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lundi 10 août 2015

Maroc: un journaliste ouvre un site d'opposition


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Le journaliste marocain Ali Anouzla a lancé aujourd'hui un nouveau site web d'information "Lakome2", près de deux ans après la fermeture de "Lakome" à la suite de la publication d'un lien vers une vidéo d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

"Nous avons décidé de revenir vers les lecteurs du site parce que nous avons une dette envers toutes les voix libres qui se sont solidarisées, ont protesté et manifesté pour qu'il existe une presse libre dans ce pays", écrit Ali Anouzla dans son premier éditorial. Ali Anouzla avait été arrêté le 17 septembre 2013 après la publication sur la version arabophone de Lakome d'un lien vers une vidéo d'Aqmi consacrée au Maroc, dans le cadre d'un article sur le sujet.

Inculpé pour "aide matérielle", "apologie" et "incitation au terrorisme", le journaliste, connu pour ses prises de position critiques envers le pouvoir, avait été remis en liberté provisoire un mois plus tard, à la suite d'une mobilisation au Maroc et à l'étranger. Il reste toutefois poursuivi et risque jusqu'à 20 ans de prison. La dernière audition devant le juge d'instruction, le 20 mai 2014, a été reportée sine die.

Amnesty International, Human Rights Watch et Reporters sans frontières ont appelé à plusieurs reprises à l'abandon des poursuites contre Ali Anouzla. "Lakome2" est financé par des "fonds personnels", a expliqué Ali Anouzla. "Je ne veux embarquer personne avec moi, l'affaire (en justice) étant encore en suspens. Quand ce sera réglé, les investisseurs seront les bienvenus", a-t-il ajouté.

Le site initial Lakome (en arabe et en français) n'est pour sa part plus accessible depuis une demande de fermeture provisoire formulée par Ali Anouzla alors qu'il se trouvait en prison. Depuis sa sortie, il affirme avoir sollicité à plusieurs reprises sa réouverture, sans succès. Les autorités marocaines font valoir que le dossier est "entre les mains de la justice". Les détracteurs d'Ali Anouzla lui reprochent d'avoir offert une tribune à Aqmi, dont la vidéo appelait au jihad. Ses soutiens font valoir que Lakome prévenait d'emblée qu'il s'agissait d'une vidéo de "propagande".

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