Par Salah Elayoubi, 3/9/2014
Opinion. On le savait, le Makhzen enchaîne depuis
toujours ignominies et interdictions. Il vient d’interdire plusieurs
manifestations que devait tenir l’Association Marocaine des Droits de l’Homme (AMDH).
Ce n’est pas une première, le régime marocain est terrorisé par tout
ce qui ressemble de près ou de loin, à une organisation des droits de
l’homme.
On se souvient que l’association en constitution, Freedom now avait
essuyé le 9, puis le 14 mai dernier, et sans aucune explication, une
fin de non recevoir à sa demande d’enregistrement à la wilaya de Rabat.
L’association qui compte dans ses rangs des noms prestigieux tels que Ali Anouzla, journaliste, chroniqueur, «héros de médias» décerné par Reporters sans frontières en 2013, Prix Leaders pour la démocratie, en 2014 décerné par l’organisation américaine Pomed en 2013, Khadija Ryadi, Prix de l’ONU des Droits de l’homme, Maâti Mounjib, universitaire, historien, politologue et écrivain, Fatima Ifriki, journaliste, mais également Ahmed Benseddik, le centralien qui avait retiré son allégeance au roi et Rida Benotmane, juriste, injustement condamné, en 2007, à quatre (4) ans de prison, pour une prétendue apologie du terrorisme.
Les autorités s’en étaient également prises à Freedom now, lorsque
celle-ci avait voulu organiser une conférence débat, au club des avocats
de Rabat, en faisant pression sur le club en question, obligeant les
conférenciers à se rabattre sur le siège de l’Association Marocaine des
Droits de l’Homme, le 10 juillet.
Revanchard un jour, revanchard toujours, le Makhzen s’est alors
retourné contre l’AMDH, en interdisant un certain nombre des réunions
qu’elle avait programmées, à travers le territoire marocain, alors même
qu’il les avaient autorisées, notamment à Safi, Azrou, Ifrane, Tahla,
Kariat Ba Mohamed et El Jadida.
***En interdisant des manifestations qu’il avait autorisé auparavant, le régime marocain se couvre de ridicule et confirme les attendus du juge
texan James R. Nowlin, qui avait eu à trancher, il y a
quelques semaines, sur la demande de la justice marocaine d’appliquer
son jugement qui condamnait John Paul DeJoria et Michael H Gustin, dans l’affaire Talsint.
Le magistrat avait alors parlé de la propension du régime marocain à la vengeance et aux représailles, contre ceux qui lui déplaisent.
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