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samedi 3 mai 2014

Université de Fès : Qui veut démanteler l’université du Maroc et les Basistes ?



Par Moha Oukziz le 1/5/ 2014 (larges extraits)
Depuis des décennies, les forces intégristes cherchent à contrôler des universités au Maroc, elles considèrent que leur présence dans les campus universitaires doit être exercée par la force  des armes et des menaces. Depuis le début, les organisations et partis politiques intégristes au Maroc se sont fixés pour objectif de démanteler l’UNEM en usurpant son histoire, son patrimoine,  et en  liquidant physiquement les militants des mouvances du syndicat des étudiants , leur première cible est la mouvance des Basistes. Cela dit, les partis obscurantistes du Maroc ont fait la preuve de leur nature sanguinaire à Fès et Oujda ; ils ont tué Maati Boumli et Ait Eljide Benissa, deux militants dans les rangs des Basistes. 
Leurs interventions dans les campus universitaires sont toujours accompagnées de menaces, viols et tortures, souhaitées et même soutenues par le régime en place. Le Président du gouvernement actuel avait envoyé sa lettre à l’ancien ministre de l’Intérieur, Idriss El Basri, où il expliquait clairement l’essence de son organisation : « débarrasser les étudiants et la jeunesse marocaine de l’emprise de la gauche et des athées et faire régner les valeurs de l’islam ». 
Depuis les années 90, les intégristes n’ont de but à l’université que de semer la terreur, la violence et la peur dans les rangs des étudiants. Les dépêches des médias et des sites de ces organisations apportent la preuve au grand jour de mes propos. Ces organisations portent la haine contre toute idée progressiste, démocratique et même libérale, la propagande au sein de leurs troupes est manifeste à ce sujet. 
Face à cette offensive politique et médiatique, les partis dits de gauche ont perdu le terrain et sont désorientés politiquement ; ils ont cherché la conversion et le rapprochement politique idéologique avec ce qu’ils appellent le Maghzen. Le régime a même recruté des cadres dans les rangs de la gauche, signe de sa victoire. Une grande crise s’est annoncée sur la scène politique du Maroc depuis le retour des anciens réfugiés et la période dite de « transition démocratique »…
Comment, face à cette situation, des milliers de militants de gauche ( je dis bien gauche pour ne pas entrer dans les détails) travaillent sur le terrain des diverses luttes, et participent à remonter la pente et concrétiser le projet de changement au Maroc?
Dans ce contexte de recul de la quasi-totalité des forces et idées progressistes, les Basistes , quant à eux,  ont continué à travailler et ont  mieux résisté à toute tentative de récupération, de négation de l’histoire de la gauche et de l’avenir/stratégie  de lutte de classes au Maroc.  Ils accomplissent depuis toujours, sans prêter l’oreille aux appels, au renoncement et aux campagnes médiatiques contre eux, leur travail de militants de l’UNEM et au-delà , ils sont dévoués  au service des étudiants et participent à leur niveau aux questions de la lutte des classes  à l’échelle de tout le pays et contribuent aux luttes quotidiennes aux cotés des masses du peuple marocain.L’histoire politique du Maroc de ces 35 dernières années  témoigne de la participation  et des  efforts politiques, idéologiques  et de luttes de terrain et de culture, bref de l’apport des Basistes  au mouvement révolutionnaire marocain . 
Dans ce contexte et aujourd’hui encore, les militants de l'UNEM ont malheureusement plus d'ennemis que d'amis. Les milices du PJD qui collaborent  avec la police  envahissent l'université de Fès depuis bien avant les derniers affrontements, d’autant plus qu'au cours de cette année universitaire, l'UNEM est très active et mène des grèves et des sit-in depuis des mois et des mois contre les plans antisociaux dans  l’enseignement conseillés au régime par les hautes sphères de FMI, UE et les centres financiers mondiaux.  Des arrestations s’ensuivent, et on ne sait plus qui entre et qui sort de la prison. Ces  étudiants sont en majorité des sympathisants de la voie démocratique basiste, mouvance autonome organisée dans les milieux des étudiants de conception marxiste léniniste. Ce sont ces militants qui mouillent leur chemise dans les actions du M20F. Ils sont indésirables aux yeux du  régime, et les partis politiques dits de gauche manifestent à leur égard une haine politique très profonde. Ils sont la cible de tout le monde. Malgré cela, ces militants  très dynamiques  encadrent des manifs dans les douars, les souks, les lieux de travail etc. Ils sont présents dans tous les milieux associatifs syndicaux etc.
mi-Eddine
Récemment le coupable Hami-Eddine et ses vassaux guerriers  ont monté de toutes pièces la couverture médiatique de leur intervention et offensive contre les étudiants et leurs militants. Ils ont annoncé  l’organisation d’ une conférence dans le campus de l’université de Fès,  et ont commencé  à agir en mercenaires et  miliciens avec des armes blanches à la main dans tout le campus. Ils n'en sont pas à leurs premières provocations et interventions. Bien avant leur attaque organisée militairement, ils se sont introduits dans le campus de Fès, avec provocations, insultes, menaces de viol contre  les étudiantes, de mort pour les autres etc. Ceci plusieurs jours avant leur offensive, armés jusqu'aux dents avec haches, gourdins etc.
 Rappel : c’est dans le même campus universitaire que Hami Eddine et ses vassaux et  mercenaires roturiers  ont organisé des attaques, armes à la main dans les années 90 et ont tué Ait Eljide Benissa. Ce même personnage Hami-Eddine, cadre du parti au gouvernement, professeur universitaire, dirigeant une association dite  des « droits de l’homme »,  est invité aux débats publics  auxquels participent les figures de la gauche, hommes et femmes de renommée nationale et internationale,  ceux et celles qui occupent les écrans au nom de la défense des valeurs progressistes et  démocratiques ( voir réunion du O6 avril à Rabat organisée par le forum pour la démocratie , voir aussi rencontres organisées à l’institut Abderrahim Bouâbid…).
L'UNEM avait prévu et appelé à une assemblée générale dans tout le campus pour  faire le point sur leurs activités dans l'université et ailleurs et envisager les suites à donner aux luttes engagées( voir communiqué Unem ). C'est ce jour-là que les milices et mercenaires de Hami-Eddine et son parti  déjà présents sur les lieux, ont encerclé des étudiants du campus, les ont attaqués, venus des quatre coins du pays, y compris de Meknes d’où est originaire la victime décédée à l'hôpital dans des circonstances inconnues  puisque les infirmiers et le corps médical affirmaient que son état n'était pas préoccupant, alors que le lendemain un communiqué de la police a déclaré la mort de celui qui est venu d'ailleurs pour mener sa « guerre sainte »  dans le campus universitaire de Fès contre les Basistes, ces athées, ces mécréants... 
Aujourd’hui encore le sujet est national et international. Lors de la séance de l'Assemblée Nationale du Maroc, le ministre de l’enseignement a pris la parole sans rougir, sans rien dire de sérieux et sans démissionner par respect à son métier de premier responsable de l’Éducation et de l’Enseignement au pays.  Il a tenu un langage de menaces contre les étudiants et leurs militants de toujours, les militants de la Voie Démocratique Basiste. Le ministre a pris la défense des siens, les intégristes, et a nié en bloc que des  étudiants auparavant ont été assassinés par les intégristes de son parti et d’autres et l’implication des forces de l’ordre dans la mort des étudiants  du même campus universitaire à Fès suite à leurs interventions musclées( voir les communiqués de l’UNEM, les vidéos et photos sur le net, les communiqués de l’Amdh ) Il avait l’air d’un chef mal à l’aise qui soutenait les crimes de ses compagnons. 
Des formations de gauche ont condamné les militants de l'UNEM quelques instants seulement  après la diffusion de l'information du décès de l’étudiant venu de Meknès, par la police de Fès et le communiqué des intégristes du PJD, ceux-là même qui ont envahi le campus. Le mensonge, la couverture médiatique et le prétexte utilisé pour commettre leurs offensives  barbares sur le campus de  Fès est celui d’une conférence au sujet des alliances entre les intégristes et les gauchistes. Le tour est joué : sur le terrain, les mercenaires armés  pour recommencer leurs usurpations et crimes des années 90 et de l’autre côté une couverture médiatique bien organisée et de l’autre côté encore, malheureusement, des alliés démocratiques et progressistes contre l’UNEM et sa mouvance les Basistes. Le scenario est bien  ficelé et il ne restait que la mise en scène. Cependant  les Basistes, les sympathisants, les étudiants ont refusé ce fait accompli et ce complot médiatique et politique d’envergure. Les étudiants de Fès et d’ailleurs , Meknes, Marrakech, Kenitra, Agadir, Errachidia et j’en passe,  ( voir les communiqués de l’UNEM de ses universités) ont dénoncé et  condamné les offensives barbares de ces organisations contre le campus de Fès. Quant aux étudiants de Fès et leurs militants de toujours, les Basistes , ils   n’avaient d’autres choix que se défendre comme ils ont pu contre les mercenaires de Hami-Eddine et de son parti, comme au début des années 90 dans les mêmes campus universitaires, où les milices composées de roturiers venues « libérer les universités du communisme », des « ennemis de dieu », ont tué Maati Boumli à Oujda et Benissa à Fes.

Aujourd’hui encore les milices du PJD sillonnent la ville de Fès  en compagnie de policiers civils, et sèment la terreur dans le rang des étudiants alors que depuis des mois et des mois  le campus est coupé du monde par les forces de l'ordre qui organisent des arrestations des cadres de l'UNEM, des militants et des sympathisants des Basistes. Ces arrestations se produisent même en dehors de la ville de Fès (voir communiqué UNEM).

Tout cela pour expliquer que les étudiants de l'université de  Fès, leurs militants et les cadres de l'UNEM étaient déjà dans la ligne de mire des forces policières. Le  régime souhaite démanteler le campus, arrêter ses militants et tirer un trait sur l’UNEM et les Basistes.

Des voix se sont levées de partout pour condamner avant l'heure ces courageux  militants  de l’UNEM  qui bravent les menaces, la torture, la prison et même la mort car elle est survenue dans leurs rangs et personne n'en parle. Je lève ma voix pour  dire (...) : « Vous avez choisi le camp du régime  et  l’Histoire politique de notre peuple sera marquée à jamais par votre renoncement aux luttes de l’UNEM contre l’obscurantisme et à travers cela, des tout un peuple pour son émancipation. Je lève ma voix pour dire à tous ceux qui ont préparé le terrain politique et accordé aide morale intellectuelle à Hami-Eddine et à son parti et à travers lui les intégristesque vous êtes responsables au même titre que lui de la violence commise contre les étudiants à Fès. Vous êtes responsables de vouloir à tout prix des boucs émissaires ».(...)
Reste à conclure que le régime mène une campagne de ratissage des quartiers  à la recherche des militants de l’UNEM, ceci  avec une violence inouïe (communiqué et dépêches et vidéo  de l’UNEM). Des arrestations ont  lieu au sein des militants les Basistes. Ce ratissage et cette violence faite aux étudiants et à leurs militants s’opère dans un silence total des composantes de gauche qui occupent les écrans pour prêcher la démocratie, les luttes etc. 

Pour avoir le texte complet : mohaoukziz@yahoo.fr

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