On vient d’apprendre hier que six jeunes
du mouvement du 20 février ont été condamnés à des peines de prison
ferme allant de 10 mois à 8 mois. Je ne peux exprimer ici l’étendue de
mon dégoût face à ses simulacres de procès, qui sont des procès
politiques faits contre des militants politiques réclamant de la
dignité, de la liberté et de la justice sociale. Il leur est reproché la
participation à une manifestation pacifique se déroulant dans le
quartier populaire de Bernoussi à Casablanca.
Un des détenus, Samir Bradley, est entré
en grève de la faim, avec refus de rencontrer qui que ce soit tant que
l’on aurait pas revu son jugement, refusé de rencontrer qui que ce soit
revient à s’infliger une mort lente. Ce détenu a témoigné de sévices
corporels de tortures, celle tristement célèbre de la bouteille dans
l’anus. Oui oui au Maroc existe encore ces pratiques.
Voilà un article d’un blogueur marocain ayant suivi toute l’affaire :
Voici l’article du Monde :
Peines de prison ferme pour des militants du Mouvement du 20 février au Maroc
Cinq militants
du Mouvement du 20 février, poursuivis pour “participation à une
manifestation non autorisée”, ont été condamnés mercredi 12 septembre à
des peines de huit à dix mois de prison ferme par le tribunal de
Casablanca, au Maroc.
“Trois ont été
condamnés à dix mois de prison ferme, deux à huit mois et une jeune
femme, qui a comparu libre, a écopé de six mois avec sursis”, a déclaré à
l’AFP leur avocat, Me Omar Bendjelloun. Ils ont également été condamnés
à verser chacun 3 000 dirhams, environ 280 euros, à la partie civile.
“C’est un
verdict politique conforme à la stratégie répressive contre le Mouvement
du 20 février. Nous allons faire appel de ce jugement indigne”, a
ajouté Me Bendjelloun. Les cinq militants, en détention à Casablanca
depuis le 22 juillet, date à laquelle ils avaient participé à une
manifestation pacifique, ont affirmé au cours de précédentes audiences
avoir été torturés par la police pendant leur période de garde à vue de
soixante-douze heures.
SOIXANTE-DIX JEUNES DU MOUVEMENT EN PRISON
Le Mouvement du
20 février, né l’an dernier dans le contexte du printemps arabe,
revendique des réformes politiques profondes de la monarchie marocaine
et une plus grande justice sociale. Après le verdict, les familles des
militants “sont rentrées dans une hystérie totale et la mère d’un détenu
s’est même évanouie”, selon un témoin.
“Le juge n’a
même pas terminé de prononcer le verdict que des dizaines de militants,
présents au tribunal, ont commencé à crier vive le peuple”, a-t-il
ajouté. Selon l’Association marocaine des droits humains (AMDH,
indépendante), il y aurait près de 70 jeunes du Mouvement du 20 février
actuellement en prison. Le 22 août, des dizaines de manifestants issus
de ce mouvement, qui protestaient contre la cérémonie d’allégeance
annuelle au roi Mohammed VI, ont été dispersés par la force à Rabat.
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De Jamila Waadalla
Il faudrait essayer de mobiliser les étrangers sur place pour la visite, comme ça les gardiens n'osent pas les empêcher d'y entrer.
Driss El Rhaib
Même s’il survit, les répercussions sur sa santé seront irrémédiables surtout sur les reins. Je suis profondément triste pour ces injustices qui frappent de plein fouet notre avenir. Ce pays est l’amertume de mon existence, j’aime son peuple tout en déniant toute relation d’appartenance à son système politique. Il est honteux d’enterrer la voix du changement, de l’espoir et de demain dans une cellule obscure. Nos sommes un pays qui, parmi ses semblables autocrates, est capable d’enfermer le soleil dans l’obscurité. Ces jeunes sont une perte historique pour le Maroc, ces jeunes sont l’espoir qui meurt.
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De Jamila Waadalla
Il faudrait essayer de mobiliser les étrangers sur place pour la visite, comme ça les gardiens n'osent pas les empêcher d'y entrer.
Driss El Rhaib
Même s’il survit, les répercussions sur sa santé seront irrémédiables surtout sur les reins. Je suis profondément triste pour ces injustices qui frappent de plein fouet notre avenir. Ce pays est l’amertume de mon existence, j’aime son peuple tout en déniant toute relation d’appartenance à son système politique. Il est honteux d’enterrer la voix du changement, de l’espoir et de demain dans une cellule obscure. Nos sommes un pays qui, parmi ses semblables autocrates, est capable d’enfermer le soleil dans l’obscurité. Ces jeunes sont une perte historique pour le Maroc, ces jeunes sont l’espoir qui meurt.
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