Samedi 26/7/2014 à Grenoble
A écouter !
http://youtu.be/j6KpXQZW7Es
Plus de 2000 personnes dans les rues de Grenoble! Merci à tous les participants!
Communication téléphonique depuis le cortège de notre ami Nabil Abu Shammala, qui a fait ses études à Grenoble et habite aujourd'hui Khan Younes, dans le Sud de la Bande de Gaza.
Voici le texte de son allocution :
Chers amis,
Vous qui êtes solidaires avec Gaza, vous qui prônez la liberté, je vous adresse la parole de Gaza au milieu des décombres, je vous apporte la souffrance des opprimés, la douleur des blessés, les larmes des mères meurtries et les rêves inexaucés des martyrs.
Qu’est-ce que je vous raconte sur Gaza?...
A Gaza, les martyrs se succèdent.
A Gaza, ils ont tout détruit: les maisons, les écoles, les mosquées, ils ne nous ont laissé que les souvenirs.
A Gaza, le sang coule des blessures et des morts, le cœur bat de peur et les yeux pleurent de chagrin.
A Gaza, le voyage doit être autorisé, le carburant doit être autorisé, l’importation des médicaments et l’accès aux soins doivent être autorisés…Hélas, les malades meurent avant l’obtention de l’autorisation. Notre combat n’est pas seulement pour la levée de ce blocus injuste, car son démantèlement est un droit, mais pour avoir notre liberté et un accès libre au monde à travers d’un port et un aéroport.
A Gaza, durant la trêve humanitaire, on recense aujourd’hui 1000 martyrs, 6000 blessés et 4330 maisons et mosquées complètement démolies. Juste à l’heure où je m’adresse à vous, 100 corps décomposés ont été retrouvés sous les décombres à Beit Hanoun, à Shajaiya et à Khuza’a en raison de l’interdiction de l’armée israélienne aux équipes médicales d’accéder à ces lieux. Ce ne sont pas des cadavres des combattants, mais bel et bien des femmes, des enfants et des personnes âgées.
Nos martyrs et blessés sont des civils, en revanche, leurs morts et blessés sont des soldats oppresseurs. Imaginez avec moi quelle serait la réaction du monde si ce nombre de morts et de blessés était israélien. Que dira le monde, la résistance qu’ils appellent terroriste, a prouvé sa suprématie morale en ciblant seulement les militaires, contrairement à l’armée de l’occupation qui ne vise que les civils, notamment, les femmes et les enfants. Gaza résiste seule aux oppresseurs et aux complices, finalement, c’est une guerre mondiale contre la bande de Gaza.
A Gaza, l’appel à la prière des musulmans se fait des églises, comme a dit le père Manuel Musallam: "si on bombarde vos mosquée, prenez nos églises pour appeler à la prière", une image qui en dit long sur l’unité nationale en Palestine.
Enfin, je tiens à vous confirmer que malgré que Gaza soit un complot des gouvernements, Gaza bénéficie du soutien indéfectible des hommes libres comme vous. Gaza vous appelle, Gaza vous sollicite secours, car vous êtes la conscience de ce monde. Vous ne soutenez pas seulement Gaza, mais vous défendez ce qu'il reste des valeurs humaines.
Chers hommes libres, de vous nous obtenons notre résistance et avec vous nous assurons notre survie. Avec vous, Gaza ne tombera jamais, Gaza existe, car elle résiste.
Plus de 2000 personnes dans les rues de Grenoble! Merci à tous les participants!
Communication téléphonique depuis le cortège de notre ami Nabil Abu Shammala, qui a fait ses études à Grenoble et habite aujourd'hui Khan Younes, dans le Sud de la Bande de Gaza.
Voici le texte de son allocution :
Chers amis,
Vous qui êtes solidaires avec Gaza, vous qui prônez la liberté, je vous adresse la parole de Gaza au milieu des décombres, je vous apporte la souffrance des opprimés, la douleur des blessés, les larmes des mères meurtries et les rêves inexaucés des martyrs.
Qu’est-ce que je vous raconte sur Gaza?...
A Gaza, les martyrs se succèdent.
A Gaza, ils ont tout détruit: les maisons, les écoles, les mosquées, ils ne nous ont laissé que les souvenirs.
A Gaza, le sang coule des blessures et des morts, le cœur bat de peur et les yeux pleurent de chagrin.
A Gaza, le voyage doit être autorisé, le carburant doit être autorisé, l’importation des médicaments et l’accès aux soins doivent être autorisés…Hélas, les malades meurent avant l’obtention de l’autorisation. Notre combat n’est pas seulement pour la levée de ce blocus injuste, car son démantèlement est un droit, mais pour avoir notre liberté et un accès libre au monde à travers d’un port et un aéroport.
A Gaza, durant la trêve humanitaire, on recense aujourd’hui 1000 martyrs, 6000 blessés et 4330 maisons et mosquées complètement démolies. Juste à l’heure où je m’adresse à vous, 100 corps décomposés ont été retrouvés sous les décombres à Beit Hanoun, à Shajaiya et à Khuza’a en raison de l’interdiction de l’armée israélienne aux équipes médicales d’accéder à ces lieux. Ce ne sont pas des cadavres des combattants, mais bel et bien des femmes, des enfants et des personnes âgées.
Nos martyrs et blessés sont des civils, en revanche, leurs morts et blessés sont des soldats oppresseurs. Imaginez avec moi quelle serait la réaction du monde si ce nombre de morts et de blessés était israélien. Que dira le monde, la résistance qu’ils appellent terroriste, a prouvé sa suprématie morale en ciblant seulement les militaires, contrairement à l’armée de l’occupation qui ne vise que les civils, notamment, les femmes et les enfants. Gaza résiste seule aux oppresseurs et aux complices, finalement, c’est une guerre mondiale contre la bande de Gaza.
A Gaza, l’appel à la prière des musulmans se fait des églises, comme a dit le père Manuel Musallam: "si on bombarde vos mosquée, prenez nos églises pour appeler à la prière", une image qui en dit long sur l’unité nationale en Palestine.
Enfin, je tiens à vous confirmer que malgré que Gaza soit un complot des gouvernements, Gaza bénéficie du soutien indéfectible des hommes libres comme vous. Gaza vous appelle, Gaza vous sollicite secours, car vous êtes la conscience de ce monde. Vous ne soutenez pas seulement Gaza, mais vous défendez ce qu'il reste des valeurs humaines.
Chers hommes libres, de vous nous obtenons notre résistance et avec vous nous assurons notre survie. Avec vous, Gaza ne tombera jamais, Gaza existe, car elle résiste.
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