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samedi 2 août 2014

Communiqué de presse sur la grâce royale pour 13000 détenus au Maroc


 


Bruxelles 1 août 2014

La consternation est totale au sein des détenus et des familles des 17 détenus restants du dossier Belliraj. Aucun de ces détenus figure parmi les 13 000 détenus graciés a l'occasion de la fête du trône du roi Mohamed VI. Un même constat vaut pour d'autres détenus impliqués dans des dossiers politiques épineux.

Nous, familles des détenus restants du dossier Belliraj, déplorons cette démarche qui enfonce une fois de plus les détenus de ce dossier dans une injustice implacable et flagrante. Une effervescence sans précédent régnait aux sein des détenus et leurs familles dans l'attente de cette grâce royale de ce trente juillet, jour de la fête du trône et deuxième jour de Aid El fitr.

Près de 13 000 détenus en ont bénéficié, a l'exception des nôtres.
Nous nous joignons à la joie de ces 13000 détenus graciés et à celle de leurs familles. Mais nous tenons à rappeler qu'une fois de plus la grâce royale se dévoile comme étant une pratique moyenâgeuse, arbitraire et politique au-dessus d'une vraie justice. La grâce royale semble être devenue la manière pour résoudre les problèmes insolvables de la surpopulation carcérale au Maroc. S'agit-il de vider une partie les prisons pour faire de la place pour la masse de nouveaux arrivants ?
Nous n'avons pas de mots pour exprimer notre déception d'un système qui nous vise personnellement ainsi que nos enfants.
Un système qui nous pousse en tant que familles dans un désarroi total, et un précipice de non retour. Nous sommes en tant que familles réduits à une clochardisation systématique en l’absence de nos proches. Après plus sept ans de détention il n'y a aucune volonté réelle de la part des autorités pour mettre terme a une injustice reconnue par toutes les instances pour les droits de l'homme tant nationales qu'internationales.
Nous avons finalement compris que nous n'avons plus aucun recours. Qu'il nous faudra passer à d'autres actions (comme une grève générale de la faim, a durée illimitée) qui nous semblent être les seuls moyens pour nous sortir, ainsi que nos enfants, de cet acharnement qui vise a nous exterminer.

Rachida Belliraj et Luk Vervaet
contact : Comité des familles des détenus européens au Maroc http://prisonnierseuropeensaumaroc.blogspot.be/

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