Par Moha Oukziz pour le comité de soutien, 15/2/2012
Depuis le rassemblement de solidarité avec Ezedine Eroussi et ses camarades en grève de la faim respectivement dans les prisons locales de Taza et de Fès, devant le Consulat Général du Maroc à Toulouse, la presse en France commence à informer le public de la situation.
Nous remercions tous ceux qui se sont donnés la peine d'informer sur Ezedine en danger de mort.
Nous continuons à demander sa libération ainsi que celle de ses camarades.
Voici quelques retours de la presse qui nous sont parvenus : - Un article sur l'Humanité du 14 février *
- Le blog du collectif31 (interview)
- Un communiqué ci-dessous** du journal de la Voie Démocratique de Paris;
- D'autres médias ont participé à relayer l'information.
- Le blog http://solidmar.blogspot.com relaye toutes les informations relatives à la lutte pour la libération des prisonniers politiques.
Restons solidaires et mobilisés pour la libération d'Ezedine, ses camardes à la prison de Fès et tous les prisonniers politiques aux Maroc.
Nous lançons un appel solennel aux forces militantes, partis politiques, syndicats, associations et militants au Maroc de nous rejoindre et organiser des actions pour la libération d'Ezedine Eroussi et ses camarades, tous en grève de la faim.
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Par H.Z. l'Humanité, 14/2/2012
*Répression
Maroc, les libertés malmenées
Des ONG alertent sur les violations des droits de l’homme
Ezedine Eroussi est en danger de mort.
Cinq étudiants marocains, militants de l’Unem (Union nationale des étudiants marocains) détenus dans les prisons de Taza et de Fès, observent une grève de la faim pour exiger une amélioration de leurs conditions de détention. L’un d’eux, Mohamed Ghaloud, aurait été violé par des policiers lors de son interrogatoire. « Il saignait le jour de son audience devant le juge et sous le regard de sa famille », indique un communiqué du comité de soutien au détenu Ezedine Eroussi qui, selon le même communiqué, est en danger de mort.
Arrêté alors qu’il participait aux manifestations organisées par le Mouvement du 20 février, « il est enfermé dans une petite cellule avec des dizaines de prisonniers de droit commun (…) victime de tortures physiques, coups et blessures, et de tortures morales », ajoute le communiqué. En dépit des démarches de l’AMDH (Association marocaine des droits humains), les autorités marocaines n’ont pas encore réagi devant ces graves violations des droits humains.
De son côté, l’Asdhom (Association de défense des droits de l’homme au Maroc) a demandé que le jugement des 23 sahraouis, arrêtés après la répression de centaines de personnes du camp de Gdeim Izik en novembre 2010
qui manifestaient pour le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, soit confié à un tribunal civil et non à un tribunal militaire. Le procès qui devait avoir lieu le 13 janvier a été reporté.
À l’arrière-plan, plusieurs hebdomadaires français, dont le Nouvel Observateur, ont été interdits de vente au Maroc sous prétexte qu’ils « portent atteinte à l’islam », indique Human Rights Watch, qui a interpellé le gouvernement marocain. « Il existe une décision de l’ONU qui interdit toute atteinte aux religions », a répondu le ministre de la Communication, M. Khalfi, par ailleurs membre du Parti de la justice et du développement (PJD, islamiste) qui dirige le gouvernement.
http://www.humanite.fr/monde/maroc-les-libertes-malmenees-490044
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**La Voie Démocratique Paris
Communiqué
La Voie Démocratique à Paris exige la libération immédiate d’Ezzedine ERROUSI et ses camarades.
Le Maroc connaît une vague de contestation enclenchée par le mouvement du 20 Février ainsi que les autres mouvements populaires, notamment les étudiants, les syndicats des travailleurs/euses, les diplômés enchômagés… Face à cette dynamique populaire, le régime marocain a recours à des pratiques dignes d’une dictature absolue. Pour étouffer les aspirations du peuple marocain, la mafia étatique makhzanienne, qui monopolise le pouvoir au pays, persiste dans sa politique anti-populaire et anti-démocratique en nominant un gouvernement qui n’a aucune légitimité et en octroyant une constitution préfabriquée qui ne fait que renforcer le despotisme et la tyrannie.
L’assassinat des militant(e)s, les répressions au quotidien, et les arrestations arbitraires démontrent les mensonges des slogans sur les droits humains et les propagandes fallacieuses de ce régime rétrograde.
Dans ce contexte, Ezzedine ERROUSI, ainsi que d’autres étudiants marocains ont été abusivement arrêtés le 01 Décembre 2011 et condamnés à 5 mois de prison pour leurs appartenances à l’Union Nationale des Etudiant(e)s Marocain(ne)s, syndicat étudiant arbitrairement interdite par le régime makhzanien. Avec ses camarades, Ezzedine entame une lutte sans relâche du cœur de la prison de Taza, ville martyrisé en ce moment, pour améliorer ses conditions de vie au sein de la prison et exiger sa liberté et celle de ses camarades.
Incarcéré dans des conditions inacceptables, Ezzedine ERROUSI est en grève de faim depuis le 19 Décembre. Très affaibli, il refuse même de boire de l’eau. Face à cette situation dramatique, nous tirons la sonnette d’alarme pour alerter l’opinion publique nationale et internationale.
Aux noms de tou(te)s les militant(e)s de la Voie Démocratique à Paris, nous :
Ø Exigeons la libération immédiate d’Ezzedine ERROUSI et ses camarades.
Ø Tenons pour responsables les autorités marocaines de tout ce qui pourrait arriver à Ezzedine ERROUSI suite à son état de santé qui ne cesse de s’aggraver.
Ø Exigeons l’arrêt immédiat des détentions arbitraires et toutes les formes de répression contre les militantes et militants luttant pour la liberté, la démocratie et la justice sociale.
Ø Exigeons la satisfaction des revendications des étudiant(e)s marocain(ne)s et la levée du blocus imposé sur l’Union Nationale des Étudiant(e)s Marocain(ne)s.
Ø Exigeons la libération immédiate de tous les prisonniers politiques au Maroc.
Ø Appelons l’opinion publique marocaine et les forces démocratiques à l’étranger à soutenir Ezzedine ERROUSI et ses camarades.
Ø Appuyons la lutte du peuple marocain pour sa libération nationale dans le cadre d’un changement démocratique radical.
Comité local de la Voie démocratique
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