Fabrice Savel avec AFP, Humanite.fr, 6/7/2015
Le
ministre des Finances Yanis Varoufakis a annoncé ce matin sa démission
du gouvernement, au lendemain de la victoire du "Non". Lire la
traduction de sa déclaration.
Le
ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, a annoncé lundi sa
démission au lendemain de la victoire du non au référendum sur les
propositions des créanciers d'Athènes. "Peu de temps après
l'annonce des résultats du référendum, on m'a informé d'une certaine
préférence de certains membres de l'Eurogroupe, et de "partenaires"
associés, (...) pour mon "absence" des réunions; une idée que le Premier
ministre a jugé potentiellement utile à l'obtention d'un accord. Pour
cette raison je quitte le ministère des Finances aujourd'hui", explique
Yanis Varoufakis sur son blog. Selon lui, "la valeur" du
résultat du référendum, qui a vu le non l'emporter à 61,31%, est
"importante", "comme (celle de) tous les combats pour les droits
démocratiques". "La grande légitimité apportée à notre
gouvernement" doit être "investie immédiatement dans un OUI à une
solution adéquate", a-t-il ajouté, appelant à un accord comprenant "une
restructuration de la dette, moins d'austérité, une redistribution en
faveur des plus démunis, et de vraies réformes".
Le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, démissionne. Il s'en explique :"Le référendum du 5 Juillet restera dans l'histoire comme un moment unique où une petite nation européenne s'est levée contre la servitude de la dette.Comme toutes les luttes pour les droits démocratiques, le rejet historique de l'ultimatum posé le 25 juin ultimatum à la Grèce par l'Eurogroupe n'est pas sans coût. Il est donc essentiel que la grande confiance accordé à notre gouvernement par le splendide vote NON soit investi immédiatement d'un OUI à une résolution appropriée - à un accord qui implique une restructuration de la dette, moins d'austérité, la redistribution en faveur des plus modestes, et de réelle réformes.Peu après l'annonce des résultats du référendum, j'ai été mis au courant d'une certaine préférence de certains participants à l'Eurogroupe, et de «partenaires» pour... mon «absence» de ses réunions; une idée que le Premier ministre a jugé potentiellement utile pour parvenir à un accord. Pour cette raison, je quitte le ministère des Finances aujourd'hui.Je considère qu'il est de mon devoir d'aider Alexis Tsipras à exploiter, comme il l'entend, la capitale que le peuple grec nous a accordé par référendum d'hier.Et je porterai le dégoût que j'ai inspiré aux créanciers avec fierté.Nous, à gauche, savons comment agir collectivement, sans attachement aux privilèges de la charge. Je vais soutenir pleinement le Premier ministre Tsipras, le nouveau ministre des Finances, et notre gouvernement.L'effort surhumain pour faire honneur au brave peuple de Grèce, et le célèbre OXI (NO) entendu par les démocrates du monde entier, ne fait que commencer."
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