Les
assassinats de Charlie et de la supérette casher de Vincennes les 7 et 9 janvier
ont créé un profond séisme dans la société française, et au-delà.
Attac
a immédiatement condamné ces actes barbares, fait part de sa solidarité envers
les victimes, appelé aux manifestations citoyennes qui ont marqué une réaction
massive et salutaire pour la défense des droits, en commençant par la liberté
d’expression, en France, et dans le monde entier.
Certaines
des victimes nous étaient très proches. C’était le cas de Bernard Maris, Oncle
Bernard, qui a été l’un des fondateurs d’Attac et de son conseil scientifique,
dont cette lettre d’information publie les hommages de René Passet et de
Jean-Marie Harribey .
Rien
ne sera plus comme avant, après ces assassinats. D’un côté, le peuple français
s’est dressé contre la bête immonde et a pris conscience de l’importance des
principes qui fondent la République et les droits fondamentaux des citoyens,
collectifs et individuels.
Mais
d’un autre côté, la période qui s’ouvre comporte des risques importants, sous
forme de politiques liberticides et d’une accentuation des discriminations
religieuses et racistes. Attac, avec ses partenaires du mouvement social, a une
responsabilité majeure pour s’opposer à ces dérives.
Attac
a également le devoir de déconstruire le discours des responsables politiques et
des médias dominants qui omet totalement d’expliquer que les tueries de Charlie
et de Vincennes ont des causes sociales et politiques. Il nous faut combattre
avec la même force l’islamophobie, l’antisémitisme, la xénophobie et les
politiques d’austérité qui fournissent le terreau des inégalités, des fractures
et de la désespérance sociales. Nous construisons nos actions dans l’espace
européen et international, notamment dans le cadre du prochain Forum social
mondial en mars à Tunis.
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