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samedi 15 décembre 2012

Benkirane à J-M Ayrault : les jeunes du M20F ne sont pas des "personnes sacrées"

Aufait :

Le Premier ministre Abedlilah Benkirane a estimé que les jeunes du "mouvement du 20 février", dont certains sont en prison selon des associations locales, n'étaient pas "des personnes sacrées", jeudi à Rabat.


Le Premier ministre, M. Abdelilah benkirane. /DR Agrandir

Interrogé lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre français sur le fait que la police a procédé à des arrestations au sein de ce mouvement, M. Benkirane a déclaré: "le 20 février, est-ce que vous vous rappelez combien de jeunes sont descendus ? Avons nous arrêté tout ce monde ? Non. Mais les jeunes du 20 février ne vont pas devenir des personnes sacrées !"
"Elles sont descendues dans la rue pour des réformes. La majorité de ces réformes ont été réalisées. La preuve, le 20 février ne sort plus. Bon il y a encore quelque uns qui veulent le ressusciter, on verra. Mais pour l'instant ils ne sortent plus. Si ils ne sortent plus, c'est qu'ils sont convaincus que ce pour quoi ils ont milité quelque part a été exaucé", a-t-il poursuivi.
"Bien sûr, en politique, vous n'avez jamais tout ce que vous voulez. Maintenant c'est vrai il y a des gens qui sont arrêtés de temps en temps, on en entend parler", a reconnu le chef du gouvernement.
"C'est pas le chef du gouvernement qui donne l'ordre d'arrêter, mais j'assume la responsabilité, je suis là pour ça. Et nous avons un ministre de la Justice pour libérer s'il n'y a pas lieu d'arrêter ou pour poursuivre les gens qui, quelque part ont commis un délit, quelque délit que ce soit", a-t-il dit.
"Je ne vais pas vous dire que notre système est parfait. Ne procède de la réelle justice que Dieu. Mais sur cette terre où nous sommes, les choses se passent beaucoup, beaucoup, beaucoup mieux qu'il y a longtemps", selon lui.
"Combien de personnes ont été été arrêtées dans toute cette histoire depuis que le 20 février existe ? Regardez ce qui s'est passé dans d'autres pays, et sachez comparer le comparable! Ici nous sommes au Maroc. Au Maroc, les choses se sont très bien passées comparativement à ailleurs et continuent de bien se passer", a estimé M. Benkirane.
Selon lui, "les Européens doivent prendre les choses comme ça (...) Nous ne sommes pas une copie de la France, c'est vrai nous sommes de très bons amis, on se donne la main, mais nous sommes le Maroc".
Selon des associations marocaines des droits de l'Homme, plus de 70 militants du 20-F sont actuellement en prison.
Peu avant, le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault avait salué le fait que le Maroc avait "engagé des réformes démocratiques" et qu'il soit "un pôle de stabilité" dans le Maghreb.
AFP
    Voir aussi:
  • L'Association de défense des droits de l'homme au Maroc lance une campagne de parrainages de prisonniers politiques marocains
  • Des opposants craignent un nouveau "tour de vis sécuritaire"
  • Le gouvernement accuse les islamistes de "manipuler" les jeunes
  • Le procureur du roi à la Cour d'Appel de Rabat, Hassan Eddaki nie l'existence d'un centre de détention secret
  • Maroc: manifestation pour les droits de l'homme, près de dix blessés
  • Amnesty appelle le Maroc à éviter la violence contre les manifestants
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  • ----------------------------------------------------------------------------------------------------  Benkirane et les droits de l'Homme à la Marocaine 

     

    La visite officielle au Maroc du premier ministre français Jean-Marc Ayrault s’est achevée hier. Avant de rejoindre l’Hexagone, il a accordé une conférence de presse avec son homologue Abdelilah Benkirane. Interrogé sur la question des droits de l’Homme au Maroc, ce dernier a été sans équivoque : le Maroc a sa spécificité que la France et les autres pays doivent respecter.

    Aux côtés de son homologue français, jeudi 13 décembre, Abdelillah Benkirane a accordé une conférence de presse. Après les éloges de Jean-Marc Ayrault aux « réformes démocratiques » engagés par le Maroc, les journalistes n’ont pas manqué d’aborder la question des droits de l’Homme, notamment, par rapport au retrait de l’accréditation du journaliste marocain de l’AFP, Omar Brouksy.

    Touche pas à mon roi
    Selon M. Benkirane, les Français devraient savoir qu’au Maroc, certaines choses sont « sacrées ». Précisant que le roi a « de son plein gré éliminé le texte qui parlait de sa sacralité », le premier ministre souligne que les Marocains n'aiment cependant pas que le nom du souverain « soit mêlé à n'importe quoi », rapporte AFP. En effet, Omar Brouksy, dans un reportage sur les élections partielles de Tanger, avaient assimilé les candidats du Parti de l’Authenticité et de la Modernité (PAM) à des « proches du palais royal ». Ce qui lui a coûté son accréditation.
    « Je suis désolé, mais les journalistes aussi devraient prendre en considération les sensibilités que nous avons. Nous n'aimons pas entendre parler d'un ‘"parti du roi’’, parce qu'il n'y a pas de ‘’parti du roi’’. Le ‘’parti du roi’’, c'est le Maroc et c'est les Marocains », a-t-il affirmé, indiquant que le gouvernement avait considéré qu’il y avait « un dépassement » et était « obligé de réagir ».
    Plusieurs instances ont demandé à l’équipe Benkirane de revenir sur sa décision, notamment la direction de l’AFP, l’association Reporters Sans Frontières [RSF], ainsi que Human Rights Watch [HRW], mais les autorités marocaines n’ont pas fléchi.

    Les jeunes du M20 ne sont pas des personnes sacrées
    Au cours de cette même conférence de presse, les journalistes ont également abordé les arrestations répétitives des membres du Mouvement du 20 février [M20]. Question sensible ? En tout cas, le chef du gouvernement est allé sans détour : « le 20 février, est-ce que vous vous rappelez combien de jeunes sont descendus ? Avons-nous arrêté tout ce monde ? Non. Mais les jeunes du 20 février ne vont pas devenir des personnes sacrées ! ».
    Les manifestations des jeunes du M20 avaient pour but de pousser le gouvernement a engager des réformes. Et M. Benkirane estime que si le M20 ne manifeste plus, c’est tout simplement parce qu’« ils sont convaincus que ce pour quoi ils ont milité, quelque part, a été exaucé. […], la majorité de ces réformes ont été réalisées ».
    Le premier ministre reconnait que des arrestations ont lieu régulièrement et en assume la responsabilité, même si, dit-il, il n’en est pas l’instructeur. D’ailleurs, pas plus tard que lundi dernier, un jeune du M20 a été arrêté. Officiellement accusé de possession de drogue, son avocat a confié à la presse qu’il a été arrêté parce qu’il aurait imité le roi.
    « Je ne vais pas vous dire que notre système est parfait » reconnait M. Benkirane estimant tout de même que les choses se passent « beaucoup mieux qu'il y a longtemps » et que le Maroc s’ en est mieux sorti que ses voisins suite au printemps arabe. « Sachez comparer le comparable! Ici nous sommes au Maroc », juge-t-il. Et de conclure: « les Européens doivent prendre les choses comme ça [...] Nous ne sommes pas une copie de la France, c'est vrai nous sommes de très bons amis, on se donne la main, mais nous sommes le Maroc ».
     http://www.yabiladi.com/articles/details/14391/maroc-benkirane-droits-l-homme-marocaine.html&

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     Par Omar Brouksy, fb
    C'était hier lors d'une conférence de presse conjointe avec J-M Ayrault, devant plusieurs ministres français et marocains et, bien sûr, devant toute la presse internationale. Tout ce beau monde avait des yeux d'Asterix en entendant la belle prose de M. Benkirane me concernant. Bonne lecture et gardez votre calme. OB


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