Voici
des réactions d'humoristes, dessinateurs et chansonniers à la suite de
l'attentat meurtrier perpétré mercredi matin à Charlie Hebdo.
AFP
- Willem, dessinateur de Charlie-Hebdo et Libération : "C'est un journal qui a été décapité, comme en Syrie, en Irak... C'est unique au monde qu'un journal soit tué comme ça." "Ce
ne sont pas que des collègues, ce sont des amis (...) Cabu c'est le
caricaturiste le plus doué de sa génération, tout le monde l'imite".
- Anne Roumanoff (sur Twitter): "Morts pour des dessins... Merci à vous Wolinski, Cabu, Charb et Tignous pour votre humour et votre liberté d'expression. #Emotion #Chagrin"
- Laurent Gerra (sur RTL): "Je suis bouleversé. Je
pense au sourire de Cabu. C'est impossible de ne pas être révolté (...)
Cabu c'est la liberté, c'est la joie de vivre... Il est mort en héros
parce que lui ne s'est jamais voilé la face, contrairement à ceux qui
sont entrés lâchement... Ils sont morts en héros dans une forme de
liberté de la presse, de la plume, du dessin, de la satire, du
non-respect des lois mais en respectant la liberté. On s'attaque à la
liberté, on s'attaque au dessin, à l'humour, on s'attaque à quelque
chose d'iconoclaste."
- Philippe Geluck (sur RTL): "Je suis effondré, je
ressens à peu près les mêmes choses que j'ai pu ressentir le 11
septembre lors des attentats de New York. J'ai l'impression qu'il y aura
un avant et un après 7 janvier. Il y a d'abord la peine de perdre des
amis, des grands maîtres de mon métier. Siné, Cabu et Wolinski sont des
gens qui m'ont donné envie de faire ce métier, qui ont été des guides
pour moi, puis Charb et Tignous étaient des amis, des gens d'un talent
fou, je suis révolté. Ils sont l'avant-poste de la liberté de la presse,
alors c'est sûr qu'ils ont fait des choses extrêmement gonflées à
certains moments. C'est sûr qu'ils ont provoqué mais c'est leur métier
aussi et c'est la noblesse de la presse satirique, mais c'est toute la
presse, c'est toute la liberté d'expression qui est blessée."
- Régis Mailhot (sur RTL): "Fini de rire... (...) Ce
sont avant tout des artistes des caricaturistes donc leur métier :
c'est le nôtre, celui d'être des libres penseurs et s'attaquer à ce
symbole c'est pire que tout (...) C'est atroce, l'acte est atroce. Charb
se savait forcement en danger. Il revendiquait sa liberté, on l'avait
reçu avec nos camarades de la revue de presse de Paris Première parce
qu'on voulait soutenir Charlie des difficultés financières et il était
arrivé avec ses gardes du corps mais ça l'empêchait pas de vivre,
c'était d'abord sa liberté. Charlie n'est pas un journal comme les
autres. Ca fait partie de cette vrai tradition de la caricature de la
libre pensée . Je pense que la bêtise a encore gagné."
- Gérald Dahan (sur Facebook): "On va tous se réunir
et continuer à défendre notre liberté d'expression (...) Quel gâchis.
Le pays tout entier est bouleversé. Ma peine est immense."
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