VIDÉO
- Pendant une heure, Michel Catalano a vécu au plus près des deux
terroristes. Avec sang froid, il a soigné l'un d'entre eux, avant d'être
autorisé à repartir.
«J'ai vécu une expérience surréaliste»,
explique samedi Michel Catalano, encore sous le choc. La veille, le
gérant de l'entreprise CTD a passé une heure avec les frères Kouachi, les deux terroristes responsables de la tuerie de Charlie Hebdo. Vendredi
matin, un peu avant huit heures, il a entendu sonner à la porte. «Je ne
me suis pas inquiété, car j'attendais un fournisseur», raconte-t-il.
Lorsqu'il descend, il entend que des hommes parlent avec son chef
d'atelier. «Là, j'ai vu qu'ils avaient une kalachnokov et un
lance-roquette. Immédiatement, j'ai dit à Lilian d'aller se cacher.» Le
jeune graphiste de 26 ans, employé dans l'entreprise depuis son bac,
s'exécute. Alors que les deux hommes montent les marches, Michel décide
d'aller à leur rencontre. «J'ai vécu un moment incroyable. Je leur ai
offert un café dans mon bureau et nous avons discuté.»
Les deux hommes sont déterminés, mais pas violents. «À aucun moment ils n'ont été agressifs», insiste Michel Catalano. Ils lui conseillent même d'appeler les gendarmes pour leur dire qu'ils sont là, avec lui. Les deux hommes vont descendre une première fois devant l'entrée, à l'arrivée du fournisseur. «Je leur ai demandé de le laisser partir», ce qu'ils acceptent sans problème. Puis ils remontent en laissant la porte ouverte. «C'est là où j'ai eu une réaction bizarre, je leur ai dit que j'avais le chauffage qui tournait», se souvient-il. Lorsque les gendarmes arrivent, «les frères leur font signe de ne pas tirer, tant que je ne suis pas à l'abri», explique-t-il. Puis les coups de feux claquent. Les deux frères remontent. L'aîné, Saïd, est blessé au cou. «Je lui ai fait un pansement», explique Michel Catalano.
En fin de soirée, la famille Catalano a pu se retrouver dans sa maison située dans un quartier résidentiel de la périphérie de Dammartin. «Lorsqu'il est rentré à la maison hier soir, on ne s'est rien dit», raconte son fils Valentin. «On s'est juste pris dans les bras, et on s'est dit que nous nous aimions.» Apprenti dans l'entreprise de son père, il a eu la chance de ne pas y être ce vendredi, puisqu'il était à l'école. «Je ne sais pas comment Lilian a fait pour s'en sortir», note-t-il. Les deux jeunes hommes se connaissent depuis «tout petits». Valentin décrit Lilian comme un garçon «très posé, très artiste et très professionnel». Il n'a pas encore eu l'occasion de revoir son ami. «Je préfère le laisser se reposer pour l'instant.»
Les deux hommes sont déterminés, mais pas violents. «À aucun moment ils n'ont été agressifs», insiste Michel Catalano. Ils lui conseillent même d'appeler les gendarmes pour leur dire qu'ils sont là, avec lui. Les deux hommes vont descendre une première fois devant l'entrée, à l'arrivée du fournisseur. «Je leur ai demandé de le laisser partir», ce qu'ils acceptent sans problème. Puis ils remontent en laissant la porte ouverte. «C'est là où j'ai eu une réaction bizarre, je leur ai dit que j'avais le chauffage qui tournait», se souvient-il. Lorsque les gendarmes arrivent, «les frères leur font signe de ne pas tirer, tant que je ne suis pas à l'abri», explique-t-il. Puis les coups de feux claquent. Les deux frères remontent. L'aîné, Saïd, est blessé au cou. «Je lui ai fait un pansement», explique Michel Catalano.
«Ne vous inquiétez pas, on vous laissera partir»
À aucun moment les frères Kouachi ne l'ont considéré comme un otage, assure Michel Catalano. «Ils m'ont dit “Ne vous inquiétez pas, on vous laissera partir.”» Après avoir demandé pour la troisième fois s'il pouvait s'en aller, le plus jeune des deux, Chérif, finit par accepter. L'homme lui conseille de faire attention en sortant à ne pas se faire «allumer» par les gendarmes. Pris en charge par le GIGN, le gérant leur dit que Lilian est toujours caché dans l'entreprise. Commence alors une attente extrêmement éprouvante pour lui. «S'il lui était arrivé quelque chose, je m'en serais voulu toute ma vie.» À 17 heures, c'est le soulagement général. L'assaut a été donné, Lilian est sain et sauf, les deux terroristes ont été abattus. «Je suis heureux qu'il s'en soit sorti, c'était le plus important», insiste-t-il.En fin de soirée, la famille Catalano a pu se retrouver dans sa maison située dans un quartier résidentiel de la périphérie de Dammartin. «Lorsqu'il est rentré à la maison hier soir, on ne s'est rien dit», raconte son fils Valentin. «On s'est juste pris dans les bras, et on s'est dit que nous nous aimions.» Apprenti dans l'entreprise de son père, il a eu la chance de ne pas y être ce vendredi, puisqu'il était à l'école. «Je ne sais pas comment Lilian a fait pour s'en sortir», note-t-il. Les deux jeunes hommes se connaissent depuis «tout petits». Valentin décrit Lilian comme un garçon «très posé, très artiste et très professionnel». Il n'a pas encore eu l'occasion de revoir son ami. «Je préfère le laisser se reposer pour l'instant.»
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