Chers amis lecteurs de solidmar,

Solidmar est fatigué ! Trop nourri ! En 8 ans d’existence il s’est goinfré de près de 14 000 articles et n’arrive plus à publier correctement les actualités. RDV sur son jumeau solidmar !

Pages

mardi 14 février 2012

Nous sommes tous des personnes en déplacement


Yene Fabien Didier « Nous sommes tous des personnes en déplacement » [Interview] 

Par Julie Chaudier, 11/2/2012 
Près de 14 000 Subsahariens vivent aujourd’hui au Maroc. Entre 5000 et 7000 sont des migrants clandestins et près de 7000 sont étudiants dans les facultés et écoles du royaume. Le Camerounais Yene Fabien Didier est secrétaire général du Conseil des migrants subsahariens au Maroc et auteur, en 2010, de « Migrant au pied du mur », ed. Atlantica Séguier. Il explique que le racisme à l’égard des Subsahariens au Maroc est une réalité et en appelle au soutien de la communauté MRE.

Yene Fabien Didier
Yabiladi : Comment les subsahariens sont-ils accueillis au Maroc?

Yene Fabien Didier : Ils ne sont pas vraiment "accueillis" parce qu'ils ne sont pas acceptés. Par sa position géopolitique, le Maroc est une frontière importante de l'Union européenne et suit ses instructions dans la lutte contre l'immigration. Il existe un préjugé qui assimile indistinctement tous les Subsahariens au Maroc à des immigrés clandestins en partance pour l'Europe. Ils ne semblent ne pas avoir de nationalité propre.

Certains chercheurs, interrogés dans ce dossier, assurent que le racisme contre les noirs au Maroc est marginal voire inexistant. Est-ce exact ?

Même si certains disent qu'il existe des Marocains qui sont noirs de peau pour s'en défendre, c'est faux : le racisme contre les noirs existe bel et bien. Il faut aller dans les stations de grands taxis, voir quelles chambres, quels appartements on loue aux Subsahariens et à quel prix, pour comprendre. Une certaine presse marocaine associe les Subsahariens aux pires maux. Al Massae, le premier quotidien par le nombre de lecteurs, les accuse explicitement de propager le sida au Maroc. Dans les quartiers populaires, il n'est pas rare d'entendre "rentre chez toi!".


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire