Demainonline, 12/12/2012
Sacrilège ! Il a osé. Le pilote d’un avion de la compagnie aérienne française Air France
a fait frémir les sentiments patriotards de certains marocains en
conseillant de manière ironique aux passagers de l’appareil d’adresser
leurs plaintes au Palais royal après que l’avion ait été retardé par
l’atterrissage de l’avion personnel du roi du Maroc dans un aéroport
marocain.
C’était le 5 décembre. Vers 16h00, un Airbus A320, vol AF2497, qui
devait effectuer la liaison entre l’aéroport international Mohamed V de
Casablanca et l’aéroport international Roissy-Charles de Gaulle de
Paris, était prêt au décollage, quand le pilote a été averti que suite à
l’arrivée de l’appareil personnel transportant « Sidna » son vol allait
avoir du retard, le temps que l’appareil divin se pose et débarque son céleste passager
Avec ironie, le pilote a annoncé le retard aux passagers et les a
invités, s’ils le souhaitaient, d’adresser un courrier exigeant des
dédommagements au souverain chérifien, à son adresse officielle au
palais royal de Rabat.
Une simple plaisanterie si cela avait eu lieu dans un pays normal et
civilisé. Pas au Maroc, pays de « naâmistes » et de lèche-bottes. Dès
leur arrivée en France, plusieurs passagers « révoltés par l’insolence
du pilote », nous dit-on, ont chargé un avocat de porter plainte contre
les responsables d’Air France et le pilote de l’avion, pour
« diffamation ». Rien que ça !
Au Maroc, où nous sommes la risée du monde pour être l’un des très
rares pays à baiser la main de son chef d’Etat (et celle de son fils à
l’occasion…), comme si c’était une relique sacrée, voilà que nous allons
maintenant nous ridiculiser avec cette histoire de diffamation dans un
tribunal français.
Mais, à la bonne heure. C’est bien que cette affaire soit médiatisée
et jugée en France, pour que les Français se rendent enfin compte dans
quel genre de pays nous vivons nous autres pauvres serfs consentants.
Au pays des esclaves, l’humour est un crime !
URL courte: http://www.demainonline.com/?p=23287
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire