Les ONG ont exprimé leur "ras-le-bol". © AFP |
h24info.ma- avec AFP, 15/04/2014
Des ONG ont dénoncé mardi le
"silence" des autorités marocaines après leur récent cri d'alarme sur la
situation des migrants subsahariens, fustigeant la persistance d'"actes
de barbarie" des forces de l'ordre, contraires à la nouvelle politique
du royaume.
Fin mars, une dizaine d'ONG présentes à Rabat avaient évoqué une "crise humanitaire" due à une hausse significative des arrivées de clandestins, transportés en bus des enclaves espagnoles de Sebta et Melillia vers la capitale.
Caritas a même annoncé la fermeture de son centre, faute de pouvoir gérer l'afflux et soigner les blessures provoquées par les frontières grillagées de Melilla, que tentent d'escalader les migrants, mais aussi par les "violences" policières.
"Trois semaines plus tard, cet appel n'a fait l'objet d'aucune réaction des instances gouvernementales", ont déploré mardi plusieurs de ces ONG dans un communiqué.
Caritas a même annoncé la fermeture de son centre, faute de pouvoir gérer l'afflux et soigner les blessures provoquées par les frontières grillagées de Melilla, que tentent d'escalader les migrants, mais aussi par les "violences" policières.
"Trois semaines plus tard, cet appel n'a fait l'objet d'aucune réaction des instances gouvernementales", ont déploré mardi plusieurs de ces ONG dans un communiqué.
Un silence absolu
"Alors que tout un chacun peut croiser en pleine capitale des migrants blessés, nos associations se heurtent à un silence absolu", ont-elles indiqué.
Lors d'une conférence de presse, Mehdi Alioua, président du Groupe antiraciste d'accompagnement et de défense des étrangers et migrants (Gadem), a directement mis en cause les forces auxiliaires, pourtant sous la tutelle du ministre de l'Intérieur, accusées de trahir les engagements royaux de la nouvelle politique migratoire du pays. "Nous ne comprenons pas pourquoi elles cassent les tibias de migrants, les têtes, volent leurs affaires", s'est-il exclamé.
La volonté royale bafouée?
"Nous étions dans une situation d'euphorie après la demande du roi de changer radicalement de politique. Nous étions persuadés que ce genre de violences allaient cesser. Aussi, nous ne comprenons pas pourquoi nous trouvons encore des actes de barbarie", a relevé Alioua. Tout en exprimant un "ras-le-bol", il a manifesté le souhait de "travailler en bonne entente avec le gouvernement". "Mais de façon manifeste, les forces auxiliaires ne le veulent pas, puisqu'elles n'obéissent même pas à la volonté royale", a-t-il asséné.
"Vraiment la guerre"
Intervenant à son tour, un responsable d'une association de migrants (Alecma), Eric William, a évoqué à titre d'exemple l'arrivée sur Rabat il y a un mois d'environ 400 migrants, dont "40 blessés", ajoutant: "Notre message c'est nous ne pouvons plus, nous sommes débordés". Il a en outre affirmé que des violences dans la région de Melilla avaient lieu "jusqu'à 30 km de la barrière". "C'est vraiment la guerre qu'on vit" là-bas, a-t-il clamé.
Le président du Gadem a aussi ciblé l'Union européenne et l'Espagne. "Un nombre considérable de blessés à Rabat l'ont été par la Guardia civil. Eux aussi tabassent et violent systématiquement le droit international en rejetant les migrants de l'autre côté de la frontière", a dit Mehdi Alioua, parlant de "fuite en avant" de Madrid "vers encore plus de répression".
Quant à la campagne de "régularisation exceptionnelle" organisée dans le cadre de la "nouvelle politique migratoire", lors d'une récente conférence de presse, des ONG ont affirmé que sur "13.000 demandes" et 3.500 dossiers étudiés à ce jour, seules "500 cartes d'immatriculation" avaient été délivrées.
"Alors que tout un chacun peut croiser en pleine capitale des migrants blessés, nos associations se heurtent à un silence absolu", ont-elles indiqué.
Lors d'une conférence de presse, Mehdi Alioua, président du Groupe antiraciste d'accompagnement et de défense des étrangers et migrants (Gadem), a directement mis en cause les forces auxiliaires, pourtant sous la tutelle du ministre de l'Intérieur, accusées de trahir les engagements royaux de la nouvelle politique migratoire du pays. "Nous ne comprenons pas pourquoi elles cassent les tibias de migrants, les têtes, volent leurs affaires", s'est-il exclamé.
La volonté royale bafouée?
"Nous étions dans une situation d'euphorie après la demande du roi de changer radicalement de politique. Nous étions persuadés que ce genre de violences allaient cesser. Aussi, nous ne comprenons pas pourquoi nous trouvons encore des actes de barbarie", a relevé Alioua. Tout en exprimant un "ras-le-bol", il a manifesté le souhait de "travailler en bonne entente avec le gouvernement". "Mais de façon manifeste, les forces auxiliaires ne le veulent pas, puisqu'elles n'obéissent même pas à la volonté royale", a-t-il asséné.
"Vraiment la guerre"
Intervenant à son tour, un responsable d'une association de migrants (Alecma), Eric William, a évoqué à titre d'exemple l'arrivée sur Rabat il y a un mois d'environ 400 migrants, dont "40 blessés", ajoutant: "Notre message c'est nous ne pouvons plus, nous sommes débordés". Il a en outre affirmé que des violences dans la région de Melilla avaient lieu "jusqu'à 30 km de la barrière". "C'est vraiment la guerre qu'on vit" là-bas, a-t-il clamé.
Le président du Gadem a aussi ciblé l'Union européenne et l'Espagne. "Un nombre considérable de blessés à Rabat l'ont été par la Guardia civil. Eux aussi tabassent et violent systématiquement le droit international en rejetant les migrants de l'autre côté de la frontière", a dit Mehdi Alioua, parlant de "fuite en avant" de Madrid "vers encore plus de répression".
Quant à la campagne de "régularisation exceptionnelle" organisée dans le cadre de la "nouvelle politique migratoire", lors d'une récente conférence de presse, des ONG ont affirmé que sur "13.000 demandes" et 3.500 dossiers étudiés à ce jour, seules "500 cartes d'immatriculation" avaient été délivrées.
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