Hier, de violents affrontements ont eu lieu entre les habitants du populaire Hay L'Koucha situé à Taza, une ville de l'est du Maroc, et les autorités, sur fond d'augmentations fortes et rapides des factures d'eau et d'électricité.
Aujourd'hui, selon Goud (un e-journal marocain arabophone), et ce n'est pas coutume (donc à saluer malgré tout...), le directeur général de l'Office national de l'Eau et de l'électricité s'est réuni rapidement avec des représentants locaux et des fonctionnaires de différents services concernés de la ville. Il a demandé que l'on révise ces factures et qu'on trouve des arrangements de paiement avec la population concernée.
Tout en saluant le geste de prendre en considération la capacité de payer d'une population pauvre, deux questions se posent.
Primo: L'Office national de l'eau et de l'électricité n'était-il pas déjà au fait de la situation réelle de la population? Comment se fait-il que tout en sachant la capacité réelle de (et donc faible de) payer de cette population, la direction de son bureau à Taza ne l'a-t-elle pas pris en considération? Et même elle était passée outre...
Secundo: Faut-il vraiment en arriver à des affrontements violents pour qu'enfin les autorités concernées ouvrent les yeux, réalisent la gravité de l'état de précarité de nombre de Marocains et tentent de trouver des solutions solvables pour les plus démunis, même à court terme?
Si c'est ce modèle de relations conflictuelles entre l'État et la société que les dirigeants privilégient, alors cela n'augure rien de bon pour la suite des événements.
Pour ma part, j'espère que la voix de la raison prévale en haut lieu...
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