A Rabat, une chaîne humaine contre les violences faites aux femmes

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées samedi à Rabat pour former une chaîne humaine afin de dénoncer toutes les formes de violences faites aux femmes, selon un journaliste de l'AFP.

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AFP

"Nous sommes ici pour dénoncer la violence physique, verbale et morale ainsi que le harcèlement contre les femmes", ont déclaré plusieurs militantes du "Printemps de la dignité", une coalition de 22 associations de défense des droits des femmes.

Ce rassemblement, animé par des spectacles de rue, a commencé devant le Parlement et s'est terminé près du ministère de la Justice.

Au Maroc, pays de 32 millions d'habitants, près de six millions de femmes sont victimes de violences, dont plus de la moitié dans le cadre conjugal, selon des chiffres récemment fournis par le gouvernement.

"La loi marocaine doit être adaptée aux conventions internationales que le Maroc a ratifiées, et particulièrement celles qui concernent les droits de la femme", ont déclaré les organisatrices du rassemblement.

"Les textes relatifs à la violence faite aux femmes doivent être réadaptées pour englober la question du harcèlement sexuel", ont-elles ajouté. La loi marocaine sanctionne le harcèlement sexuel mais elle l'entoure de conditions comme la nécessité d'un témoin qui rendent son application difficile.

"Les droits de la femme sont des droits humains, il ne faut pas l'oublier", pouvait-on lire dans cette chaîne humaine.

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• http://news.fr.msn.com/m6-actualite/monde/a-rabat-une-cha%C3%AEne-humaine-contre-les-violences-faites-aux-femmes

Par Mimouna Tajmout , fb · 

Il faut que ça change , pour nous les femmes.....

نساء معنفات يكشفن عن وجوههن بشوارع الرباط
موقع صافي: Saafi #Maroc#
http://www.saafi.ma/redaction/5054-la-violence-contre-les-femmes.html
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  FEMME MAROCAINE

 

 

"Jamila Wdala a écrit au nom de Larbi Fennich Maâninou. :

J'ai appris que pour ouvrir un compte en banque pour mes enfants avec mon propre argent, j'ai besoin de l'autorisation de leur père

J'ai appris que les économies qu'une femme avait faites pour sa pension et qui décède peu après, celles-ci sont confisquées et aucun membre de la famille n'y a droit.

J'ai appris qu'un enfant unique qui perd son père, si c'est une fille, elle peut être expulsée de la maison car son oncle, son cousin ont la priorité sur elle en termes d'héritage de par la loi musulmane.

J'ai appris que mon corps est honteux et que je dois le cacher derrière de hauts murs afin que je ne sois pas agressée.

J'ai appris qu'un homme ne bat pas sa femme, il "l'éduque"

J'ai aussi appris que le violeur est la vraie victime parce que la femme violée n'était pas dans un lieu approprié et qu'elle était habillée de manière non appropriée.

J'ai appris tout cela et je n'ai toujours rien appris.

Apparemment, il y a d'autres atrocités infligés aux femmes au nom des valeurs, de la religion et de lois qui ne sont pas ouvertes a discussion.

Au nom de tout cela je me dépêche de rejoindre la chaîne humaine qui va marcher vers la Parlement marocain à Rabat.

Au nom de tout cela, j'embrasse le soleil qui me soutient dans tout ceci. --

Par Larbi Fennich Maâninou.

En hommage à la moitié du ciel, la moitié de l'univers and à celles qui nous donnent la vie"I

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Ne pas oublier : Saida Menebhi

par Samira Kinaniavec Khadija Abenaou.

Etudiante, elle était militante à l'UNEM (Union Nationale des Etudiants du Maroc), c'est quand elle devient professeure d'anglais à Rabat qu'elle adhère au mouvement Ilal Amam tout en étant membre de l'UMT (Union Marocaine du Travail). 

Elle est arrêtée le 16 janvier 1976 à Rabat. Elle subit des tortures physiques et particulièrement psychologiques dans le centre de torture de Derb Moulay Cherif. Elle est jugée au procès de Casablanca de janvier 1977, avec 138 autres inculpés pour atteinte à la Sûreté de l'État ; elle dénoncera entre autres la situation d'oppression que subissent les femmes au Maroc, (la salle l'applaudit). Elle est condamnée à 5 ans de détention, plus deux ans pour injure à magistrat. 

Elle est incarcérée à la prison de Casablanca, où elle est placée en l'isolement. Alors que les autres militants condamnés lors du procès sont transférés à la prison centrale de Kénitra, Saïda Menebhi ainsi que trois de ses camarades: Rabea Ftouh, Abraham Serfaty et Fatima Oukacha, restent à la prison civile de Casablanca. 

Elle est morte le 11 décembre 1977(après 34 jours de la grève de la faim) à l'hôpital Averroes de Casablanca. Elle était agée de 25 ans.