À travers ce périple symbolique, Alain Gomez et Maria Guerra veulent rappeler aux gouvernements européens le droit à la liberté de circulation.
Par Le Point.fr, 11/8/2015C'est ce que l'on appelle un élan de solidarité. Alain Gomez et Maria Guerra se préparent à traverser la mer Méditerranée, à la nage, en hommage aux 2 000 migrants morts depuis le début de l'année. Ils veulent ainsi lancer un message aux gouvernements européens en leur rappelant l'article 13 de la Déclaration des droits de l'homme signée en 1948 : la liberté de circulation.
Les deux aventuriers vont s'élancer ce mardi de Tarifa, à la pointe sud de l'Espagne,
traverser le détroit de Gibraltar puis rejoindre les côtes marocaines
où ils prévoient de planter un drapeau siglé de l'article 13. Maria sera
en kayak, Alain, lui, nagera. « Ça reste une action symbolique plus que
sportive face à la situation en Méditerranée et des migrants en
général », explique Alain au micro de France Info. Pour cet Espagnol né au Maroc,
« cette histoire a du sens ». « Moi, j'ai pu m'installer dans le pays
que je voulais », explique-t-il. Mais il estime qu'une partie de la
population sur Terre n'a pas le droit d'avoir cette chance...
Maria et Alain s'entraînent depuis deux ans pour nager les 14 kilomètres du détroit de Gibraltar. Ils prévoient de boucler leur traversée en cinq heures et trente minutes, soit deux fois plus longtemps que les professionnels. Ils devront tenir compte des marées, des courants et surtout des nombreux navires qui passent par ce détroit.
Article 13
Et la politique sécuritaire apportée par l'Europe face aux vagues de migrants ? « Ce n'est pas la bonne réponse, il y a d'autres façons plus humaines, notamment en ouvrant plus les frontières, en étant plus accueillant », estiment les deux coresponsables d'une communauté Emmaüs à Saint-Étienne. L'association soutient d'ailleurs leur action. Plusieurs manifestations sont organisées dans toute la France pour suivre leurs aventures et une pétition de soutien a été lancée invitant les signataires à partager le logo Article 13 sur les réseaux sociaux. « Nous, dans nos 120 communautés Emmaüs, on accueille de façon inconditionnelle. Des personnes qui arrivent de Syrie, de Tunisie, et d'autres pays. Dans la nôtre, il y a 12 nationalités et ça se passe très bien, il n'y a aucun souci, ça se gère, il n'y a pas de raison qu'au niveau d'un État on ne puisse pas le faire », explique Alain Gomez.Maria et Alain s'entraînent depuis deux ans pour nager les 14 kilomètres du détroit de Gibraltar. Ils prévoient de boucler leur traversée en cinq heures et trente minutes, soit deux fois plus longtemps que les professionnels. Ils devront tenir compte des marées, des courants et surtout des nombreux navires qui passent par ce détroit.
Donc, dans Le Canard Enchaîné de cette semaine, tu découvres ces chiffres intéressants :
- La France est le seul pays européen dans lequel le nombre de demandeurs d'asile a baissé en 2014 (-5%), alors qu'il augmentait, par exemple, de 60% en Allemagne et de 50% en Suède.
C'était notre minute "La France, pays envahi par les réfugiés".
- En France, toujours en 2014, seuls 14.905 demandeurs ont obtenu le statut de réfugié, soit 22%, contre 39% au Royaume-Uni (en général présenté comme "très fermé"), 47% en Allemagne et 77% en Suède.
C'était notre minute "La France, pays des droits de l'homme".
- La France est le seul pays européen dans lequel le nombre de demandeurs d'asile a baissé en 2014 (-5%), alors qu'il augmentait, par exemple, de 60% en Allemagne et de 50% en Suède.
C'était notre minute "La France, pays envahi par les réfugiés".
- En France, toujours en 2014, seuls 14.905 demandeurs ont obtenu le statut de réfugié, soit 22%, contre 39% au Royaume-Uni (en général présenté comme "très fermé"), 47% en Allemagne et 77% en Suède.
C'était notre minute "La France, pays des droits de l'homme".
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