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Communiqué
de presse
19/11/2014
Alors que dans quelques jours s’ouvre à Marrakech le
Forum mondial des droits de l’Homme, qui se veut être une plateforme de dialogue
entre tous les acteurs impliqués dans la promotion des droits de l’Homme, au
premier rang desquels se trouve la société civile marocaine, l’AMDH Association
marocaine des droits de l’Homme, membre de la Fédération euro-méditerranéenne
contre les disparitions forcées, ainsi que d’autres associations marocaines sont
victimes d’une campagne d’entraves à leurs activités.
« Du dialogue
local au global, un dialogue pluraliste »
« Mobiliser tous les acteurs dans
leur diversité »
Voilà deux notions clés au cœur du Forum des droits
de l’Homme. Et pourtant… force est de constater aujourd’hui que la situation et
la raison d’être des associations marocaines est menacée.
En effet, la
Fédération euro-méditerranéenne contre les disparitions forcées (FEMED) a suivi
avec attention et déplore les nombreuses interdictions et pressions qu’a subies
l’AMDH. Depuis plusieurs semaines, cette dernière voit ses activités
sérieusement compromises : près d’une quarantaine d’actions prévues (réunions,
séminaires) ont été interdites par les autorités, dont une vingtaine le même
jour. Plus encore, plusieurs membres de l’association ont fait l’objet de
poursuites judiciaires.
La FEMED condamne fermement ce climat qui va à
l’encontre du droit des associations de mener librement leurs activités de
sensibilisation, de plaidoyer et d’éducation aux droits de l’Homme et à
l’encontre des valeurs promues par le Forum mondial des droits de l’Homme, et va
jusqu’à menacer l’existence même de ces associations en compromettant toutes
leurs activités.
Si le droit international, et plus spécifiquement le
système de protection des droits fondamentaux, a considérablement évolué ces
dernières années, c’est en premier lieu grâce au travail des organisations non
gouvernementales de par le monde entier. A ce titre, la FEMED tient à rappeler
que la situation et le travail des défenseurs des droits de l’homme et des
associations de droits de l’homme sont des éléments essentiels pour la promotion
des droits de l’homme, pour leur universalité et leur effectivité.
La
FEMED dénonce donc ces atteintes et exprime son profond soutien à l’AMDH,
association membre qui a mené et ne cesse de mener avec la fédération un combat
infaillible et exemplaire contre la pratique des disparitions forcées, contre
l’impunité et pour la vérité et la justice.
La FEMED appelle les
autorités marocaines à cesser toute entrave à l’encontre des associations
marocaines, à encourager leur travail et leur mission qu’elles se sont données,
et à favoriser un véritable dialogue avec la société civile au
Maroc.
Paris, le 18 novembre 2014
Pour la FEMED
Nassera
Dutour
Présidente
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