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Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées mercredi en fin d'après-midi à Paris, en hommage aux victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo, qui a fait au moins 12 morts, a constaté un journaliste de l'AFP. A l'appel de plusieurs syndicats, associations, médias et partis politiques, les participants se sont réunis à partir de 17H00 sur la place de la République, non loin du siège du journal satirique.
Certains arboraient un autocollant noir "Je suis Charlie", un slogan de solidarité envers les victimes qui circule également sur Twitter. Parmi les pancartes, on pouvait voir "Charb mort libre". Le dessinateur Charb figure parmi les victimes de la tuerie, tout comme Cabu, Tignous et Wolinski, autres figures emblématiques du journal. "Les religions c'est de la merde. Charlie, c'est le droit de penser ça. Tant de gens reculent devant une morale à la con", expliquait une manifestante, Béatrice Cano, la cinquantaine, qui arbore le dernier numéro du journal. "C'est dramatique que ces gens soient assassinés. Demain les gens ne pourront plus parler. Nous devons être des milliers à sortir dans la rue", disait-elle.
"La liberté de la presse n'a pas de prix"
Un professeur d'histoire-géographie de Montmorency, visiblement affecté par les événements de la journée, arborait une pancarte "La liberté de la presse n'a pas de prix". "Si c'était des militants d'extrême gauche qui avaient attaqué Minute, je serais venu. Je serais venu un peu moins vite, mais je serais venu", expliquait-il. Il compte aborder le sujet avec ses élèves, et le rattacher au travail qu'ils ont fait sur la liberté en éducation civique. Mélinée, élève de première, disait être une lectrice régulière de Charlie Hebdo, comme ses parents. "Au début je n'avais pas les noms (des morts, ndlr), ça m'a semblé irréel", racontait-elle.
Des étudiants en journalisme, qui s'étaient déjà rassemblés dans l'après-midi près du siège de Charlie Hebdo, arboraient une banderole "Les étudiants journalistes solidaires".
"Le fait que ce soit Charlie Hebdo qui ait été visé est un symbole important. C'est la liberté d'expression qu'on assassine", avait réagi le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession appelant toutes les rédactions à observer une minute de silence et à se rassembler en silence à 17h près du siège de Charlie-Hebdo, place de la République à Paris. Manuel Valls avait appelé la droite, et Nicolas Sarkozy, à participer à une grande "marche républicaine" prévue samedi. Une invitation acceptée.
D'autres rassemblements en France et à l'étranger
Des dizaines de milliers de personnes se sont réunies un peu partout en France pour rendre aux hommages aux victimes de la fusillade à Charlie Hebdo.
VIDEO. Le résumé de tous les rassemblements
A Paris, plus de 35.000 personnes se sont rassemblées place de la République :A Lyon, de 10.000 à 15.000 personnes sont réunies place des Terreaux :
A Rennes, entre 13.000 et 15.000 personnes se sont réunies sur la place de la Mairie :
A Bordeaux, quelque 5.000 personnes se sont rassemblées sur le parvis des Droits de l'Homme à Bordeaux, observant une minute de silence en mémoire des victimes :
A Lille, 2.000 personnes s'étaient également réunies place de la République :
A Strasbourg aussi, 4.500 personnes se sont déplacés en nombre pour rendre hommage aux victimes de la fusillade dans le centre-ville :
A Nantes, la place Royale est noire de monde avec environ 5.000 personnes présentes. "Ce soir, dans toutes les villes de France, les citoyens français se rassemblent spontanément pour dire non à la haine, non à la lâcheté, non à la violence, non au terrorisme et oui à la liberté", a déclaré à la presse Jean-Marc Ayrault :
A Toulouse, 10.000 personnes sont réunies sur la place du Capitole selon la police. les manifestants applaudissaient et scandaient "Charlie", tout en agitant parfois des stylos vers le ciel. Certains arboraient des panneaux "Je suis Charlie", d'autres des numéros de l'hebdomadaire satirique. "Il n'y a pas de mots", disait une pancarte, alors que les élus de droite comme de gauche se tenaient les uns auprès des autres :
A Marseille, 7.000 personnes se sont rassemblées sur le Vieux-Port pour rendre hommage aux victimes de l'attaque. Dans la foule, des manifestants portaient des panonceaux "Je suis Charlie" et quelques drapeaux français étaient visibles :
A Clermont, environ 3.000 personnes se sont donnés rendez-vous dans le centre-ville :
A Grenoble, 5.000 personnes se sont réunies dans les rues :
Même Google a eu une pensée pour les victimes :
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