Dix interpellés devant le tribunal de première instance ce lundi
Par Yassine Benargane, Aufait,
Une précédente manifestation contrela cherté de la vie, à Marrakech. /DR |
Dix personnes passeront, ce lundi, devant le juge du tribunal de première instance de Marrakech. Elles sont poursuivies pour “manifestation non autorisée” et “actes de violences et de vandalisme”, alors qu'elles manifestaient, fin décembre, dans la rue pour protester contre la hausse des prix de l'eau et de l'électricité. Deux adolescents ont été condamnés à deux mois de prison vendredi.
Le tribunal de première instance de Marrakech
prononcera son verdict, ce lundi, au sujet des dix personnes poursuivies
pour participation à une “manifestation non autorisée” et “actes de
violences et de vandalisme”, lors des évènements qu’a connus la ville
ocre fin décembre.
Ces personnes ont été interpellées après des
manifestations contre la hausse des prix de l'eau et de l'électricité,
qui avaient dégénéré en violents affrontements, le 28 décembre, dans un
quartier populaire de Sidi Youssef Ben Ali.Deux adolescents, âgés de 14 et 15 ans, ont été condamnés vendredi à deux mois de prison par la chambre des mineurs du tribunal.
Le bilan officiel de ces heurts est de plus de 60 blessés, dont 52 membres des forces de l'ordre, visés par des projectiles. Selon des témoins, la police a eu recours aux gaz lacrymogènes et à des canons à eau pour disperser la foule. Trente personnes ont été interpellées, mais une vingtaine, des mineurs, a rapidement été libérée.
Un point de presse pour faire toute la lumière
Lors
d'une rencontre avec la presse jeudi, le préfet de la région de
Marrakech a imputé ces “événements” à de “fausses informations et à la
mise à profit de certaines parties de cette affaire avec l'intention de
semer le chaos et la terreur parmi la population”, sans autre précision.De son côté, le président du pôle clients à la Régie autonome de distribution d'eau et d'électricité de Marrakech (RADEEMA), Hsain Oudnoune, a exprimé l'entière disposition de la RADEEMA à ouvrir un dialogue transparent et constructif avec tous ses clients, tout en promettant de trouver des solutions adéquates à leurs problèmes.
Parallèlement, le site d'information arabophone Febrayer a annoncé que la maire de Marrakech, Fatima Zahra Mansouri, s'était réunie avec des responsables au sein du conseil communal et des membres de la direction de la RADEEMA, samedi. Le site rapporte que la maire avait accusé, lors de la rencontre, des fonctionnaires au sein de la régie, de vouloir “pousser la société vers la faillite pour la transformer en société privée”.
Yassine Benargane
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