L'adolescent
de quinze ans est tombé dans un guet-apens après avoir défendu la
tolérance et la laïcité sur Facebook. Les élèves mis en cause «se sont
sentis attaqués dans leur religion»
Huit jours d'incapacité totale de travail
(ITT) et le visage tuméfié. Un élève du lycée technique et professionnel
Blaise-Pascal de Châteauroux (Indre) se souviendra longtemps de sa
prise de position. Touché par l'attaque qui a visé Charlie Hebdo
mercredi, l'adolescent de 15 ans a pris l'initiative d'écrire sur son
compte Facebook des messages louant la tolérance et la laïcité. Mal lui
en a pris, vendredi une dizaine d'élèves de son lycée l'attendaient dans
le local à vélo, rapporte La Nouvelle République. «Ils lui sont tombés dessus», explique son père «en colère» qui «exige des sanctions».
Les trois agresseurs «se sont sentis attaqués dans leur religion (...) ils ont décidé de se venger», note Fabien Lascaux, le proviseur du lycée contacté par Le Figaro.fr. Interrogé sur la teneur des échanges et sur une éventuelle apologie des attentats, le proviseur assure qu'il n'en a été question «à aucun moment» et parle uniquement «d'une incompréhension de nos libertés fondamentales». «Je ne veux surtout pas d'amalgame. Il faut arrêter que ces gamins mélangent les choses. Ils sont dans l'ignorance. […] Pas de communautarisme: nous sommes des citoyens du monde», assure de son côté le père de l'élève blessé.
Une semaine de la citoyenneté va être organisée, la semaine prochaine, dans l'enceinte du lycée, a annoncé le proviseur. Quant au jeune homme blessé, il ne souhaite pas changer d'établissement et veut reprendre le chemin des cours une fois ses blessures pansées.
Pas d'apologie des attentats
Trois élèves, de 15 et 16 ans, ont été convoqués lundi par la direction du lycée et comparaîtront prochainement en commission de discipline. En attendant, ils ont été mis à pied. Une plainte a été déposée par les parents de la victime, déclenchant également une procédure judiciaire.Les trois agresseurs «se sont sentis attaqués dans leur religion (...) ils ont décidé de se venger», note Fabien Lascaux, le proviseur du lycée contacté par Le Figaro.fr. Interrogé sur la teneur des échanges et sur une éventuelle apologie des attentats, le proviseur assure qu'il n'en a été question «à aucun moment» et parle uniquement «d'une incompréhension de nos libertés fondamentales». «Je ne veux surtout pas d'amalgame. Il faut arrêter que ces gamins mélangent les choses. Ils sont dans l'ignorance. […] Pas de communautarisme: nous sommes des citoyens du monde», assure de son côté le père de l'élève blessé.
Une semaine de la citoyenneté
Fabien Lascaux explique que son établissement, situé dans un quartier sensible connu pour ses trafics de drogue, n'avait jamais rencontré un tel incident. «Lors de la minute de silence en hommage aux victimes de l'attentat, les enfants étaient très recueillis dans leur écrasante majorité», indique-t-il.Une semaine de la citoyenneté va être organisée, la semaine prochaine, dans l'enceinte du lycée, a annoncé le proviseur. Quant au jeune homme blessé, il ne souhaite pas changer d'établissement et veut reprendre le chemin des cours une fois ses blessures pansées.
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