Par Hania A, 26/4/2014 |
Espagne
La
Cour européenne des droits de l´homme (CEDH) a demandé à l´Espagne de
surseoir à l´expulsion des 30 Sahraouis qui avaient trouvé refuge, en
2011, aux îles Canaries fuyant les poursuites et les persécutions
engagées contre eux par le Maroc.
La CEDH estime dans sa sentence que la justice espagnole n´a pas
respecté la procédure légale dans l´examen de leurs demandes de droit
d´asile et a pour obligation de reconsidérer sa décision. «Il est du
devoir de l´Etat espagnol de garantir juridiquement et matériellement
leur séjour en Espagne», a ajouté la Cour des droits de l´homme.
A
leur arrivée dans l´archipel espagnol à bord de deux pateras
(embarcations de fortune), en janvier et en août de la même année, ces
jeunes Sahraouis avaient indiqué à la police des frontières qu´ils
éteint recherchés par la police marocaine. Ils étaient activement
recherchés pour avoir été parmi les organisateurs du camp de
protestation pacifique de Gdeim Izik, organisé vers la fin 2010 aux
abords d´Al Ayoune. Ce camp avait été pris d´assaut par les forces de
sécurité marocaines qui auraient, selon Rabat, perdu 11 gendarmes dans
de très violents affrontements avec les Sahraouis.
22 activistes
avaient été arrêtés et torturés avant d´être traduits, en 2013, devant
le tribunal militaire. Ils avaient été condamnés à de très lourdes
peines de prison.
Ce procès politique a fait scandale dans le monde,
notamment en Espagne où les 30 fugitifs avaient cru trouver refuge.
L´administration espagnole avait rejeté leur demande de droit d´asile
et décidé de les expulser vers le Maroc au même titre que les harraga
de ce pays, ce qui a soulevé de vives protestations parmi les
associations humanitaires et de soutien à la cause sahraouie.
Leurs
avocats ont soutenu que ces demandeurs d´asile ne sont pas des
Marocains et qu´en plus ils étaient persécutés par la police marocaine.
Beaucoup d´entre eux avaient montré à la presse les traces de
violences qu´ils avaient subies dans les commissariats marocains avant
d´échapper à leurs tortionnaires.
La décision a été prise par
les organisations civiles espagnoles d´introduire un recours contre
leur expulsion administrative auprès de la Haute Cour (l´Audience
nationale espagnole). Cette juridiction suprême avait rejeté ce
recours. Les associations ont alors choisi de se tourner vers la CEDH.
La sentence de cette institution est, toutefois, morale car seuls les
verdicts de la Cour de justice européenne (CJE) sont exécutoires.
Néanmoins, vu la force morale dont jouit la CEDH, il est peu probable
que ces 30 Sahraouis puissent être expulsés vers le Maroc.
En
tout cas, le moment de leur expulsion serait mal choisi, car la
question des violations des droits de l´homme au Sahara occidental est
un sujet permanent à l´ONU. Cette question est actuellement débattue au
Conseil de sécurité dans le cadre du renouvellement du mandat de la
Minurso,
Pas d’observateurs des droits de l’homme au Sahara occidental ? L’agence
espagnole Europa Press croit savoir dans une dépêche datée de New York
que le Conseil de sécurité de l´ONU n´envisage pas l´envoi
d´observateurs pour la surveillance des droits de l´homme au Sahara
occidental.
Dans le projet qu´il doit adopter à la fin du mois
sur le renouvellement du mandat de la Minurso, organisme chargé du
suivi de l´application du cessez-le-feu signé en 1991 à Houston par le
Maroc et le Front Polisario, le Conseil de sécurité se limiterait à
demander à ces deux parties de s´impliquer activement dans la recherche
d´une solution consensuelle au conflit qui les oppose.
Le
projet de résolution les invite également à joindre leurs efforts en ce
sens à ceux de la communauté internationale.
Pourtant, rappelle Europa
Press, M. Ban Ki-moon a soutenu dans le rapport qu´il avait présenté
récemment au Conseil de sécurité la nécessité d´assurer la surveillance
internationale des droits de l´homme dans l´ancienne colonie espagnole
occupée depuis 1976 par le Maroc.
Le Secrétaire général de
l´ONU a pris en considération les alertes des organisations
humanitaires internationales à ce sujet, réclamant que cette mission
soit confiée à la Minurso. La France, principal soutien du Maroc dans
ce conflit, aurait réussi à mettre son veto à cette initiative, affirme
l´agence espagnole.
http://www.letempsdz.com/content/view/120365/1/
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Manifeste
pour une politique digne de l'Espagne et
du Sahara occidental.
À
l'occasion du renouvellement du mandat de la Mission des Nations Unies
pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) et à cause de la violation
continue par le Maroc du droit international et des droits de l'homme au
Sahara occidental, les soussignés souhaitent exprimer à l'opinion
publique espagnole et internationale ce qui suit :
appel au gouvernement de l'Espagne et l'ensemble de la société afin
d'appuyer les principes contenus dans ce manifeste :
http://www.arso.org/manifiestopoliticadignaespana.pdf
Signataires
Jaime de Piniés,
Javier Morillas, Lieutenant général Miguel Iniguez de la morale, Carmen
Garrigues, Ana María Rodríguez de Viguri, Bianchi, Eduardo Fungairiño
Bringas. http://saharaoccidental.blogspot.ch/2014/04/Espana-y-el-Sahara-occidental.html (Traduit par Bing)
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