacifiques afin qu’ils puissent exercer leurs droits sans désordre public, comme cela a été possible durant plusieurs semaines. Sans oublier que dans tous les cas, le maintien de l’ordre doit être assuré par des professionnels qui respectent la vie humaine.

Quelles que soient les raisons des uns et des autres, et si cela se confirme,  personne n’a le droit de tuer.

Abdelhaq Sedrati s.
http://www.aufaitmaroc.com/opinion/chroniques/2011/6/2/kamal-omari-est-mort

1 commentaire:

  1. le Maroc n `est pas une exception et jamais le sera ,tant q m6 et son entourage regne...VIVE LE PEUPLE ,BAS LA DICTATURE.
    ACTIVISTE .

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