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Alors que la liste des dirigeants mondiaux présents, dimanche 11 janvier, à la manifestation en hommage à Charlie Hebdo et aux victimes des attentats qui ont frappé la France ne cesse de s'allonger,
la présence de certains responsables, dont les pays sont peu connus
pour leur respect de la liberté d'expression et de la presse, suscite
des critiques.
L'Elysée s'est justifié à ce sujet :
Seront donc présents, entre autres personnalités controversées, le premier ministre turc Ahmet Davutoglu, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, le président de la République gabonaise Ali Bongo, le roi et la reine de Jordanie Abdallah II et Rania, le chef du gouvernement hongrois Viktor Orban, le ministre des affaires étrangères égyptien Sameh Choukryou encore Naftali Bennett, ministre de l'économie israélien qui se vantait d'avoir tué « beaucoup d'Arabes ».
A titre d'exemple, leurs pays respectifs sont très mal placés sur le classement mondial 2014 de la liberté de la presse réalisé par Reporters sans frontières (RSF) : sur 180 pays, la Turquie est 154e, la Russie 148e, la Jordanie 141e, le Gabon 98e, Israël 96e et la Hongrie 64e.
Des mandats d'arrêt ont été délivrés contre 32 personnes, accusées entre autres de « former un gang pour attenter à la souveraineté de l'Etat ». Ce qui n'a pas empêché le président d'affirmer par la suite que la presse turque est « la plus libre du monde ».
En réponse aux très nombreuses critiques européennes, le premier ministre s'est toutefois engagé à amender cette loi sur les médias et à mieux réprimer les discours de haine. Le Conseil de l'Europe a salué ces initiatives, mais il estime que le bilan est toujours très insuffisant.
En janvier, un journaliste d'investigation du pays a affirmé avoir été séquestré et menacé par un élu du gouvernement dans son bureau, après la publication d'un article qui dénonçait des crimes rituels perpétrés dans le pays, rapporte RSF.
Ils ont été condamnés en juin 2014 à des peines allant de sept à dix ans de prison, après avoir été accusés de soutien aux Frères musulmans. Onze autres journalistes ont été condamnés in abstentia dans ce procès dénoncé comme une « farce » par les organisations de défense des droits de l'homme. En tout, 46 journalistes locaux et étrangers ont été arrêtés sous prétexte notamment de proximité avec les Frères musulmans ou d'« atteinte à l'unité nationale » en Egypte, selon RSF.
« Le président a été clair. Compte tenu du mal mondial que représente le terrorisme, tout le monde est bienvenu, tous ceux qui sont prêts à nous aider à combattre ce fléau. Ces terroristes ont une démarche totale. Ils se sont attaqués à la liberté de la presse à des policiers et ont commis des crimes antisémites. Nous ne pouvons pas nous permettre des distinctions entre les pays et des stigmatisations. Tous ces dirigeants ont clairement condamné l'attaque contre “Charlie Hebdo”. »LONGUE LISTE DE PERSONNALITÉS CONTROVERSÉES
Seront donc présents, entre autres personnalités controversées, le premier ministre turc Ahmet Davutoglu, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, le président de la République gabonaise Ali Bongo, le roi et la reine de Jordanie Abdallah II et Rania, le chef du gouvernement hongrois Viktor Orban, le ministre des affaires étrangères égyptien Sameh Choukryou encore Naftali Bennett, ministre de l'économie israélien qui se vantait d'avoir tué « beaucoup d'Arabes ».
A titre d'exemple, leurs pays respectifs sont très mal placés sur le classement mondial 2014 de la liberté de la presse réalisé par Reporters sans frontières (RSF) : sur 180 pays, la Turquie est 154e, la Russie 148e, la Jordanie 141e, le Gabon 98e, Israël 96e et la Hongrie 64e.
- Vague massive d'arrestations de journalistes de l'opposition en Turquie
Des mandats d'arrêt ont été délivrés contre 32 personnes, accusées entre autres de « former un gang pour attenter à la souveraineté de l'Etat ». Ce qui n'a pas empêché le président d'affirmer par la suite que la presse turque est « la plus libre du monde ».
Lire (édition abonnés) : En Turquie, l’offensive d'Erdogan contre la presse
- En Hongrie, le gouvernement encadre strictement la liberté de la presse
En réponse aux très nombreuses critiques européennes, le premier ministre s'est toutefois engagé à amender cette loi sur les médias et à mieux réprimer les discours de haine. Le Conseil de l'Europe a salué ces initiatives, mais il estime que le bilan est toujours très insuffisant.
Lire aussi (abonnés) : Deux journalistes d’extrême droite promus à la tête des médias publics hongrois
La présence annoncée dans le cortège du ministre de l'économie
israélien Naftali Bennett – aussi chef du parti de la droite sioniste
religieuse Foyer juif – qui avait défrayé la chronique en 2013 en
déclarant « J'ai tué beaucoup d'Arabes dans ma vie. Et il n'y a aucun problème avec ça » ne manquera pas de susciter la polémique.- La Jordanie arrête des journalistes et ferme des chaînes de télévision
- Au Gabon, piratages et séquestrations
En janvier, un journaliste d'investigation du pays a affirmé avoir été séquestré et menacé par un élu du gouvernement dans son bureau, après la publication d'un article qui dénonçait des crimes rituels perpétrés dans le pays, rapporte RSF.
- En Russie, les opposants muselés
- En Egypte, des emprisonnements arbitraires
Ils ont été condamnés en juin 2014 à des peines allant de sept à dix ans de prison, après avoir été accusés de soutien aux Frères musulmans. Onze autres journalistes ont été condamnés in abstentia dans ce procès dénoncé comme une « farce » par les organisations de défense des droits de l'homme. En tout, 46 journalistes locaux et étrangers ont été arrêtés sous prétexte notamment de proximité avec les Frères musulmans ou d'« atteinte à l'unité nationale » en Egypte, selon RSF.
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