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jeudi 10 janvier 2013

Corruption, le maître-mot à l’hôpital Bouâfi de Casablanca

 Celle-ci se serait généralisée à l’ensemble du personnel de l’hôpital du médecin des urgences à l’administration, en passant par la sécurité, précise l’étudiant sur son site, en espérant que quelqu‘un aura la réflexe de répercuter son coup de gueule.
« Tout le monde fait tourner son petit business en faisant profiter ses copains ripoux ! » poursuit-il.

L’étudiant qui préfère garder l’anonymat, raconte un quotidien sordide qui nous renvoie à ceux des méthodes en cours dans les pires mafias, avec à la clé une inefficience totale de la médecine dans cet établissement. Il parle des médecins des urgences qui négocieraient au patient un billet de cent dirhams pour un simple certificat médical et rendraient même la monnaie si celui-ci ose marchander « le coup ».
Le ministre de la santé Houcine Louardi (Photo DR)
Le ministre de la santé Houcine Louardi (Photo DR)
Les agents de sécurité ne seraient pas en reste, qui, pour une dizaine ou une vingtaine de dirhams, participent de la pagaille générale, en initiant les patients au chemin direct vers les services spécialisés, sans passer par les urgences. L’encombrement qui en résulte se traduit par une insécurité chronique avec montée d’adrénaline et agressions verbales contre le personnel soignant.


La corruption, poursuit l’étudiant est à ce point ancrée dans les habitudes des uns et des autres qu’elle en est devenue naturelle et de notoriété publique : étudiants, familles, patients, délégués médicaux en sont, tous les jours les témoins privilégiés,  selon le futur médecin.

Quelques twitts plus loin, sur son site, le futur médecin qui clame que « la corruption est le maître mot », incrimine directement l’administration de l’hôpital, qu’il accuse d’être « le pilier de ce réseau mafieux ». Il n’hésite pas à pointer du doigt la tête de l’hydre: le directeur et son adjoint.
A l’appui, notre homme cite le cas du corps estudiantin qui a droit à une dotation alimentaire d’une valeur de neuf cents (900) dirhams sous la forme de lait UHT et yaourts. Seulement le tiers de cette dotation parvient aux intéressés. Tant l’administration que le distributeur des denrées, pointent unanimement le doigt vers le Directeur adjoint de l’hôpital comme l’élément central du détournement. Et lorsque les plaignants s’adressent à ce dernier, il les couvre d’injures et de quolibets tels que « profiteurs, arrivistes, laxistes », avant de mettre brutalement  fin à l’entretien.
Question équipement, l’hôpital ne possède ni bloc opératoire ni réanimation, tous deux officiellement en « rénovation », depuis deux ans.
« Deux ans pour rénover un bloc opératoire… Dans certains pays, on construit un hôpital dans ce délai ! », s’insurge l’étudiant.
En réalité les deux blocs sont réduits à leur plus simple expression, des murs bruts. L’entreprise en charge des travaux a purement et simplement déserté le chantier. La réponse de l’administration est pour le moins laconique,  à propos de l’arrêt des travaux de second-oeuvre : appels d’offres infructueux !
S’agirait-il d’un problème purement budgétaire ou bien la paralysie du chantier cacherait-elle une forêt de turpitudes et de comportements « inappropriés » ?
Principales victimes de la gabegie, les patients obligés de se détourner vers d’autres hôpitaux de la région et les futurs chirurgiens condamnés à végéter professionnellement !
Au laboratoire, rien ne va plus. Les examens seraient sous le coup du bon plaisir d’un responsable laborantin, particulièrement capricieux, qui n’hésiterait pas à refuser des analyses ordonnées par les médecins. Mauvaise volonté ou carence en produits, rendant certains examens indisponibles, telles que l’ionogramme sanguin ou encore les tests bactériologiques…. L’étudiant évoque le cas d’un enfant qui consulterait pour syndrome méningé fébrile et auquel il est impossible de faire la ponction lombaire impérative.
L’étudiant achève ses twitts avec un vœux d’espérance :
« J’espère que ce message désespéré arrivera chez une personne qui pourra réagir face à ça, et changer les choses….. »
Seul l’avenir nous le dira.  Affaire à suivre !
http://www.demainonline.com/?p=24099
On le sait, on l'a vu et vécu. Il n'y a pas que la corruption, il a aussi le manque d'engagement du personnel, le manque de passion, le manque d'humanité, le manque de moyens pour faire son travail. Il y a aussi et surtout le fait que toute une génération de médecins n'a pas suivi ses études par vocation mais par volonté d’accéder à un certain statut social.

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