Célébration du 53ème anniversaire de la fête d’indépendance
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Dans
une déclaration, le CJASPS a lancé un appel aux « journalistes libres »
dans le monde, pour « briser le blocus médiatique » sur le crime du
jeune sahraoui et sur la protestation de la mère Takber Haddi pour faire
aboutir ses revendications.
Le débat autour du droit à l’autodétermination des peuples s’est invité,ce lundi 06 juillet, à Alger, au siège du quotidien DK News,
au moment où l’Algérie célèbre le 53ème anniversaire du recouvrement de
sa souveraineté nationale. Organisée conjointement par le Collectif des
journalistes algériens solidaires avec le peuple sahraoui (CJASPS) et DK News, et animée par l’universitaire Ahmed Kateb, la rencontre a été rehaussée par la présence d’Annie Steiner,
militante de la Guerre de Libération nationale, des ambassadeurs
sahraoui et angolais, ainsi que des responsables du Comité national de
soutien au peuple sahraoui (CNASPS). Dans son intervention,
l’enseignant à l’École nationale supérieure de journalisme, spécialisé
dans les relations internationales et les questions sécuritaires au
Sahel, est revenu sur la Résolution 15-14 sur l’octroi de l’indépendance
aux pays coloniaux, adoptée en décembre 1960, par l’Assemblée générale
de l’ONU. Cette déclaration, a-t-il dit, « a eu un impact historique sur
les peuples colonisés, notamment en Afrique », en premier lieu sur « la
question algérienne ». Concernant la question sahraouie, M. Kateb a
affirmé qu’elle est « le dernier vestige de la guerre froide ». Mais,
notera-t-il, « un Sahara occidental indépendant impliquera une
démocratisation du royaume marocain, qui n’est voulue ni par la
monarchie, ni par le roi ni par le Makhzen ». Se basant sur les termes
de la résolution 15-14 de l’ONU et sur les dispositions des résolutions
de l’OUA (Union africaine) relatives au « respect des souverainetés
territoriales » et à l’« intangibilité des frontières héritées de la
colonisation », l’intervenant a fini par lâcher des « vérités », en
parlant de « forfaiture » commise par le Maroc envers le territoire
sahraoui « non autonome ».« Ils sont coupables de complicité avec le colonisateur marocain »
La rencontre de DK News a permis au conférencier et aux participants, surtout à la Moudjahida, au président du CNASPS et à l’ambassadeur de la RASD, de soulever « la similitude » entre le combat des Algériens et celui des Sahraouis et des Palestiniens, pour l’autodétermination. Le conférencier est allé plus loin, constatant « la même configuration » dans l’occupation des territoires palestinien et sahraoui, ainsi que « la même stratégie » des puissances occidentales en Orient arabe et au Maghreb. Il signalera en outre le « jeu géostratégique que veut jouer le Maroc au Sahel, destiné à remplir un cahier de charge par procuration, principalement pour la France ». « Le rapport de forces au niveau international est en faveur des forces impériales et des multinationales qui pillent les ressources naturelles du Sahara occidental », a-t-il souligné, les présentant comme « les coupables de complicité avec le colonisateur marocain ». D’ailleurs, il rappellera que le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination « est bloqué par ce jeu d’alliances et les convoitises sur les richesses, au profit de la monarchie marocaine ».
A la fin de la conférence, un membre du Collectif des journalistes algériens solidaires avec le peuple sahraoui, nouvellement créé, a révélé que son groupe nourrit l’espoir de casser le mur de silence entourant les nombreuses violations des droits de l’homme au Sahara occidental, en dénonçant « avec force » les positions de la Ligue arabe « qui a tourné le dos au droit du peuple sahraoui ». Il a ensuite lu une déclaration, dans laquelle le collectif, créé récemment, a réaffirmé sa « solidarité » avec le combat de la Sahraouie Takber Haddi, dont le fils âgé de 21 ans, est décédé le 8 février dernier à El Ayoun occupée, « après avoir été agressé par des colons et torturé par la police marocaine ». Tout en soutenant les revendications de cette mère, il a lancé un appel aux « journalistes libres » dans le monde, pour « briser le blocus médiatique » sur le crime du jeune sahraoui et sur la protestation de la citoyenne sahraouie (à travers la grève de la faim) pour faire aboutir sa requête : récupérer la dépouille de son fils, après avoir procédé à une autopsie, et traduire les responsables devant la justice. Dans sa déclaration, le CJASPS a aussi dénoncé « la tromperie et les mensonges d’une certaine presse du Makhzen, ainsi que de certains journaux arabes et européens, rémunérés par la monarchie colonialiste, pour étouffer la voix de la mère Takber Haddi, en falsifiant les faits ». Par ailleurs, il a accusé le ministre espagnol des Affaires étrangères, ayant refusé publiquement de « donner un caractère politique » à la grève de la faim de la citoyenne sahraouie, de « déni de justice », en rappelant que l’Espagne, en sa qualité d’ancien occupant des territoires sahraouis, continue à ignorer ses responsabilités historiques. Enfin, un autre appel a été lancé à l’opinion internationale pour aider le peuple sahraoui à faire entendre sa voix et à « exercer pleinement son droit légitime à l’autodétermination ».
L’autre annonce faite au siège de DK News a trait à la signature de la pétition du CJASPS intitulée « Soutenons la mère takber haddi ». Lancée le 21 juin dernier, lors d’un rassemblement à la Maison de la presse Tahar-Djaout, à Alger, celle-ci a été signée, jusqu’à présent, par 600 personnes, algériennes et étrangères. La récolte des signatures va se poursuivre encore…
Pour signer la pétition cliquez ici
Lire également l'article de Liberté : "Appel-soutien à la militante sahraouie,Takbar Haddi (VIDÉO)"
Hafida Ameyar
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