Le journaliste français est détenu depuis deux semaines dans la capitale irakienne, où on lui reproche d'avoir pris des photos sans autorisation.
Le journaliste français Nadir Dendoune, détenu depuis deux semaines à Bagdad, a comparu pour la première fois mardi devant un juge d’instruction qui compte «étudier attentivement» le dossier avant de se prononcer sur son éventuelle inculpation ou sa libération.
Lors de son arrestation le 23 janvier, le journaliste était en possession d’un appareil photo avec lequel il avait pris des clichés du QG des services de renseignement irakiens, ainsi que de barrages de la police et de l’armée, ce qui est formellement interdit sans autorisation, selon une source judiciaire. Habillé d’un blouson et d’un pantalon en jean, Dendoune, également détenteur des nationalités algérienne et australienne, est apparu menotté à son arrivée à la Cour pénale dans la zone verte, le secteur ultra-protégé de la capitale irakienne.
Portant une barbe de trois jours, amaigri, il a assuré à un journaliste de l’AFP présent sur place qu’il «essaye de garder le moral, c’est pas si simple. Mais je suis mieux traité maintenant». Au cours de l’audition d’une trentaine de minutes qui s’est déroulée à huis clos dans le bureau du juge et en présence du consul de France, le reporter a pu «donner sa version des faits», selon un témoin qui a requis l’anonymat. «Il est apparu cohérent bien qu’affaibli».
Interrogé ensuite par l’AFP, le juge d’instruction en charge du dossier a indiqué qu’il allait «étudier attentivement les dires (de M. Dendoune). Nous allons le maintenir en détention jusqu'à ce que l’enquête soit terminée». Le magistrat n'était pas en mesure de dire combien de temps le processus pourrait prendre. Le journaliste a «joui de tous ses droits (pendant sa comparution). Il a pu s’exprimer et se défendre comme il l’entendait. Nous avons demandé sa remise en liberté», a expliqué à l’AFP son avocat, Nama al-Roubaiye.
Nadir Dendoune s'était rendu à Bagdad pour y réaliser des reportages en vue du dixième anniversaire de l’invasion de l’Irak le 20 mars par les Etats-Unis. Il disposait d’un visa et d’une lettre de mission du mensuel Le Monde diplomatique, selon son comité de soutien. Pour Me Roubaiye, le journaliste «ne faisait qu’exercer son activité journalistique. Il n’avait nullement l’intention d’enfreindre la loi».
(AFP)
http://www.liberation.fr/monde/2013/02/05/nadir-dendoune-entendu-par-un-juge-a-bagdad_879466
Lors de son arrestation le 23 janvier, le journaliste était en possession d’un appareil photo avec lequel il avait pris des clichés du QG des services de renseignement irakiens, ainsi que de barrages de la police et de l’armée, ce qui est formellement interdit sans autorisation, selon une source judiciaire. Habillé d’un blouson et d’un pantalon en jean, Dendoune, également détenteur des nationalités algérienne et australienne, est apparu menotté à son arrivée à la Cour pénale dans la zone verte, le secteur ultra-protégé de la capitale irakienne.
Portant une barbe de trois jours, amaigri, il a assuré à un journaliste de l’AFP présent sur place qu’il «essaye de garder le moral, c’est pas si simple. Mais je suis mieux traité maintenant». Au cours de l’audition d’une trentaine de minutes qui s’est déroulée à huis clos dans le bureau du juge et en présence du consul de France, le reporter a pu «donner sa version des faits», selon un témoin qui a requis l’anonymat. «Il est apparu cohérent bien qu’affaibli».
Interrogé ensuite par l’AFP, le juge d’instruction en charge du dossier a indiqué qu’il allait «étudier attentivement les dires (de M. Dendoune). Nous allons le maintenir en détention jusqu'à ce que l’enquête soit terminée». Le magistrat n'était pas en mesure de dire combien de temps le processus pourrait prendre. Le journaliste a «joui de tous ses droits (pendant sa comparution). Il a pu s’exprimer et se défendre comme il l’entendait. Nous avons demandé sa remise en liberté», a expliqué à l’AFP son avocat, Nama al-Roubaiye.
Nadir Dendoune s'était rendu à Bagdad pour y réaliser des reportages en vue du dixième anniversaire de l’invasion de l’Irak le 20 mars par les Etats-Unis. Il disposait d’un visa et d’une lettre de mission du mensuel Le Monde diplomatique, selon son comité de soutien. Pour Me Roubaiye, le journaliste «ne faisait qu’exercer son activité journalistique. Il n’avait nullement l’intention d’enfreindre la loi».
(AFP)
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