A quoi s’attachent les directions de gauche en
France?
En cette fin d’été mitigé climatiquement et même
politiquement, le PS et son gouvernement s’éclatent. Au delà, c’est le camp de
la bourgeoisie qui gouverne la France et qui détient tous les pouvoirs qui
s’est fissuré.
Le régime capitaliste, à la hache et avec
précipitation, s’attaque aux ouvriers et à l’ensemble des salariés dits monde du
travail.
Il n’ y a pas un discours du pouvoir dichotomique sans
annoncer haut et fort son amour pour le capitalisme. Après avoir prononcé son
discours démagogique bien habillé et articulé, le Président a fait valider sa
politique capitaliste auprès des masses dépourvues de culture politique
populaire. Ceci dit il faut signaler qu’il est entouré de très bons conseillers
en matière de propagande capitaliste.
Les autres partis , PCF au premier rang, ont validé le
choix du leader de la bourgeoisie en course à la tête de l’Etat( vote
utile).
Le Président et ses Premiers Ministres , se sont
attachés à porter des coups supplémentaires aux ouvriers : baisse du salaire.
Le Président et ses ministres successifs parlent matin et soir sur les ondes,
les écrans et écrivent sur papiers à longueur de mandat, au sujet des charges
sociales qui pèsent sur leurs chères entreprises. Evidement la porte a été grand
ouverte par leurs prédécesseurs.
Depuis François Mitterrand, la brèche a été ouverte
dans ce sens, le salaire différé, indirect, versé dans les caisses pour assurer
la vie sociale des ouvriers et de toute la société ( cotisations sociales) est
une charge financière aux yeux des représentants du capitalisme dans la
République.
F.Mitterrand, après avoir assuré ses arrières en
« cassant » le PCF( par l’aide de la direction de ce parti) , a remis en cause
le système de répartition entre salaire et capital et a mis en place le système
de la CSG. C’est le basculement vers le système de l’imposition au lieu de
faire payer au capital sa part de cotisations sociales. Le prélèvement des
cotisations sociales s’effectue essentiellement sur la partie salariale du
salaire et donc le capital s’est vu exonéré de sa participation aux cotisations
sociales ( le tout privé) et depuis il n’a pas cessé de gagner les batailles
menées contre les ouvriers sous tous les gouvernements au service, de Gauche
comme de Droite.
Cette descente aux enfers des salariés, avec des hauts
et des bas, n’est rien d’autre que la lutte de classe : salariés contre
capitalistes.
Pendant cet été les bulles mitigées d’inquiétude
socio-économiques et politiques sont montées d’un cran face aux attaques sans
cesse du régime capitaliste et ont pu se manifester dans les grands rendez-vous
politiques de cette rentrée.
Le mur de la bourgeoisie s’éclate et se fissure. le PS
en tant que formation bourgeoise ne peut plus faire des écarts et ne peut plus
maintenir les équilibres d’un système qui craque de plus en plus ( baisses des
salaires, augmentation vertigineuse du chômage, la vie sociale insoutenable dans
les écoles, universités , hôpitaux, administrations publiques, les entreprises
et quartiers; les guerres et les interventions militaires contre les
révolutions des peuples, massacres et crimes politiques de masse commis contre
tout mouvement de libération, progressiste.etc) .
Des courants politiques prennent forme et
s’entraînent aux bagarres et combats politiques, une fourmilière politique que
connait notre pays. Une activité politique sans précédent. Tout de même ce ne
sont que des petites batailles. La bourgeoisie a encore des capacités de défense
et d’attaque et a à sa disposition des moyens gigantesques financiers,
militaires et politiques pour gagner la manche ouverte.
Dans ce contexte de prémices révolutionnaires, que fait
le PCF et plus précisément sa direction?
Quelle attitude , quelle pratique et quelle
stratégie ?
Je prends comme exemple le PCF car les autres
formations politiques n’ont pas de poids réellement significatif et ne peuvent
pas peser sur le terrain. Seul le PCF avec son histoire, ses ancrages et ses
militants peut peser fortement dans la balance et, s’il le souhaite, renverser
le pouvoir en place.
Malheureusement , ce n’est ni le cas ni son ambition
d’avenir.
En lisant et écoutant Pierre Laurent, secrétaire
national du PCF et Patrick Le Hyaric, directeur du journal l’Humanité,
l’ambition d’organiser, consolider les luttes des salariés les renforcer
idéologiquement et politiquement dans le but précis de préparer le changement radical du système en place ; cette
politique n’est pas à l’ordre du jour ni en perspective.
Dans le papier de Frédéric Durand et Julia Hamlaoui,
face au coup de force libéral, « la Gauche se mobilise », dans les colonnes du
journal l’Humanité du 1 septembre 2014, Pierre Laurent fixe le cap et ses
ambitions en tant que premier responsable du PCF. il dénonce François Hollande
qui a déchiré son contrat devant les français. !! belle expression de P
Laurent qui se met dans la peau de F Hollande et s’approprie le programme du
candidat Hollande. Ce même Pierre Laurent a rappelé au PS dans son université
d’été qu’il a participé à la victoire de l’actuel Président.
Le cap fixé par P. Laurent pour son alternative en
collaboration avec les groupes, courants et partis politiques, est le cap fixé
par F. Hollande candidat. Autrement dit la perspective et la stratégie de P.
Laurent et de ses alliés ne vise pas et ne condamne pas les relations
économiques, les relations de production capitaliste, le système capitaliste,
alors qu’il est dirigeant d’un parti qui se dit communiste. Il veut combattre la
finance peut être différemment que F Hollande mais ne combat pas le capitalisme,
il veut renégocier le traité de l’Union européenne mais ne combat pas l’UE, il
veut revenir sur les « réformes » de retraites, mais ne met pas en cause le mode
et le système de répartition social de la production instaurée par le régime
sous tous les gouvernements.
Quant à l’écologiste, elle ne trouve rien de mieux que
défendre la loi ALUR de Duflot au lieu d’un véritable service public en
matière de Logement.
La plaie sociale, économique et politique est tellement
profonde que chacun des orateurs des rendez-vous politiques de rentrée comme
l’université du PS et celle du PCF a trouvé son compte pour remettre sur table
un tel ou tel sujet ou dossier. Mais personne ne possède ni le courage ni la
volonté de franchir le Rubicon au moins dans son discours.
Toutes les organisations politiques et syndicales font
alliance pour sauver la situation, elles trouvent le climat explosif, tirent
les sonnettes d’alarme et craignent le mouvement, surtout elles craignent le
mouvement organisé et conscient des salariés qui pourrait faire voler en éclat
le système tout entier.
Elles (les directions) jouent les pompiers et
canalisent les bulles montantes d’inquiétude sociale dans ce contexte qu’elles
ont qualifié d’ « explosif ».
Ces organisations tremblent de peur et s’activent pour
endormir les salariés et les désorienter politiquement et idéologiquement, elles
se donnent les forces nécessaires pour les désarmer de leurs outils politiques
et syndicaux au sein même de ces structures.
les orateurs des rendez-vous politiques de cette
Rentrée se sont livrés à l’exercice et ont usé des mêmes techniques de celui qui
a désigné, dans son discours de campagne électorale présidentielle, la finance
comme son ennemi et maintenant il veille au nom de la République sur les
intérêts du capitalisme français.
Quant au directeur du journal de l’Huma, il s’est
inscrit dans la même démarche que P. Laurent et apporte son soutien à la volonté
de cette gauche qui veut défendre le programme du candidat F Hollande contre sa
politique droitière de Président.
Le haut pavé que souhaite occuper ces directions
lointaines des réalités socio-économiques, lointaines de la classe ouvrière même
si elles prétendent le contraire, est encore plus haut que leurs tours d’ivoire
dans lesquelles elles se trouvent sclérosées et ne voient que par les yeux du
capitalisme.
***Reprendre les idées sociétales du PS pour un « cap
politique » d’une autre alternative n’est qu’absurdité et
aveuglement.
Les fissures du camp de la bourgeoisie s’ouvrent de
plus en plus, les directions actuelles politiques et syndicales les
colmatent.
France le 3 septembre 2014.
Moha Oukziz.
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Envoyé par : Moha Oukziz <mohaoukziz@yahoo.fr>
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