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mardi 3 novembre 2009

Rendez nous «Houcine EL MANOUZI»


Par Hadj Ali EL MANOUZI,29/10/2009


Père de Houcine El Manouzi disparu depuis le 29 octobre 1972, et "hôte" du tristement célèbre centre PF3à Rabat ;
Oncle de Moujahid Kacem, disparu et mort sous la torture au Derb Moulay Chérif;
Frère du Commandant Brahim El Manouzi, victime le 13 juillet 1971 d’une exécution sommaire,son corps n’a jamais été remis a la famille
Oncle du Docteur Omar El Manouzi, victime à ce jour de la politique du tout répressif;
Témoin de la mort de disparus durant leur détention
Agé actuellement de 96 ans.
Mon épouse, Khadija Chaou, mère de Houcine est âgée de 87 ans.
Que peut on attendre, et espérer de plus?

Je lance un appel solennel aux autorités du pays pour mettre fin a notre calvaire
Malgré toutes les démarches faites depuis 37 ans, l'Etat marocain refuse toujours de libérer Houcine EL MANOUZI, militant syndicaliste et membre du parti de l’union des forces populaires, enlevé de Tunis le 29 octobre 1972 (7 ans, jour pour jour, après l’enlèvement de mon camarade Mehdi Benbarka)
Un déni de droit et une violation flagrante des lois du pays et des conventions internationales sur le droit à la vie et le respect de la dignité humaine. Un revers pour tous les discours officiels et officieux sur la volonté de l’état de tourner la page des graves violations des droits humains.
Pourtant, le gouvernement a reconnu le 15 octobre 1998 la détention de Houcine EL MANOUZI et il a fourni à la famille le 21 Aôut 2001 un «bulletin de décès», qui s’est avéré être un faux certificat médico-légal.

Cette reconnaissance du bout des lèvres n’apportait aucun élément de réponse à la question des parents et amis de Houcine:
«OU EST – IL?».
Pour répondre, il suffit de le vouloir. Les services impliqués dans son enlèvement de Tunis le 29 Octobre 1972 et sa nouvelle arrestation le 19 Juillet 1975 à Ain Aouda sont connus. Les personnes physiques, responsables et agents de ces services, en poste ou en retraite, sont identifiés et peuvent répondre de leurs actes. Les témoins sont encore vivants et on peut les interpeller dans le cadre d'un débat contradictoire et d' une vraie enquête indépendante et impartiale. C’est le sens de notre message au ministre de la justice et à la présidence du CCDH lors des audiences qu’ils ont accordés à la famille.

La vérité, la justice et la réconciliation constituent nos priorités, et on ne peut indéfiniment leur opposer un choix d’impunité dans le temps et dans l’espace.
Le règlement du dossier de la disparition, qui continue à être une plaie non cicatrisée au Maroc, exige:
* La clarification du sort de tous les disparus, en procèdent à la libération des disparus encore en vie ou à la remise des dépouilles aux familles.
* la détermination des conditions de détention et de décès, l’identification des auteurs des actes dégradants et inhumains de disparition forcée, la délimitation des responsabilités individuelles et collectives et la réactivation de l’application de la loi contre les crimes d’enlèvement et de séquestration.
* bannir les pratiques de la disparition forcée, notamment par la mise en place de mécanismes préventifs et l’élaboration d’une politique éducative fondée sur la sacralité du droit à la vie.
La lutte contre le phénomène de la disparition forcée concerne tous les hommes libres sans exception et tous doivent y souscrire. Pour y mettre un terme, nous devons user du droit d’irrévérence vis à vis de ceux qui se terrent et qui prônent la politique de l’oubli.

Liberté pour Houcine et droit  la vie pour tous les détenus-disparus.

Email: famille_elmanouzi@hotmail.com

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