Crainte d’une épidémie de méningite à Larache et autrs villes du nord du pays

• Par Salah Elayoubi
  
  

  L’hôpital provincial « Lalla Meriem », de Larache a été déclaré en état d’urgence, suite au décès de deux membres d’une même famille d’une méningite bactérienne. Questionnées à ce sujet, les responsables de l’hôpital ont confirmé l’information.

  
  

  Un médecin exerçant à l’hôpital, qui a requis l’anonymat, a affirmé avoir soigné cinq personnes appartenant à une famille originaire du quartier populaire de « Jnan Bacha », réputé pour abriter de nombreux bidonvilles. Une dame âgée et sa fille ont perdu la vie, a affirmé le praticien, avant de préciser qu’un membre de la famille a été transféré en clinique privée et un autre à Tanger, sans préciser où.

  Dans une démarche qualifiée par plusieurs observateurs de tardive, des responsables de l’hôpital se sont rendus au domicile des patients, afin de vacciner le reste de la famille.

  Exprimant ses craintes de voir la situation virer à l’épidémie, compte tenu de la politique de l’autruche, pratiquée par l’administration de la santé publique, le médecin n’a pas hésité à s’en prendre au ministre de tutelle, Houcine Louardi, traitant ce dernier d’irresponsable et l’accusant de faire état d’une situation aux antipodes de la réalité. 

  Le praticien a conclu le propos, en précisant que la situation sanitaire mériterait que l’on se penche plus sérieusement sur le problème, au vu du nombre inquiétant de cas de méningites enregistrées à ce jour.

  Plusieurs villes marocaines dont Tanger, Tétouan, Fès, Chaouen ont connu, ces derniers jours, des cas de méningites que le ministre marocain de la santé a qualifiés de cas isolés, sans rapport les uns avec les autres et qui ne suscitent ni l’inquiétude, ni la crainte.

  La méningite d’origine bactérienne est une affection rare. Elle se traduit par de forts maux de tête, une raideur de la nuque, des difficultés à supporter la lumière et entraîne le plus souvent la mort si une prise en charge rapide du patient n’est pas entreprise.

  C’est la seconde fois en quelques jours que le ministre de la santé publique est pris à partie, pour la légèreté ou l’inconséquence, avec laquelle il traite de questions graves. Lors du décès du nourrisson survenue à Tamelout, dans l’Atlas marocain, il  avait prétendu avoir rendu visite à la mère.

  Celle-ci avait démenti catégoriquement cette allégation, lors d’une interview accordée à Febrayer.com.

   
  

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