Wafae
Charaf, 27 ans, et Oussama Housne, 22 ans, ont osé témoigner et porter plainte pour
dénoncer la torture. Pour cela, ils sont aujourd’hui emprisonnés.
Wafae
a été condamnée à une peine de deux ans de prison après avoir porté plainte
pour enlèvement et torture après avoir participé à une manifestation. Pour une
affaire similaire, Oussama purge actuellement une peine de 3 ans de prison.
Tous
les deux ont été condamnés pour dénonciation calomnieuse et diffamation à
l’égard des forces de police marocaine, alors même qu’aucun des deux n’avait
accusé la police. Amnesty International les considère comme des prisonniers
d’opinion.
Leurs
condamnations envoient un message inquiétant aux survivants de la torture qui
envisageraient de porter plainte et qui, pour cela, pourraient se retrouver
derrière les barreaux. Pour une lutte efficace contre la torture, les victimes
doivent pouvoir témoigner et réclamer justice en toute sécurité.
Signez
notre pétition adressée au Ministre de la Justice, El Mustapha Ramid.
Maroc : emprisonnés pour avoir dénoncé des actes de torture
Maroc : emprisonnés pour avoir dénoncé des actes de torture
Monsieur le Ministre,
Je vous écris au sujet de Wafae Charaf et d’Oussama Housne,
respectivement condamnés à des peines de 2 ans et 3 ans de prison pour
dénonciation calomnieuse et diffamation après avoir osé porter plainte pour
torture. Les victimes et les témoins de la torture doivent être protégés contre
les mesures d’intimidations, notamment les menaces de contre-accusation en
représailles à des dépôts de plainte. Il ne peut être mis un terme à la torture
que si les victimes peuvent signaler en toute sécurité les violations et si les
responsables sont amenés à répondre de leurs actes devant la justice.
Je vous exhorte à :
- Assurer les libérations
immédiates et sans condition de Wafae Charaf et Oussama Housne ;
- Prendre des mesures
efficaces pour que les victimes et les témoins signalant des actes de torture
soient protégés des représailles, des mesures d’intimidation, notamment des
menaces de contre-accusation, en abrogeant les dispositions du code de
procédure pénale qui criminalisent la diffamation et l’outrage à l’encontre
d’agents publics ;
- Veiller à ce que tous les
signalements de torture et autres mauvais traitements fassent l’objet
d’enquêtes rapides, efficaces, indépendantes et impartiales.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de ma haute
considération.
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