Chers amis lecteurs de solidmar,

Solidmar est fatigué ! Trop nourri ! En 8 ans d’existence il s’est goinfré de près de 14 000 articles et n’arrive plus à publier correctement les actualités. RDV sur son jumeau solidmar !

Pages

vendredi 27 février 2015

Situation des femmes au Maroc : Discrimination dans tous les domaines






26/2/2015 à 11:44

Un rapport publié mercredi à Rabat, 20 ans après la Conférence mondiale sur les femmes à Beijing, fait état de discrimination persistante à l’égard des femmes au Maroc. Une conférence sur le sujet est prévue vendredi à Rabat par le ministère des Affaires étrangères et ONU-Femmes, à l’occasion de la Journée internationale de la femme.

Des ONGs marocaines ont rendu public, mercredi à Rabat, un rapport coordonné par l’Association démocratique des femmes du Maroc, avec l’appui de l’Union européenne, sur la mise en œoeuvre de la Déclaration et du programme d’action de Beijing. Ce rapport dresse l’état des lieux et propose des recommandations concernant la situation des femmes au Maroc, 20 ans après la quatrième Conférence mondiale sur les femmes – Beijing 1995.

Le Maroc, qui a ratifié la plupart des instruments généraux et internationaux visant à instaurer et promouvoir le principe de l’égalité hommes-femmes, est engagé politiquement et moralement dans le processus de la concrétisation des droits des femmes, note le rapport.

Sur les réformes législatives engagées pour améliorer la situation des femmes, l’étude fait état de « la persistance de discriminations basées sur le genre dans tous les domaines, entravant l’instauration d’une égalité effective entre les femmes et les hommes ».

Promotion de la situation des femmes


Selon le rapport, les lois régissant le domaine de la presse et de l’audiovisuel devraient inscrire l’égalité femmes-hommes parmi leurs principes structurants afin qu’elle s’applique à l’ensemble des métiers de ce secteur. Les médias sont en effet appelés à lutter contre les images stéréotypées des femmes et l’inégalité de l’accès et de la participation à tous les systèmes de communication.
Les ONGs ont aussi fait remarqué l’insuffisance de mécanismes de promotion de la situation de la femme, préconisant la mise en place d’un mécanisme national chargé de la coordination des politiques nationales. Il aura pour tâche principal d’appuyer l’intégration de la problématique hommes-femmes dans tous les secteurs et toutes les entités de l’Etat.

Le rapport s’intéresse également à la question de la représentation des femmes dans les instances dirigeantes des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Dans ce sens, l’étude fait ressortir les résultats de l’enquête emploi réalisée par le Haut-Commissariat au Plan (HCP) en 2012. Dans cette enquête, le HCP soutient que les femmes restent sous représentées (24,2%) dans les fonctions de responsabilité notamment en tant que membres des corps législatif, responsables hiérarchiques de la fonction publique, directeurs et cadres dirigeants des entreprises.

Mariage des mineures


Par ailleurs, pour lutter contre toutes les formes de violence à l’égard des femme, le rapport des ONGs prône la mise en œplace du Plan gouvernemental ainsi que l’opérationnalisation réelle et coordonnée des stratégies des différents départements ministériels, avec l’implication de l’ensemble des acteurs concernés à tous les niveaux territoriaux.
En dépit des avancées enregistrées en matière de lutte contre l’analphabétisme, les femmes demeurent les plus touchées par ce fléau avec un taux de 47,6%en 2012 conte 25,3% pour les hommes, note le rapport.  Les ONGs appellent ainsi à la mise en œoeuvre de la loi sur l’obligation de la scolarisation à travers une stratégie d’application à court terme.
Les associations soulignent aussi le problème de travail des petites filles domestiques et les mariages précoces, suggérant d’une part la révision du code de la famille et son harmonisation avec la nouvelle Constitution et d’autre part l’abrogation des dispositions juridiques autorisant le mariage des mineurs.

Une conférence-débat, ce vendredi à Rabat

Le ministère des Affaires étrangères et de la coopération et l’ONU-Femmes vont célébrer ce vendredi la Journée internationale de la femme, en organisant conjointement, à Rabat, une conférence-débat sous le thème « Les droits des femmes au Maroc, 20 ans après Beijing ».
L’objectif de la conférence consiste, entre autres, à approfondir la réflexion et à renouveler l’engagement politique et à mobiliser l’opinion publique en faveur de l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes au Maroc, indique le communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la coopération.
aufait avec MAP



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire