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mercredi 3 septembre 2014

A quoi s’attachent les directions de gauche en France?

                                          A quoi s’attachent les directions de gauche en France?

En cette fin d’été mitigé climatiquement et même politiquement, le PS et son gouvernement s’éclatent. Au delà, c’est le camp de la bourgeoisie qui  gouverne la France et qui détient tous les pouvoirs qui s’est fissuré. 
Le régime capitaliste, à la hache et avec précipitation, s’attaque aux ouvriers et à l’ensemble des salariés dits monde du travail. 
Il n’ y a pas un discours du pouvoir dichotomique sans annoncer haut et fort son  amour pour le capitalisme. Après avoir prononcé son discours démagogique bien habillé et articulé, le Président a fait valider sa politique capitaliste auprès  des masses dépourvues de culture politique populaire. Ceci dit il faut signaler qu’il est entouré de très bons conseillers en  matière de  propagande capitaliste. 
Les autres partis , PCF au premier rang,  ont validé le choix du leader de la bourgeoisie en course à la tête de l’Etat( vote utile). 
Le Président et ses Premiers Ministres , se sont attachés à porter des coups supplémentaires  aux ouvriers : baisse du salaire. Le Président et ses ministres successifs parlent matin et soir sur les ondes, les écrans et écrivent sur papiers à longueur de mandat, au sujet  des charges sociales qui pèsent sur leurs chères entreprises. Evidement la porte a été grand ouverte par leurs prédécesseurs.
Depuis François Mitterrand, la brèche a été ouverte dans ce sens,  le salaire différé, indirect, versé dans les caisses pour assurer la vie sociale des ouvriers et de toute la société ( cotisations sociales) est une charge  financière aux yeux des représentants du capitalisme dans la République. 
F.Mitterrand, après avoir assuré  ses arrières en « cassant »  le PCF( par l’aide de la direction de ce parti) , a remis en cause le système de répartition entre salaire et capital et a mis en place le système de la CSG. C’est le basculement vers  le système de l’imposition au lieu de faire payer au capital sa part de cotisations sociales. Le prélèvement  des cotisations sociales s’effectue essentiellement sur la partie salariale  du salaire et donc le capital s’est vu exonéré de sa participation aux cotisations sociales ( le tout privé) et depuis il n’a pas cessé de gagner les batailles menées contre les ouvriers sous tous les gouvernements au service, de Gauche comme de Droite.  
Cette descente aux enfers des salariés, avec des hauts et des bas, n’est rien d’autre que la lutte de classe : salariés contre capitalistes. 
Pendant cet été les bulles mitigées d’inquiétude socio-économiques et politiques sont montées d’un cran face aux attaques  sans cesse du régime capitaliste et ont pu se manifester dans les grands rendez-vous politiques de cette rentrée. 
Le mur de la bourgeoisie s’éclate et se fissure. le PS en tant que formation bourgeoise ne peut plus faire des écarts et ne peut plus maintenir les équilibres d’un système qui craque de plus en plus ( baisses des salaires, augmentation vertigineuse du chômage, la vie sociale insoutenable dans les écoles, universités , hôpitaux, administrations publiques, les entreprises et quartiers;  les guerres et les interventions militaires contre les révolutions des peuples, massacres et crimes politiques de masse commis  contre tout mouvement de libération, progressiste.etc) .
Des courants politiques prennent  forme et s’entraînent  aux bagarres et combats politiques, une fourmilière politique que connait notre pays. Une activité politique sans précédent. Tout de même ce ne sont que des petites batailles. La bourgeoisie a encore des capacités de défense et d’attaque et a à sa disposition des moyens gigantesques financiers, militaires et politiques pour gagner la manche ouverte. 
Dans ce contexte de prémices révolutionnaires, que fait le PCF et plus précisément  sa direction? 
Quelle attitude , quelle pratique et quelle stratégie ? 
Je prends comme exemple le PCF car les autres formations politiques n’ont pas de poids réellement significatif et ne peuvent pas peser sur le terrain. Seul le PCF avec son histoire,  ses ancrages et ses militants peut peser fortement dans la balance et, s’il le souhaite, renverser le pouvoir en place. 
Malheureusement , ce n’est ni le cas ni son ambition d’avenir. 
En lisant et écoutant Pierre Laurent, secrétaire national du PCF  et Patrick Le Hyaric, directeur du journal l’Humanité, l’ambition d’organiser, consolider les luttes des salariés les renforcer idéologiquement et politiquement dans le but précis de préparer le changement radical du  système en place ; cette politique n’est pas à l’ordre du jour ni en perspective. 
Dans le papier de Frédéric Durand et Julia Hamlaoui, face  au coup de force libéral, « la Gauche se mobilise », dans les colonnes du journal l’Humanité du 1 septembre 2014, Pierre Laurent fixe le cap et ses ambitions en tant que premier responsable du PCF. il dénonce François Hollande qui a  déchiré son contrat  devant les français. !! belle expression de P Laurent qui se met dans la peau de F Hollande et s’approprie le programme du candidat Hollande. Ce même Pierre Laurent a rappelé au PS dans son université d’été qu’il a participé à la victoire de l’actuel Président. 
Le cap fixé par P. Laurent pour son alternative en collaboration avec les groupes, courants et partis politiques, est le cap fixé par F. Hollande candidat. Autrement dit la perspective et la stratégie de P. Laurent et de ses alliés ne vise pas et ne condamne pas les relations économiques, les relations de production capitaliste, le système capitaliste, alors qu’il est dirigeant d’un parti qui se dit communiste. Il veut combattre la finance peut être différemment que F Hollande mais ne combat pas le capitalisme, il veut renégocier le traité de l’Union européenne mais ne combat pas l’UE, il veut revenir sur les « réformes » de retraites, mais ne met pas en cause le mode et le système  de répartition social de la production instaurée par le régime sous tous les gouvernements. 
Quant à l’écologiste, elle ne trouve rien de  mieux que défendre la loi ALUR de Duflot au lieu d’un  véritable service public en  matière de Logement. 
La plaie sociale, économique et politique est tellement profonde que chacun des orateurs des rendez-vous politiques de rentrée comme l’université du PS et celle du PCF a trouvé son compte pour remettre sur table un tel ou tel sujet ou dossier. Mais personne ne possède ni le courage ni la volonté de franchir le Rubicon  au moins dans  son discours. 
Toutes les organisations politiques et syndicales font alliance pour sauver la situation, elles trouvent le climat explosif,  tirent les sonnettes d’alarme et craignent le mouvement, surtout elles craignent le mouvement organisé et conscient des salariés qui pourrait faire voler en éclat le système tout entier. 
Elles (les directions) jouent les pompiers et canalisent les bulles montantes d’inquiétude sociale dans ce contexte qu’elles ont qualifié d’ « explosif ». 
Ces organisations tremblent de peur et s’activent pour endormir les salariés et les désorienter politiquement et idéologiquement, elles se donnent les forces nécessaires pour les désarmer de leurs outils politiques et syndicaux au sein même de ces structures. 
les orateurs des rendez-vous politiques de cette Rentrée se sont livrés à l’exercice et ont usé des mêmes techniques de celui qui a désigné, dans son discours de campagne électorale présidentielle, la finance comme son ennemi et maintenant il veille au nom de la République sur les intérêts du capitalisme français. 
Quant au directeur du journal de l’Huma, il s’est inscrit dans la même démarche que P. Laurent et apporte son soutien à la volonté de cette gauche qui  veut défendre le programme du candidat F Hollande contre sa politique droitière de Président. 
Le haut pavé que souhaite occuper ces directions lointaines des réalités socio-économiques, lointaines de la classe ouvrière même si elles prétendent le contraire, est encore plus haut que leurs tours d’ivoire dans lesquelles elles se trouvent sclérosées et ne voient que par les yeux du capitalisme. 
***Reprendre les idées  sociétales du PS pour un « cap politique » d’une autre alternative n’est qu’absurdité et aveuglement. 
Les fissures du camp de la bourgeoisie s’ouvrent de plus en plus, les directions actuelles politiques et syndicales les colmatent. 

France le 3 septembre 2014. Moha Oukziz. 

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Envoyé par : Moha Oukziz <mohaoukziz@yahoo.fr>

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