Jordi Sebastià, membre du Parlement européen
Le membre du Parlement européen, Jordi Sebastià, du Groupe des Verts/Alliance libre, a entamé une grève de la faim de 24 heures pour exprimer sa solidarité avec la citoyenne sahraouie Takbar Hadi, a rapporté hier l’APS citant l’agence de presse sahraouie SPS.
Takbar Hadi observe une grève de la faim devant le consulat du Maroc à
Las Palmas de Gran Canarias, en Espagne, «depuis un mois et six jours
pour protester contre l’assassinat de son fils Mohamed Lamine Haidala
par des colons marocains».
L’eurodéputé Sebastià a répondu, par son action, à l’appel lancé par le mouvement espagnol de solidarité avec le peuple sahraoui «aux politiciens et syndicalistes d’entrer dans une grève de la faim de 24 heures pour exprimer leur solidarité avec cette mère sahraouie», selon SPS. L’initiative vise, selon la même source, à «augmenter la pression exercée sur les autorités d’occupation marocaines afin de fournir des éclaircissements concernant l’assassinat du jeune sahraoui, Mohamed Lamine Haidala».
Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental a été annexé en 1975 par le Maroc. Le Front Polisario réclame l’indépendance du territoire à travers un référendum d’autodétermination, alors que le Maroc offre une autonomie sous sa souveraineté.
La Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) est la seule mission de maintien de la paix sans un mécanisme de surveillance des droits de l’homme.
Elle se contente ainsi pour l’essentiel de surveiller un cessez-le-feu conclu en 1991. Fin avril dernier, le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) a adopté la résolution portant prorogation d’un an du mandat de la mission onusienne au Sahara occidental. Coparrainée par les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et l’Espagne cette résolution a été adoptée à l’unanimité des 15 membres du Conseil sans intégrer la revendication sahraouie qui consiste à élargir le mandat de la Minurso à la protection des droits de l’homme. La résolution encourage le Maroc et le Front Polisario à négocier, «de manière plus intensive», une solution à ce conflit et améliorer les droits de l’homme dans le territoire.
Le texte «souligne l’importance d’améliorer la situation des droits de l’homme au Sahara occidental et encourage les parties à travailler avec la communauté internationale pour développer et appliquer des mesures indépendantes et crédibles» en ce sens. Le Maroc s’est engagé à soutenir la médiation de Christopher Ross, l’émissaire personnel du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, après lui avoir un temps retiré sa confiance en 2012, l’accusant de «partialité». De son côté, le Polisario a promis de «coopérer» avec l’ONU.
Alors que le Conseil de sécurité de l’ONU s’apprêtait à adopter ce texte, l’organisation Oxfam International appelle cette instance onusienne et la communauté internationale à œuvrer à la résolution du conflit sahraoui actuellement confiné dans une «impasse».
Un conflit confiné dans l’impasse
Dans une longue note d’information intitulée «40 ans d’exil, les réfugiés sahraouis abandonnés par la communauté internationale», il est noté «le Conseil de sécurité doit redonner un nouvel élan au processus de négociations afin de surmonter l’impasse actuelle, en reconnaissant publiquement que le statut quo n’est pas une option.
Cet élan devra mener à une entente sur le contenu d’une possible solution, ainsi que sur les moyens d’atteindre l’autodétermination pour le peuple du Sahara occidental», a indiqué cette organisation non gouvernementale (ONG). Pour Oxfam International, l’ONU doit «démontrer une volonté politique de parvenir à une solution durable conforme au droit international», estimant que les «actions de ses membres doivent être guidées par les engagements pris envers le peuple sahraoui plutôt que par leurs intérêts nationaux».
Il leur est recommandé de «compléter les consultations à huis clos au sein du Conseil de sécurité par des réunions d’information publiques, et ce, au moins une fois par an. Ces réunions devraient inclure les présentations de l’envoyé personnel et du représentant spécial du secrétaire général».
Concernant la Minurso, l’ONG a appelé à ce qu’elle remplisse les fonctions de maintien de la paix, incluant la «surveillance, l’évaluation et la communication» sur l’évolution de la situation dans les territoires occupés sahraouis par le Maroc.
Remontant à la genèse du processus de règlement du conflit, depuis le cessez-le-feu observé en 1991, elle a fait état d’«un statu quo dans la durée». Le Conseil de sécurité «a systématiquement échoué à apporter un cadre clair dans les négociations politiques ralentissant toute avancée vers la tenue d’un référendum au Sahara occidental». Etat de fait qui a «entaché la crédibilité du Conseil de sécurité sur ce dossier et a contribué à la poursuite de l’impasse».
Pour cette ONG, la communauté internationale a fait un pas «en arrière» en renvoyant, en 2007, la responsabilité du règlement du conflit aux deux parties, alors qu’il était basé sur des plans onusiens. Oxfam s’est dite «inquiète» de voir la communauté internationale «accepter» cette situation avec ce constat que les Nations unies «souffrent d’un manque de soutien» de pays comme les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, l’Espagne et la Russie.
L’eurodéputé Sebastià a répondu, par son action, à l’appel lancé par le mouvement espagnol de solidarité avec le peuple sahraoui «aux politiciens et syndicalistes d’entrer dans une grève de la faim de 24 heures pour exprimer leur solidarité avec cette mère sahraouie», selon SPS. L’initiative vise, selon la même source, à «augmenter la pression exercée sur les autorités d’occupation marocaines afin de fournir des éclaircissements concernant l’assassinat du jeune sahraoui, Mohamed Lamine Haidala».
Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental a été annexé en 1975 par le Maroc. Le Front Polisario réclame l’indépendance du territoire à travers un référendum d’autodétermination, alors que le Maroc offre une autonomie sous sa souveraineté.
La Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) est la seule mission de maintien de la paix sans un mécanisme de surveillance des droits de l’homme.
Elle se contente ainsi pour l’essentiel de surveiller un cessez-le-feu conclu en 1991. Fin avril dernier, le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) a adopté la résolution portant prorogation d’un an du mandat de la mission onusienne au Sahara occidental. Coparrainée par les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et l’Espagne cette résolution a été adoptée à l’unanimité des 15 membres du Conseil sans intégrer la revendication sahraouie qui consiste à élargir le mandat de la Minurso à la protection des droits de l’homme. La résolution encourage le Maroc et le Front Polisario à négocier, «de manière plus intensive», une solution à ce conflit et améliorer les droits de l’homme dans le territoire.
Le texte «souligne l’importance d’améliorer la situation des droits de l’homme au Sahara occidental et encourage les parties à travailler avec la communauté internationale pour développer et appliquer des mesures indépendantes et crédibles» en ce sens. Le Maroc s’est engagé à soutenir la médiation de Christopher Ross, l’émissaire personnel du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, après lui avoir un temps retiré sa confiance en 2012, l’accusant de «partialité». De son côté, le Polisario a promis de «coopérer» avec l’ONU.
Alors que le Conseil de sécurité de l’ONU s’apprêtait à adopter ce texte, l’organisation Oxfam International appelle cette instance onusienne et la communauté internationale à œuvrer à la résolution du conflit sahraoui actuellement confiné dans une «impasse».
Un conflit confiné dans l’impasse
Dans une longue note d’information intitulée «40 ans d’exil, les réfugiés sahraouis abandonnés par la communauté internationale», il est noté «le Conseil de sécurité doit redonner un nouvel élan au processus de négociations afin de surmonter l’impasse actuelle, en reconnaissant publiquement que le statut quo n’est pas une option.
Cet élan devra mener à une entente sur le contenu d’une possible solution, ainsi que sur les moyens d’atteindre l’autodétermination pour le peuple du Sahara occidental», a indiqué cette organisation non gouvernementale (ONG). Pour Oxfam International, l’ONU doit «démontrer une volonté politique de parvenir à une solution durable conforme au droit international», estimant que les «actions de ses membres doivent être guidées par les engagements pris envers le peuple sahraoui plutôt que par leurs intérêts nationaux».
Il leur est recommandé de «compléter les consultations à huis clos au sein du Conseil de sécurité par des réunions d’information publiques, et ce, au moins une fois par an. Ces réunions devraient inclure les présentations de l’envoyé personnel et du représentant spécial du secrétaire général».
Concernant la Minurso, l’ONG a appelé à ce qu’elle remplisse les fonctions de maintien de la paix, incluant la «surveillance, l’évaluation et la communication» sur l’évolution de la situation dans les territoires occupés sahraouis par le Maroc.
Remontant à la genèse du processus de règlement du conflit, depuis le cessez-le-feu observé en 1991, elle a fait état d’«un statu quo dans la durée». Le Conseil de sécurité «a systématiquement échoué à apporter un cadre clair dans les négociations politiques ralentissant toute avancée vers la tenue d’un référendum au Sahara occidental». Etat de fait qui a «entaché la crédibilité du Conseil de sécurité sur ce dossier et a contribué à la poursuite de l’impasse».
Pour cette ONG, la communauté internationale a fait un pas «en arrière» en renvoyant, en 2007, la responsabilité du règlement du conflit aux deux parties, alors qu’il était basé sur des plans onusiens. Oxfam s’est dite «inquiète» de voir la communauté internationale «accepter» cette situation avec ce constat que les Nations unies «souffrent d’un manque de soutien» de pays comme les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, l’Espagne et la Russie.
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