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mardi 12 avril 2011

AMNESTY INTERNATIONAL DENONCE LES CONDITIONS TRÈS DURES DE LA DÉTENTION DU SOLDAT LIÉ À L'AFFAIRE WIKILEAKS

Par Amnesty International, 24/4/2011
Bradley Manning 
est soumis à un isolement carcéral maximum depuis huit mois.
© APGraphicsBank


Les autorités américaines doivent améliorer les conditions particulièrement dures de la détention provisoire de Bradley Manning, le soldat accusé d'avoir divulgué des informations à Wikileaks, a déclaré Amnesty International jeudi 24 mars.

Dans des lettres adressées au président Barack Obama et au secrétaire à la Défense Robert Gates, Amnesty International a demandé que des mesures soient prises afin de veiller à ce que Bradley Manning ne soit plus maintenu à l'isolement 23 heures sur 24 ni soumis à d’autres restrictions déraisonnables.
« Bradley Manning est détenu dans des conditions plus sévères que nécessaire, qui ne s’accordent pas avec son statut de prisonnier attendant d’être jugé, a indiqué Susan Lee, directrice du programme Amériques d'Amnesty International.
« Nous exhortons les autorités américaines à réexaminer la situation de Bradley Manning. Aux termes des normes internationales, les prisonniers qui n’ont pas encore comparu devant un tribunal doivent être traités dans le respect du principe de présomption d'innocence.
« Ses demandes de revoir à la baisse sa catégorie de détention ont été refusées, bien qu'il ne pose semble-t-il aucun problème aux gardiens ni aux autres détenus, et qu’il n'ait aucun antécédent d'infractions disciplinaires en détention. »

Amnesty International a déjà fait part de ses préoccupations quant aux conditions de détention de Bradley Manning dans un courrier adressé au secrétaire à la Défense Robert Gates le 19 janvier.
Sa lettre est restée sans réponse et les conditions de détention du soldat n’ont pas changé.
Âgé de 23 ans, Bradley Manning a été arrêté en mai 2010 en Irak. Il a été accusé d'avoir transféré des données classées secret défense sur son ordinateur personnel et divulgué ces informations à une tierce partie non autorisée.
En mars 2011, il a été inculpé de 22 nouveaux chefs d'accusation, dont celui de « collusion avec l'ennemi ».
Depuis le mois de juillet 2010, il est confiné 23 heures sur 24 dans une petite cellule, sans effets personnels et avec un accès limité à la lecture et à l’écriture.
Toutes les visites, y compris celles de sa famille et de son avocat, se déroulent dans un lieu ne permettant aucun contact. Selon les informations dont dispose Amnesty International, durant ces visites, il porte des chaînes aux poignets et aux chevilles.
Bradley Manning fait toujours l'objet de mesures relatives au Programme de prévention du suicide, ce qui signifie qu’il n’est pas autorisé à avoir de draps ni d’oreiller séparé et qu’il est contrôlé par les gardiens toutes les cinq minutes pendant la journée.
En outre, il n’est pas autorisé non plus à faire de l’exercice dans sa cellule et ne bénéficie que rarement de la possibilité de faire de l’exercice en plein air, ce qui va à l’encontre des règles des Nations unies pour le traitement des détenus.
L’isolement prolongé dans une petite cellule, sans avoir la possibilité de faire suffisamment d’exercice et en étant soumis à d’autres restrictions, peut entraîner de graves troubles psychologiques, notamment de la dépression et de l’anxiété.
Dans le courant du mois de mars, Bradley Manning a été contraint de retirer tous ses vêtements et de dormir nu pendant plusieurs jours consécutifs. Ce traitement lui a été imposé peu après qu’il ait fait une remarque à l’un des gardiens, lorsqu’il a appris que les mesures relatives au Programme de prévention du suicide seraient maintenues à son égard (il avait fait remarquer que, s’il voulait se suicider, il pouvait se servir de la ceinture élastique de son slip). Il a expliqué qu’il devait se présenter nu devant la porte de sa cellule, dans le froid, chaque matin, avant que ses vêtements ne lui soient rendus.
« Bradley Manning est actuellement le seul prisonnier détenu sur la base des marines à Quantico qui ait été soumis à un isolement carcéral maximum et aux mesures de prévention du suicide pendant huit mois, a indiqué Susan Lee.
« Nos préoccupations quant à son traitement sont d’autant plus vives que les psychiatres militaires ont recommandé à plusieurs reprises que Bradley Manning soit retiré de la catégorie des détenus " à risque suicidaire " ».
POUR EN SAVOIR PLUS
USA: Open letter to President Obama regarding the treatment in custody of PFC Bradley Manning (lettre ouverte, 24 mars 2011)
USA: Open letter to Secretary of Defense Robert Gates regarding the treatment in custody of PFC Bradley Manning (lettre ouverte, 24 mars 2011)
Les États-Unis sont accusés de traitements inhumains envers le soldat lié à l'affaire Wikileaks (nouvelle, 24 janvier 2011)
Questions et réponses : Wikileaks et la liberté d'expression (nouvelle, 16 décembre 2010)
Un câble diplomatique publié par Wikileaks corrobore les éléments faisant état de frappes aériennes américaines au Yémen (nouvelle, 1er décembre 2010)
Les États-Unis doivent enquêter sur les informations publiées par WikiLeaks relatives aux violences infligées à des détenus (nouvelle, 21 octobre 2010)
Des fuites sur l'Afghanistan mettent en évidence l'incohérence des lignes de conduite de l'OTAN concernant les pertes civiles (nouvelle, 25 juillet 2010)
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lundi 11 avril 2011

Maroc : VIDEO : TOUS DANS LA RUE LE 24 AVRIL !!

نداء 24 أبريل - حركة 20 فبراير

Appel des jeunes à manifester le 24 avril.
Appel pour manifester le 24 avril contre Hafsa Amahzoune, tante royale et délinquante notoire

Appel pour manifester le 24 avril avec des représentants de toutes les couches de la société marocaine d’une région précise où règne une certaine Hafsa Amahzoune, tante du roi Mohamed VI et délinquante notoire qui, pour le moment, est intouchable.

 A propos du film / about the film Pierre-de Yves Vandeweerd

Territoire perdu
Lost Land

Sélectionné au Forum du festival de Berlin (Berlinale) du 10 au 20 février 2011
Il est aussi sélectionné au festival Visions du réel à Nyon (du 7 au 13 avril 2011),où il sera projeté le 9 et le 12 avril.
ainsi que au Festival Doc Fest de Münich (4 au 11 mai 2011) -
Compétition internationale Festival international du Film de Jérusalem (7 au 16 juillet 2011)


Il sera diffusé sur Arte, le 20 avril 2011 à minuit.

Avant-première à Bruxelles (Beursschouwburg), le 14 avril 2011.
Avant-première à Paris, le 18 Avril au cinéma Le Grand Action.
Avant-première dans les camps sahraouis en Algérie, du 2 au 8 mai dans le cadre du Festival FiSahara.

Synopsis

Traversé par un mur de 2400 Km construit par l’armée marocaine, le Sahara occidental est aujourd’hui découpé en deux parties, l’une occupée par le Maroc, l’autre sous contrôle du Front de Libération du Sahara occidental (Polisario).
A partir de récits de fuite et d’exil, d’interminables attentes, de vies arrêtées et persécutées, venus des deux côtés du mur, ce film témoigne sur le peuple sahraoui, sur son territoire, sur son enfermement dans les rêves des uns et des autres.
Dans une esthétique qui sublime le réel, Territoire perdu résonne comme une partition contrastée entre paysages sonores, portraits en noir et blanc et poétique nomade.
*****************

Straddling a 2,400-kilometer-long wall constructed by the Moroccan army, the Western Sahara is today divided into two sections — one occupied by Morocco, the other under the control of the Sahrawi National Liberation Movement’s Polisario Front.
Drawing from stories of flight, exile, interminable waiting and the arrested, persecuted lives on both sides of that wall, this film bears witness to the Sahrawi people, their land, their entrapment in other people’s dreams.
In an esthetic that sublimates the real, Lost Land resonates like a score that juxtaposes sonorous landscapes, black-and-white portraits and nomadic poetics.

Jeunes militants au coeur du Moyen Atlas


Mes félicitations aux militant-es de l'AMDH, région de Khénifra
Mes encouragement à ces jeunes militant-es d'un avenir humain, d'un avenir de liberté, d'un avenir d'égalité réelle entre la femme et l'homme, d'un avenir d'épanouissement et non d'étouffement...
AZROU

clôture camping amdh région Khénifra-
photos soirée artistique
 
Par Aziz Akkaoui, 10/4/2011 
الجمعية المغربية لحقوق الانسان

المكتب الجهوي

جهة خنيفرة

المخيم الربيعي الثاني لشباب الجهة

بعد اسبوع كامل من التكوين النظري في مجلات حقوق الانسان عبر ورشات وعروض نظرية أطرها مناضلات ومناضلو الجمعية المغربية لحقوق الانسان أغلبهم من أطر الجهة

اختتم المخيم الربيعي الثاني لشباب الجهة بأمسية فنية ملتزمة بامتياز حضرها بعض الضيوف من عائلات الشباب المشاركين في المخيم وقد أضفى حضور الفنان الملتزم الرفيق جواد المغربي نكهة خاصة على الأمسية بإبداعاته الخاصة وبأغاني ملتزمة للشيخ إمام وسعيد المغربي ومرسيل خليفة

وفي النهاية أتلي البيان الختامي لشباب الجهة الذي سننشره لاحقا ووزعت دبلومات المشاركة على الشباب الذين تواعدوا على الحضور في الملتقى الجهوي الربيعي الثالث للجهة العام المقبل.

فتحية تقدير واعتزاز لشباب الجمعية وللأطرها ولمناضلاتها ومناضلها


Sahara Occidental : Un rapport de l'ONU crée la polémique


Par Yabiladi, 8/4/2011

Matthew Russel Lee
A quelques jours de la réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le Sahara, la fuite d'un projet de Sahara : Un rapport de l'ONU crée la polémique,  rapport de Ban ki Moon, secrétaire général de l'ONU, déclenche une polémique. Publié par le journaliste américain, Matthew Russel Lee, sur son site, le document de travail propose d’étendre le mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme. Une proposition qui ne serait pas du goût de Rabat.

Il devait être remis le mercredi 6 avril mais le journaliste américain Matthew Russel Lee l'a publié deux jours avant. Lundi 4 avril, il a mis en ligne un aperçu global de ce qu'aurait dû être le rapport sur le Sahara du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon. La fuite aurait été facilitée, selon la MAP - elle cite « des diplomates » -, par des « complicités » d’un « membre non permanent » du Conseil de sécurité. Le Maroc, visiblement mécontent de ces indiscrétions, aurait pressé « les hauts responsables de l’ONU » d'avoir une « réaction forte et non équivoque ».
Document sans statut
Face aux journalistes, jeudi, le porte parole des Nations Unies a dit regretter que ce « document de travail interne du secrétaire général fasse l’objet d’une fuite et soit publié ». Il a précisé que le document n’était pas un « rapport final, n’a pas été endossé par le secrétaire général et n’a, de ce fait, aucun statut ».
Le secrétaire général de l’ONU, dont le rapport final sera examiné le 15 avril par le Conseil de sécurité, faisait état, dans son document de travail (paragraphe 119), de « la nécessité [d’instaurer] un mécanisme indépendant, neutre et continu, pour surveiller la situation des droits de l’Homme, qui soit sous mandat [de la Minurso], et qui couvre toute la région, ainsi que les camps des réfugiés ». Avant de saluer « l’engagement du Maroc d’autoriser aux rapporteurs du Conseil des droits de l’Homme d’accéder, sans entraves, aux provinces du Sahara ».
Pressions du Maroc ?
Cette dernière citation aurait pu donner le sourire à Rabat si le Haut commissariat aux Droits de l'homme des Nations Unies (HCDH) n'avait demandé d’amender cette partie du texte pour se focaliser uniquement sur la nécessité d’instaurer ce « mécanisme de surveillance des droits de l’homme ». Ce qui expliquerait en partie « les démarches » du Maroc auprès des responsables onusiens pour réagir contre la publication du projet de rapport sur le site du journal américain. Il est même fait état de pressions que le Maroc aurait exercé pour maintenir les quelques lignes flatteuses du texte de Ban Ki Moon sur son engagement à faciliter le travail des rapporteurs onusiens.
Quoiqu’il en soit, l’examen annuel du rapport du secrétaire général, prévu le 15 avril sera l’occasion de savoir si, enfin, la Minurso verra ses prérogatives étendues à la surveillance de la situation des droits humains ou pas. La question ne faisait pas encore l’unanimité au sein du Conseil de sécurité. Alors que le Royaume Uni n'y voit aucun mal, la France, elle, alliée de taille du Maroc sur le Sahara, continue de brandir son veto face à cette éventualité.
La rédaction
Copyright Yabiladi.com
http://www.yabiladi.com/articles/details/5157/sahara-rapport-l-onu-cree-polemique.html

Ben Smim : L'eau de source volée au coeur du Moyen Atlas !

Par Aziz Akkaoui, 10/4/2011
A 10 km d'Azrou on "détruit" le bonheur des êtres humains, des oiseaux, des animaux, la splendeur de la nature...au profit des sans-coeur, au profit de ceux qui n'ont d'autres buts dans la vie que la maximisation de profit.
   La gaieté, le sourire de la vallée BENSMIM, jadis verdoyante, font place aujourd'hui à la mélancolie, à l'amertume... au regret
L'eau jaillissante des entrailles de la terre, l'eau naturelle, l'eau pure qui, jadis, faisait le bonheur de la vallée de BENSMIM, est mise en bouteille aujourd'hui pour être vendue et rapporter des milliards de dh à des potentats.
 les paysans de la région, les défenseurs de la nature, des droits humains....ont protesté, manifesté ces dernières années contre l'octroi (par l'Etat marocain)de cette richesse naturelle à une société française
BENSMIM: que deviendra ce camping après l'opération honteuse de "cession"?
                                 

Mohammedia : Dimanche après dimanche, succès des sit in de la dignité !

Par Ali Fkir, 10/4/2011
Des centaines de citoyen-nes ont assisté au sit in de solidarité avec le mouvement du 20 février organisé par " la coordination de Mohammedia pour le changement (liberté, dignité, démocratie)" et ce, le dimanche 10 avril 2011 à la place d'AL KARAMA.
Les manifestant-es ont dénoncé les tentatives du Makhzen d'imposer "une réforme de la constitution" qui ne changera en rien l'essence de l'actuelle constitution réactionnaire.
Les bidonvillois-es ont assisté en masse à ce sit in
Aucune fausse note n'est à signaler.
Bravo la coordination pour le changement!

  الظلم + الاستبداد يؤديان الى الثورة التي تحقق التغيير الذي يضمن العزة +  الكرامة

dimanche 10 avril 2011

Visite de l'enfer du Douar Merja, dans "le plus beau pays du monde..."

Une délégation de l'AMDH, section de Mohammedia,
a rendu visite aux habitant-es du Douar Merja ,
et ce le mardi 5 avril 2011.

Compte-rendu succinct de cette visite, par Ali Fkir, 10/4/2011
A la sortie de Casablanca, route de Mohammedia, plus de 600 familles vivent dans des conditions insupportables.
- Le bidonville s'appelle Douar Merja (douar marécage), car il se trouve dans un véritable marécage (il ne manque que les crocodiles).
- En plus des eaux des pluies, les eaux d'une rivière qui ne trouve pas le chemin vers la mer; en plus des eaux usées, le marécage est alimenté parles eaux toxiques déversées sur le douar par les usines d'à côté.
-Pas d'eau courante, pas de WC, pas d'école, pas de dispensaire de santé, pas de sécurité, pas de ramassage d'ordures...La police ne vient que s'il y a des morts, ou si des gens comme vous passent par là". Ce sont les dires des victimes.
- Nous avons demandé aux citoyen-nes (sans droits de citoyenneté) "l'âge" du douar "Merja". Une femme âgée répond :"j'ai 60 ans ou bien 70 ans", je suis née ici. Les patrons français (les patrons: haj Mohamed, Jacob, Pierre...mêmes comportements pour maximiser les profits) avaient besoin de la main-d'œuvre bon marché, avaient installé des familles dans ce terrain marécageux à proximité des usines.
Avec l'indépendance, la situation s'est empirée. La "nouvelle ère" (qui date depuis 1999) n'a rien fait pour alléger les souffrances des ces gens.
- De quoi vivent ces gens? les femmes répondent (aujourd'hui à Casablanca et à Mohammedia, ce sont les femmes qui sont à l'avant-garde): le ramassage des moules à côté de la mer, et des "salaires" des filles qui travaillent dans les usines de textile. Elles sont payées combien? Elles répondent : autour de 5 dh l'heure (moins d'un demi euro l'heure).
- Ces habitant-es supportent malgré tout leur situation.
- Alors pourquoi sont-ils venus jusqu'à Mohammedia pour voir la section de l'AMDH ?
"On" veut les expulser de ces marécages sans alternative aucune.
Pourquoi? Le "terrain nu" (selon l'acte de vente) a été cédé par les "Brasseries du Maroc" (appartenant dans le temps à l'ONA, groupe royal, qui est de loin le plus puissant groupe économique privé du pays).
Qui a signé le contrat de vente? Chakib Benmoussa, ex ministre de l'intérieur (patron des "brasseries du Maroc" dans le temps) et nommé par dahir président du "Conseil économique et social" depuis début 2011
- Des centaines de familles vivent depuis plus de 50 ans dans ce coin, qui est vendu comme "terrain nu". C'est scandaleux! c'est du pur Kafka!
- Aujourd'hui on vient exiger de ces victimes de quitter les lieux au profit de l'acquéreur (une société d'investissement). Pour cette société, elle a acquis un terrain,vague, un terrain nu (les baraques et les centaines des gens qui les occupent sont invisibles!!!) et donc ces centaines de baraques ne sont là qu'après l'acquisition (qui ne date que de 8 ans). La réalité c'est que ces marécages sont habités depuis plus de 60 ans (les carnets d'état civil, les cartes nationales...le prouvent).
- Que demandent ces victimes de l'arbitraire? Rien que la justice
- Que demande l'AMDH (section de Mohammedia)? Rien que des logements décents pour ces victimes des politiques de l'État.
La solidarité avec les victimes des politiques de l'État nous interpelle

Photos prises le 5 avril 2011
Des centaines de personnes vivent au milieu des détritus...
....au milieu des eaux usées....

Les jeunes passent leur temps comme ils peuvent et là où ils peuvent.
Pas d'école, le chômage bat son record

...au milieu des eaux empoisonnantes déversés par les sociétés...


Aziza, la présidente de la section de l'AMDH, Moussa, vice-président, Abderrahmane, secrétaire général adjoint en visite au Douar Merja/Douar marécage (le mardi 5 avril 2011)

Les baraques autour de la mosquée (l'imam de "la maison de Dieu" est pris en charge par l'État, le dit État veille "consciencieusement" sur l'intégrité spirituelle des sujets).
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"En hiver on est inondé, on grelotte de froid.
En été on suffoque sous la chaleur, on devient des proies faciles pour les moustiques du marécage...,
A la veille des élections, les nantis et le makhzen deviennent gentils avec nous. Le prix d'une voix (de vote) varie de 200 dh (pour les simples votant-es), et des milliers de dh pour les rabatteurs, et surtout pour les rabatteuses."
Devant l'AMDH, les gens déballent toute la vérité.

A Toulouse, grande soirée débat sur le Sahara Occidental

Avec le soutien de la Ligue des droits de l’Homme de Toulouse
JEUDI 14 Avril à 20h30 à Utopia Toulouse
le film-documentaire: "UNE REPUBLIQUE EN EXIL"
de Cheikh Djamaï 
sera projeté en présence du réalisateur
et de SDIGA Dauger, représentante en France 
du Front Polisario.
·Par le collectif 31 d'associations pour les droits de l'homme au Sahara Occidental
Dernier territoire à attendre sa décolonisation, le Sahara Occidental ne fait pas la une des médias et pourtant son peuple se bat depuis des décennies pour son autodétermination et sa liberté.
Ce film récent donne la parole aux Sahraouis des campements de Tindouf et constitue un document indispensable pour comprendre ce conflit.

Cet automne, la population sahraouie occupée d'El Ayoûn a été violemment réprimée lors d'un immense campement de protestation, disparitions, arrestations, tortures se poursuivent...L'ONU propose un référendum d'autodétermination toujours reporté.

Pour ouvrir le débat et la solidarité venez nombreux!

UNE RÉPUBLIQUE EN EXIL
De Cheik Djumaï - documentaire France 2008 52mn -
Qu'est-ce qu'une nation ? Depuis quelque temps, l'idée de nation, d’identité nationale, semble devenir le terreau et l'engrais préféré des fous souhaitant cultiver la peur et la haine de l'autre. Au regard de la lutte de certains peuples, la nation devient le résultat d'un acte d'auto-définition, engageant une volonté évidente de « vivre ensemble ». Une république en exil, ce titre à lui seul résume l'essence même du film. Je pourrais donc vous laisser deviner quel en est le sujet, mais à ce jeu-là je crains de n'avoir que très peu de gagnants tant le silence règne autour de cette question. Silence qui court sur la question du peuple sahraoui, depuis maintenant plus de trente ans, de la part des gouvernements européens et des instances internationales.
Marche Verte
En 1975, l'Espagne « offre » l'indépendance à ses colonies nord-africaines. Elle prévoit donc de se retirer du Sahara Occidental. La cour internationale de justice de La Haye et le comité de décolonisation mandaté par l'ONU considèrent tous deux que le territoire sahraoui gagnerait à être administré par les Sahraouis eux mêmes. Dans ce contexte de décolonisation, le roi Hassan II décide de lancer « la marche verte », pour signifier aux forces espagnoles sa ferme intention de récupérer le territoire du Sahara occidental : 350 000 marocains sont introduits dans ce territoire. C'est dans ce contexte que seront signés les accords de Madrid (où ni les représentants du peuple sahraoui, ni les Algériens ne seront invités) qui partagent le Sahara occidental entre le Maroc et la Mauritanie.

Je ne sais pas d'où vient le nom de « marche verte », mais « marche rouge » semble plus approprié ; en effet c'est une véritable guerre qui a lieu de 1975 à 1991, les blindés, les avions, le napalm et le phosphore blanc seront utilisés contre ceux qui se réclament de la République Arabe Sahraouie Démocratique (déclarée en 1976 par le Front Polisario, mouvement créé pour lutter contre les troupes d'occupation espagnoles), et ce avec le soutien de l'armée française. Aujourd'hui ils sont plus de 165000 exilés, la plupart en Algérie, dans des camps de fortune aux conditions de vie plus que précaires et sont dépendants de l'aide humanitaire internationale pour leur survie.
Mur de la honte

Le réalisateur part à leur rencontre, hommes et femmes marqués par leur passé qui se tournent vers leur avenir. Le résultat est fascinant, les témoignages de ces personnes sont certes teintés d'amertume et de douleur mais aussi d'espoir et les esprits foisonnent d'idées et de projets pour construire leur république, attendant le jour où ils récupéreront leur territoire pour donner vie à leurs rêves. Malgré les injustices et la privation des droits dans les régions sahraouies occupées, la force de ce peuple est en mesure de vaincre le désespoir. L’organisation du quotidien, le rôle des femmes, l’avenir de la jeunesse sahraouie, en un mot l’autodétermination sont les préoccupations communes d'un peuple oublié par l'histoire, « inachevé car sans liberté », comme le résume si bien un des protagonistes du film. D'un camp à l'autre, ce qu'il se dégage de ces paroles c'est un magnifique sentiment d'unité qui donne un sens plus doux, plus beau et plus juste à cette idée d’identité nationale.

· Le collectif 31 d'associations pour les droits de l'homme au Sahara Occidental :
CROSI Midi-Pyrénées, Cides, ETM 46-31, LDH Toulouse, Survie Midi-Pyrénées , Nedjma....

· Soutien de (premières signatures):
Alternative Libertaire, Alternatifs, FSU 31, Sud-Education/Solidaires,...



Tickets à 4€ en vente à Utopia dès Jeudi 7 Avril.







Le Collectif Solidarité Tunisie-Paris 11e organise une rencontre-débat

Le 17 décembre 2010, Mohamed Bouazizi, s’immolait
à Sidi Bouzid.
Depuis, un vent de révolte souffle en Tunisie 
et dans le monde arabe.
Le 14 janvier 2011, le mouvement populaire tunisien a abouti à la fuite du dictateur Ben Ali.
Le 24 juillet prochain, les Tunisiens éliront 
une Assemblée constituante.

Le Collectif Solidarité Tunisie-Paris 11e vous invite à une
Rencontre-débat
Entrée libre

Jeudi 14 avril 2011 de 19h à 21h 30
à la Mairie du 11e - Paris
métro Voltaire-Léon Blum (ligne 9)

Programme de la rencontre :

Trois mois après le 14 janvier : Où en est-on ?
Quels enjeux pour les Femmes, pour les Jeunes,  pour les Tunisiens de France ?

 pour les Femmes, avec Nadia Chaabane (ATF)

 pour les Jeunes, avec Amine Mzid (militant associatif)

 pour les Tunisiens de France, avec Mouhieddine Cherbib (FTCR)

La Tunisie a besoin de notre solidarité pour sauvegarder sa révolution et réussir sa transition vers une république démocratique

Contact : mohamed.hamrouni@gmail.com

Sahara Occidental : des ONG et partis politiques français dénoncent le soutien de Paris au projet colonial marocain

Par La Rédaction de Donne ton avis,  le 7 avril 2011 à 13:09
Des associations et partis politiques français se sont rassemblés mercredi après-midi devant l’Assemblée nationale française pour dénoncer le soutien de Paris à la politique coloniale du Maroc dans ses divers volets répressifs au Sahara Occidental.

A l’appel d’associations militant pour le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, soutenues par des partis politiques, les manifestants ont exigé la « levée du blocage » de la France à l’élargissement des prérogatives de la mission des Nations unies au Sahara occidental (Minurso) relatives à la question des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés. Les manifestants ont aussi dénoncé le gouvernement français qui « continue de soutenir le pouvoir marocain qui viole les droits de l’Homme, réprime la presse et occupe illégalement le Sahara occidental ».

Ces articles peuvent vous intéresser :

1. Sahara Occidental: Gdeim Izik dévoile au monde les horreurs du projet colonial marocain
2. Solidarité avec le Sahara Occidental: Rassemblement de soutien à Paris
3. Rassemblement de soutien aux Sahraouis à Paris
http://www.donnetonavis.fr/actu/news/sahara-occidental-des-ong-et-partis-politiques-francais-denoncent-le-soutien-de-paris-au-projet-colonial-marocain.htm

En Algérie, répression et opportunismes

La valise diplomatique
Par Ali Chibani,Le Monde diplomatique, 8/4/2011
« Maintenant que l’attention de la communauté internationale est monopolisée par la révolte des Libyens, la police algérienne accentue l’intimidation à l’égard des militants de l’opposition. » Ces propos émanent de Mme Dalila Touate, membre de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD). Agée de 35 ans, diplômée de l’université, elle fait partie des nombreuses personnes arrêtées ces derniers jours parce qu’elles exigent un changement de régime. Mme Touate a été arrêtée après avoir distribué des tracts appelant les Mostaganémois à participer à la manifestation des chômeurs à Alger le 20 mars dernier. Si, pour d’autres militants, les tracasseries policières se sont limitées à leur fichage, elle est poursuivie en justice pour « incitation à un attroupement illégal non armé » et risque jusqu’à un an de prison ferme. Elle attend avec inquiétude son procès, prévu pour le 28 avril.

 La répression des manifestants est aussi montée d’un cran depuis l’intervention occidentale en Libye. Après un sit-in organisé par les étudiants de l’université d’Oran le 6 avril, les forces de l’ordre ont été accusées, dans un communiqué de la Ligue algérienne des droits humains, d’avoir « poussé des automobilistes à emprunter les voies à travers lesquelles étaient assis les manifestants pour invoquer comme d’habitude l’incident grave ». La veille, ce sont les étudiants de Boumerdès, en Kabylie, qui ont été durement réprimés alors que les gardes communaux, qui campaient à Alger, étaient agressés par les baltagias, ces jeunes engagés par le pouvoir pour jouer les contre-manifestants.
Cette campagne d’intimidation et de répression intervient alors que le pouvoir algérien a promis des réformes politiques. Des promesses auxquelles les Algériens ne croient pas. Pourtant, quelques événements politiques récents pourraient laisser présager l’imminence d’un changement. Le premier événement vient du Maroc : l’annonce d’une réforme constitutionnelle par le roi Mohamed VI ne peut pas laisser les dirigeants algériens indifférents. Aucun des deux Etats en concurrence n’accepte d’avoir une image plus mauvaise que son voisin en matière de démocratie. Les décisions politiques marocaines impliquent nécessairement des décisions similaires, voire plus spectaculaires, en Algérie, et vice-versa.
Sur le plan national, le chef de l’Etat, M. Abdelaziz Bouteflika, a organisé des réunions secrètes avec des personnalités importantes du régime. Même si l’on ignore sur quoi ont porté ces rencontres, il semblerait que le système organise son « évolution » sans tenir compte des revendications de la population, et encore moins de l’opposition, qui réclame la dissolution de l’Assemblée nationale — dont elle boycotte les travaux — pour la remplacer par une assemblée constituante.

Quelques jours après ces réunions, M. Abdelmadjid Menasra a annoncé la création de son parti. Le fondateur du Mouvement pour la prédication et le changement (MPC) est un dissident du Mouvement de la société pour la paix (MSP), l’un des rares partis politiques, et le seul dans la mouvance islamiste, à avoir résisté à ce qui peut être analysé comme un programme d’affaiblissement des partis politiques algériens depuis l’arrivée de M. Bouteflika à la tête de l’Etat, en 1999. Bien que le MSP fasse partie de la coalition gouvernementale, il n’a pas échappé à ce programme et sa réduction à un simple sigle, pour éloigner le spectre d’un Etat islamique, semble s’être accélérée ces derniers jours.

Le dernier événement en date montrant que le régime prépare sa mue vient du premier ministre, qui s’est toujours présenté comme le meilleur et le plus fidèle soldat du président. Depuis le début des manifestations du 3 janvier dernier, M. Ahmed Ouyahia a quasiment été interdit de parole sur la scène publique. C’est à peine s’il s’est permis quelques piques ironiques à l’encontre des journalistes pendant que le ministre des affaires étrangères, M. Mourad Medelci, occupait la scène médiatique seul, ne la cédant à de rares occasions qu’au ministre de l’intérieur, M. Daho Ould Kablia. Mercredi 30 mars, M. Ouyahia a brisé le silence sur la chaîne de télévision publique A3. Il n’a pas exclu de se porter candidat aux prochaines élections et d’être ainsi un rival du chef de l’Etat, qu’il a accusé d’empêcher le changement. Le premier ministre a sans doute senti le vent tourner et compris que son éviction serait le symbole du changement en marche. Il peut cependant compter sur un parti qui lui reste pour le moment dévoué et où la sérénité semble régner, contrairement au Front de libération nationale (FLN), dont M. Bouteflika est président d’honneur et qui traverse une très longue période de crise, émaillée de violentes empoignades entre ses cadres et militants.

Le chef de l’Etat a par ailleurs confié au Conseil national économique et social (CNES) la mission d’organiser les réformes économiques, après consultation, cette fois, des acteurs politiques et économiques. Le président du CNES, M. Mohamed Seghir Babès, a annoncé dans un communiqué de presse la tenue prochaine d’« états généraux de la société civile » pour définir un programme de sortie de crise par « une transition systémique non cataclysmique ».

Pendant ce temps, l’Etat algérien accède aux revendications salariales de tous ceux qui le réclament. Ce n’est pas nouveau : en 2008 déjà, un syndicaliste rencontré à Alger assurait que « les caisses de l’Etat étant pleines, M. Bouteflika croit pouvoir stopper la lutte de l’opposition par des concessions salariales ». Cette faiblesse, les Algériens l’ont comprise, comme ils ont compris que c’est le moment ou jamais de grappiller des promotions et d’améliorer leurs conditions de travail ou leur situation sociale. Pour cette raison, le mois de mars a enregistré environ soixante-dix mouvements de grève. Même les journalistes de la très officielle agence Algérie presse service (APS) ont tenu un sit-in et les fonctionnaires du palais présidentiel ont protesté symboliquement en tombant la cravate pour exiger une hausse de leurs émoluments.

Si certains voient dans les révoltes des peuples voisins une occasion historique pour imposer le changement en Algérie, force est de constater que d’autres — le plus souvent les serviteurs du régime — cèdent à l’opportunisme. Pendant ce temps, les dirigeants s’entredéchirent pour prendre la place du chef de l’Etat, qui n’a pas dit son dernier mot… ni son premier d’ailleurs : il ne s’est toujours pas exprimé sur les événements qui secouent le pays depuis le début de l’année.
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