Par Moha Oukziz, coordinateur du Comité de Soutien aux Prisonniers Politiques au Maroc.
Il est dur de
revenir sur la cause des détenus politiques au Maroc alors que Mustapha
Meziani est en grève de la faim depuis le 3 juin 2014 dans la célèbre prison
Ain Kadouss à Fès, dans un contexte d’été ( vacance et détente) mais aussi où
les guerres impérialistes et sionistes battent leur plein contre des
peuples entiers. De l’Ukraine, en passant par la Libye et l’Irak, à la Palestine
les forces impérialistes fascistes et sionistes mènent la guerre contre
les peuples, détruisent leurs habitations et tuent tous ceux qui bougent sur
terre. Le globe terrestre est sous la menace militaire des plus
puissants, de leurs milices et leurs organisations fascistes, intégristes et
sionistes.
Dans ce contexte,
des détenus politiques marocains vivent l’enfer dans les prisons de leur pays. Dans
la seule ville de Fès, il est très difficile de dresser un bilan des entrants
et sortants de la prison Ain Kadouss.
Les dirigeants et
militants de l’UNEM, du M20F et du Mouvement 96 à Imider et dans plusieurs
villes au Maroc croupissent dans des cellules où les conditions de
détention sont très difficiles. L’interrogatoire dans les centres policiers
sont des moments de torture de toute nature, les détenus en portent les traces
et témoignent de « l’accueil » que les tortionnaires leur
réservent ( voir le livre "les tortionnaires" coédités par d’anciens et actuels
détenus politiques) .
Parmi eux, Meziani
Mustapha étudiant à l’université de Fès. L’administration universitaire à Fès a
refusé de l’inscrire et le prive ainsi de son droit aux études pour des
raisons incompréhensibles si ce n’est de le punir pour son engagement dans le
syndicat des étudiants, l’UNEM. IL faut noter aussi que le baccalauréat
obtenu comme diplôme ne donne pas forcement accès aux universités de ce
« beau » pays. Ce diplôme est remis en cause par les pratiques des
doyens et des présidents des universités sous l’ordre du ministère
de l’Intérieur. La réglementation interne des établissements universitaires au
Maroc obéit à des fins de gestion commerciale imposée par les hautes sphères
financières, FMI en tête. Merci madame Lagarde.
Il est très
affaibli après près de 60 jours de grève de la faim, transféré menotté au
lit dans l’hôpital Ibno Alkhatib à Fès.
(voir photo)
Son père dans une
vidéo lance un appel au secours pour aider son fils, et voudrait briser
le silence qui entoure la lutte de son fils, il réclame solidarité pour l’aider
dans son combat. Il ne comprend pas pourquoi son fils est arrêté alors qu’il
doit poursuivre ses études normalement.
Meziane Mustapha est
solide moralement, il compte poursuivre la grève de la faim même si cela peut
lui couter la vie, il est déterminé à aller jusqu’au bout de son combat. Il ne
demande que sa liberté et son inscription à l’université.
Aidez Mustapha à
trouver sa liberté et s’inscrire à l’université, en dénonçant cette situation injuste.
Liberté pour tous
les détenus politiques au Maroc.
Moha Oukziz, coordinateur du Comité de Soutien aux
Prisonniers Politiques au Maroc.
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