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dimanche 29 mai 2011

Des milliers de médecins attaqués sauvagement par les forces de répression

Des milliers de médecins attaqués sauvagement par les forces de répression le mercredi 25 mai 2011, alors qu'ils organisent une marche pacifiques à Rabat pour des légitimes revendications
Ali Fkir
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Au Maroc, la contestation continue, la répression aussi !
par Maryam khouchouaâ, journaliste, tolerance.ca, 26/5/2011

La Chronique de Maryam,
La relation s’exacerbe entre le pouvoir au Maroc et le mouvement du 20 février. Le Mercredi 25 Mai, Rabat (la capitale marocaine), connait encore une fois une grande manifestation, il s’agit cette fois d’une marche des médecins qui ont exprimé leur mécontentement face à une situation sociale, jugée défavorable.

Dès son démarrage, la marche a connu l’intervention des forces de l’ordre. Une répression qui survient dans un contexte de plus en plus tendu entre le pouvoir et le mouvement du 20 Février qui ne cesse de revendiquer son droit à manifester. Ce n’est pas la première intervention, et visiblement, elle ne sera pas la dernière. Le dimanche 22 Mai, les manifestants dans plusieurs villes marocaines ont du faire face à une intervention musclée des agents d’autorités.

Même Casablanca qui a été relativement épargnée depuis le 13 Mars a eu son lot. Motif : les marches n’ont pas été autorisées. Cette procédure typiquement administrative, a servi de prétexte pour justifier ce recours à la force. L’approche sécuritaire est de retour bien qu’elle ne soit jamais disparue. Une stratégie non seulement inefficace mais qui constitue un parfait recul quant à la dynamique que connait le Maroc actuellement. Si l’Etat cherche à passer un message clair aux manifestants à savoir que dorénavant les protestations seront de moins en moins tolérées. L’histoire n’a cessé de démontrer que la répression a souvent des effets inverses à ceux escomptés par le pouvoir en place. Quand l’effervescence gagne plusieurs couches sociales et plusieurs catégories professionnelles, la contestation n’est plus une simple réaction, mais carrément une culture difficile à effacer.

Historiquement parlant, le recours à la force marque toujours un tournant, qui vire parfois vers des scenarios dramatiques. Le sang des victimes ne s’oublie jamais et revient toujours pour alimenter le sentiment de révolte chez une population.

Rappelons nous bien les prémices de la révolution bolchévique n’ont pas eu lieu jusqu’en1917, mais remontent plus loin, en 1905 lors du dimanche rouge. Le 20 février 1917, l’agitation regagne la Russie tzariste suite à la mise en porte de millions d’ouvrier de l’usine d’armement. Ce qui était une simple contestation contre une situation sociale alarmante s’est transformé en l’une des plus grande révolution du 20ème siècle, avec pour fond le massacre de 1905 que personne n’avait encore oublié.

La révolution hongroise a également éclaté suite à des tirs contre la foule. Le 23 octobre une manifestation pacifiste d’étudiants réclamant plus de liberté et exigeant le départ des Russes, s’est soldée avec des dizaines de morts et des centaines de blessés lorsqu’une partie des manifestants s’est dirigée vers la Radio hongroise et a exigé la transmission sur antenne de leurs revendications. La révolution hongroise a été nommée « contre révolution » puisqu’elle n’était pas dirigée contre une monarchie, mais contre un système communiste/totalitaire qui prétendait représenter le peuple et les couches sociales dévalorisées.

L’histoire ne manque pas d’exemples, les derniers en date sont les soulèvements arabes qui prennent de l’ampleur eu fur et à mesure que l’oppression augmente. A cela s’ajoutent les moyens technologiques dont disposent les populations pour médiatiser leur lutte, mettant l’opinion internationale de leur côté.

Au Maroc, le mouvement 20 février tient toujours à manifester et à faire valoir ses revendications, créant ainsi une dynamique qui ne pourrait être que positive vu le caractère pacifique des manifestations, et l’instauration de débats et d’actions politiques que la Maroc n’a jamais eu l’occasion de connaître. Ainsi, Le passage à la stratégie de la force ne fera que bloquer tout processus de réforme emmenant le Maroc vers un avenir inconnu.



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