Amis du peuple du Sahara Occidental
Hassan Dah, Sahraoui, jeune journaliste, prisonnier politique à Salé au Maroc, également condamné à 30 ans pour ses opinions lors du procès inéquitable de Gdeim Izik
09 juin 2013, 19:51
Hassan - au premier plan -, 26 ans, un prisonnier politique sahraoui parmi
d’autres, condamné à 30 ans de prison lors du procès de Gdeim Izik. Au deuxième
plan Ahmed Esbaai, autre Sahraoui prisonnier politique.
Marie-Jo, sa marraine française explique.
Pourquoi ces lourdes peines ?
Début octobre 2010, quelques jeunes Sahraouis, exaspérés par leur vie de
sous-citoyens sans cesse réprimés par le colonisateur marocain, ont monté les
premières tentes à Gdeim Izik, à une trentaine de km d’El Aaiun, en territoire
occupé du Sahara Occidental, en signe de protestation.
D’autres Sahraouis se sont joints à eux et c’est bientôt un énorme campement
de plus de 4000 tentes et de plus de 20 000 personnes, hommes, femmes enfants,
bébés, qui s’étend à perte de vue dans cette partie du désert. Un formidable
espoir gagne la population sahraouie. Un camp tour à tour appelé camp de
protestation, camp de l’espoir, puis camp de la liberté et de l’indépendance…
Mais le 8 novembre au milieu de la nuit, l’armée et toutes les forces de
police marocaine démantèlent le camp avec une violence inouïe : gaz
lacrymogènes, aspersion à l’eau chaude, sirènes, hélicoptères sèment la
panique…. On apprend que des militaires ont été tués. 24 Sahraouis sont
arrêtés, pour la plupart des militants des droits de l’Homme, présents ou pas
au moment des évènements.
Pas des tueurs. Hassan en fait partie.
Les 24 sont restés plus de 2 ans en détention préventive à Salé, fréquemment
torturés pour arracher des aveux de crimes qu’ils n’ont pas commis. Jugés dans
un tribunal militaire. Le verdict, préparé d’avance, sans rapport avec les
plaidoiries qui affirment le manque total de preuves, tombe comme une bombe. De
lourdes peines allant de 20 ans de prison à la perpétuité. Hassan est
condamné à 30 ans de prison.
Le 17 novembre 2012 l’ASDHOM lance une campagne de
parrainages de prisonniers politiques marocains et sahraouis, victimes du
régime marocain. C’est ainsi que je suis devenue « marraine » de Hassan
Dah. Je lui ai écrit plusieurs fois, j’ai eu la chance de recevoir une
réponse, grâce à un réseau d’amis : il se dit « inébranlable en dépit
de la condamnation injuste et des honteuses exactions que nous recevons ici.»...
Il « remercie une fois de plus pour le message encourageant »
J'encourage tous les militants des droits de l'Homme à prendre contact avec
l'ASDHOM pour demander à parrainer un des ces jeunes hommes pour leur envoyer
des bouffées d'espoir et d'amitié. http://www.asdhom.org/
Marie-Jo
Les témoignages de Hassan et le texte complet sont sur : http://apsoinfo.blogspot.fr/2013/03/hassan-dah-sahraoui-prisonnier.html
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