Le ministre de la Justice affirme être contre l’abolition de la peine de mort et que la rupture du jeûne en public est un texte à « portée sociale et non religieuse ».
Le ministre de la Justice Mustapha Ramid était l’invité du ftour-débat de L’Economiste tenu le 29 juin pour s’expliquer sur l’avant-projet du code pénal. Face à un parterre de magistrats et de membres de la société civile, Ramid s’est montré intraitable sur des articles qu’il considère comme « des lignes rouges ». Ces articles concernent la peine de mort, les relations sexuelles hors-mariage, la rupture du jeûne en public pendant le ramadan et l’homosexualité.« Non à la dépénalisation des relations sexuelles hors-mariage »
Le ministre de la Justice est très clair : « Je ne vais pas changer des lois afin de dépénaliser les relations sexuelles hors-mariage. Si elles sont légalisées, je démissionne ». Toutefois, le ministre précise qu’il n’existe aucun article de loi qui poursuit les relations sexuelles hors-mariage si aucune plainte n’est déposée. « Nous n’allons pas commencer à entrer dans des maisons où il y’a un couple qui vit. Si les voisins ne se plaignent pas à la justice parce qu’un couple non-marié les dérange, ces derniers ne seront jamais incriminés ».Ramid a également profité de l’occasion pour parler de l’homosexualité. Aux personnes qui étaient présentes à ce forum et qui sont contre la criminalisation de celle-ci, le ministre leur a simplement dit qu’il n’était pas prêt à dialoguer avec elles dans la mesure où « l’homosexualité est criminalisée et qu’elle le restera ». Il poursuit en affirmant que « la commanderie des croyants et la constitution sont intraitables sur ce sujet ».
« Certains crimes nécessitent la peine de mort »
Au sujet de la peine de mort, le ministre est contre son abolition. « Certains crimes comme l’assassinat des mineurs et le viol, nécessitent l’existence de cette sanction », a-t-il entonné. Et d’ajouter que « la peine de mort ne sera pas abolie dans ce code pénal même si on me traite de rétrograde ». La seule concession que le ministre s’apprête à faire est de limiter le nombre de crimes concernés par la peine de mort.Niet à la rupture du jeûne en public
Là encore, le ministre de la Justice est ferme à ce sujet. Il considère que le texte de loi sur la rupture du jeûne en public est à « portée sociale et non religieuse » car « la majorité ne peut pas céder aux revendications d’une minorité au nom du progrès ». Le ministre ne veut même pas négocier sur cette question. Selon lui, c’est une ligne rouge à ne pas franchir.
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