2/05/2014
Le Caire (Egypte) La question
du Sahara occidental et celle de Palestine ont été examinées durant la
conférence sur l’intégration régionale et la résolution des conflits en
Méditerranée, tenue à l’Université Américaine du Caire (Egypte) les 29
et 30 avril sous le thème " Politique de l’Union Européenne : Palestine
et Sahara Occidental".
Plusieurs experts, chercheurs et professeurs émérites se sont réunis à
l’Université Américaine du Caire (UAC), pour animer un atelier et y
débattre de la politique d’intégration régionale, et analyser les
conflits du Sahara Occidental et de Palestine, leur impact sur la paix
et la stabilité dans la méditerranée.
Justine Louis chercheur à l’Université Américaine a présenté un rapport
traitant d’importants aspects de la question du Sahara Occidental,
rappelant qu’il s’agit bien d’un problème de décolonisation, justiciable
de l’exercice par le peuple sahraoui de son droit à
l’autodétermination.
"Les tentatives d’intégration régionale piétinent à ce jour, tant il
est vrai, qu’aucune solution juste conforme au droit international n’ait
pu être mise en œuvre", a indiqué Justine louis.
L’auteur du rapport a également relevé les contradictions qui émaillent
la politique de l’Union Européenne. Celle-ci, tout en prétendant s’en
tenir aux efforts de l’ONU au sujet du Sahara Occidental, ne continuent
pas moins d’entretenir des relations lucratives avec le Royaume du
Maroc, qui affectent le statut du territoire.
Le Professeur Yahya Zoubir a rappelé pour sa part au sujet du conflit
du Sahara Occidental, que le maintien du statu quo est préjudiciable
pour la paix, en Méditerranée et au Maghreb.
"Le conflit du Sahara Occidental hypothèque toute perspective sérieuse
d’intégration. Ceci en raison de la politique de pays comme la France,
et d’une attitude complaisante à l’égard de l’occupation illégale du
Sahara Occidental. L’Union Européenne qui se dit neutre, signe des
accords de pêche avec le Maroc, qui violent le droit international",
a-t-il ajouté.
Intervenant dans le même sens, le Professeur Carlos Ruiz Miguel, a
formulé des critiques fondés envers la politique de l’Union Européenne
et leur politique, laquelle ne contribue pas à la solution juste et
définitive du conflit, alors qu’elle en a les moyens, indiquant qu’"Elle
n’aide pas, de ce fait, à ce que le processus engagé par l’ONU
aboutisse".
Le professeur Jacob Mundy a en outre rappelé qu’il faut relever le défi
de la paix au Sahara Occidental, respecter et appliquer les résolutions
de l’ONU, donc le droit International pour ce territoire. "L’Union
Européenne ne peut continuer à parler d’intégration régionale, et fermer
les yeux devant des violations graves des droits de l’homme au Sahara
Occidental", a-t-il conclu.
D’autres intervenants portant sur le principe d’égalité et de liberté
pour tous les peuples sans exclusive, ont souligné que "le Maroc doit
cesser sa politique de négation et d’exclusion, envers le peuple
sahraoui. Ce qui faciliterait grandement le processus d’intégration
régionale et la construction maghrébine".
Invité du séminaire le ministre délégué pour l'Europe, Mohamed Sidati, a
pris la parole pour évoquer l’histoire récente du conflit, d’autant
plus que la question du Sahara Occidental relève juridiquement de l’ONU,
et est discuté actuellement dans l’enceinte du Conseil de Sécurité qui
vient d’adopter une résolution.
"Ce qui nous rappelle la responsabilité de la Communauté Internationale
pour que le peuple sahraoui soit restauré dans ses droits légitime
spoliés, et donc faire cesser l’anachronisme colonial que constitue
l’occupation illégale, du Sahara Occidental par le Maroc. C’est cette
occupation qui est source de déstabilisation, et constitue un obstacle
majeur devant le processus d’intégration", a dit M. Sidati .
Le responsable sahraoui M. Sidati a également évoqué la politique de
l’UE en matière de résolution des conflits et la politique concomitante
de celle-ci en matière d’intégration régionale pour relever que l’UE,
faisant entorse à ses principes fondateurs, n’est pas très regardante
sur les violations commises par son partenaire marocain en matière des
droits de l’homme et des peuples au Sahara Occidental. "Ce qui pose
problème", a-t-il jouté.
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