L’incroyable lettre de l’ambassadeur du Maroc à Madrid
Par Abdelilah Gueznaya
C’est indubitablement l’une des perles parmi les dizaines de documents révélés par Chris Coleman, le hacker marocain qui provoque des sueurs froides au Makhzen.
Une correspondance de l’ambassadeur du Maroc à Madrid, le Maroco-espagnol Fadel Ben Yaïch, ami d’études du roi et homme du Palais, provoque des rires jaunes chez les cadres de la diplomatie marocaine.
Dans cette lettre articulée en trois (3) petits paragraphes, on relève pas moins de quatorze (14) fautes d’orthographe et de conjugaison. Autant dire que l’auteur de ce document devrait dare dare retourner à l’école primaire.
Deux mots n’existent même pas dans le dictionnaire. Pour le mot « Motrel » pas exemple, il s’agit bien évidemment de la petite cité balnéaire de Motril qui se trouve dans la même province, Grenade, d’où est pourtant originaire la famille maternelle espagnole de l’ambassadeur.
Quant à « municipalistes », le mot n’a pas encore été inventé par les linguistes.
En ce qui concerne la syntaxe et la ponctuation, cette correspondance
officielle montre à quel point nos diplomates sont nuls quand ils
s’aventurent dans une langue qu’ils ne maîtrisent pas.
A l’évidence la personne qui a rédigé cette note n’a rien à voir avec
la langue de Molière et il est douteux qu’il ait étudié au Collège royal de Rabat, comme c’est le cas de M. Ben Yaïch.
A moins que ce collège dit d’élite ne soit pas ce qu’il prétend être.
Quand en début d’année Fadel Ben Yaïch a été nommé ambassadeur du
Maroc à Madrid, beaucoup de diplomates, espagnols et marocains ont fait
part, en privé bien entendu, de leur étonnement. L’intéressé, un
intermédiaire pour hommes d’affaires espagnols, n’avait aucune
expérience dans le domaine de la diplomatie, et encore moins dans la
politique.
Ses seuls mérites est d’avoir eu un père tué lors du coup d’Etat de Skhirat, et d’avoir vécu, à l’instar de sa soeur Karima (actuelle ambassadrice du Maroc au Portugal), au Palais royal.
Or, l’ambassade du Maroc à Madrid de par sa sensibilité est un haut lieu de politique étrangère.
Mais comme toujours quand il s’agit d’une décision prise par « Sidna », tout le monde a préféré fermer sa gueule.
Avec les résultats que l’on sait aujourd’hui.
URL courte: http://www.demainonline.com/?p=35432
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire