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dimanche 1 novembre 2009


COHEN-SEAT Vice-Présidente de la
commission des lois
Présidente du groupe CRC-SPG
Sénatrice de Paris
                                                                          
A Monsieur Bernard KOUCHNER
                                                        
Ministre des Affaires étrangères et européennes
        37, quai d’Orsay
            75007 PARIS
Paris, le 29 /10/2009 

Monsieur le Ministre,
J'apprends aujourd'hui même l'arrestation, en Tunisie, de Monsieur Taoufik Ben Brik, journaliste connu, harcelé par les autorités policières pour ses articles et reportages critiques. Cette arrestation, après un processus électoral anti-démocratique, témoigne d'un renforcement très préoccupant de l'autoritarisme du régime tunisien, et de l'accentuation d'une répression qui vise à étouffer toute opposition et plus généralement la liberté d'expression.
Deux autres journalistes sont victimes de cette inacceptable politique : Monsieur Slim Boukhdir, correspondant de la chaîne satellitaire Al-Arabya, enlevé hier de chez lui par la force, frappé, dénudé et abandonné dans un parc en plein centre de Tunis. Monsieur Slim Boukhdir a été lui aussi harcelé par la police pour les mêmes raisons. Il s'agit aussi de Monsieur Zouhaier Makhlouf, emprisonné à Mornaguia. Il fut arrêté le 20 octobre pour un reportage sur des problèmes environnementaux dans la zone industrielle de Nabeul. Ce reportage s'insérait dans le cadre de la Commission environnement liée à la liste du PDP (Parti démocratique progressiste), pour les élections.
Cette répression qui frappe des journalistes est en contradiction totale avec les pratiques les plus élémentaires d'un Etat de droit. Elle constitue une violation manifeste du sens et de la lettre de l'Accord d'association Union européenne/Tunisie, explicitement conditionné au respect des Droits de l'Homme. …/… Je vous demande instamment, Monsieur le Ministre, de réagir dans l'urgence et d'intervenir auprès des autorités tunisiennes pour que les journalistes arrêtés soient libérés immédiatement, que les harcèlements cessent et que le droit d'expression des journalistes mais aussi des opposants et de toute personne soit effectivement respecté.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de mes salutations distinguées.

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