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Association
de Défense des Droits de l’Homme au Maroc
ASDHOM 79, rue
des Suisses 92000 Nanterre
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L’ASDHOM continue de recevoir des
témoignages et des lettres que les parrains et marraines envoient à leurs
filleuls dans les prisons marocaines. Vous pouvez les consulter sur la rubrique
« Campagne de parrainage » du
site de l’ASDHOM.
Nous rappelons que cette campagne,
qui a été lancée le 17 novembre dernier à Nanterre (92) dans le cadre de la
semaine de la solidarité internationale (SSI), et parrainée par l’écrivain
Gilles Perrault, a pour objectif de briser l’enferment et l’isolement subis par
des victimes de violations de droit, jetées en prison au Maroc pour leurs
opinions.
Tous les candidats au parrainage
(voir la liste sur le site) ne sont
malheureusement pas encore parrainés. Nous lançons un appel pour continuer cet
effort de solidarité et de l’élargir encore plus. Les échos que nous recevons
des prisonniers politiques parrainés sont encourageants. Les lettres et les mots
de sympathie qu’ils reçoivent de leurs parrains et marraines les réconfortent et
leur monte le moral dans leur combat pour la justice et la dignité. C’est ainsi
par exemple et grâce à leurs marraines et parrains que nous savons que Youness Belkhdim et Mouad Belghouat, alias El-Haked, au nom du
groupe 20-Février de Casablanca (prison d’Oukacha) se réjouissent de la campagne
et nous assurent de la continuité de leur combat jusqu’à la libération totale.
L’ASDHOM entreprend une série de
rencontres pour sensibiliser autour de cette question de
parrainage.
C’est dans ce cadre qu’elle se
rendra à Dijon le samedi 23
février, suite à l’invitation de l’Association des Travailleurs Maghrébins de
France (ATMF), pour participer à
un débat sur les droits de l’Homme au Maghreb. Nous vous ferons parvenir
l’affiche dès sa réception.
A ce sujet, nous avons signalé
dans un de nos points hebdomadaires précédents que l’ATMF-Paris parraine tout le
groupe d’Ouarzazate (composé essentiellement de mineurs syndicalistes). Le CA de
l’ATMF a invité également l’ASDHOM pour voir comment travailler ensemble sur la
question. Et c’est aussi dans ce cadre que les responsables de l’ATMF-Argenteuil invitent l’ASDHOM à une
rencontre consacrée au parrainage en vue de le mettre en place pour un groupe de
la liste de prisonniers politiques.
S’agissant des groupes proposés au
parrainage proprement dit, nous continuons malheureusement de recevoir des
informations pas très joueuses.
Groupe
20-Février : Le mouvement 20-Février au Maroc célèbre et
commémore le 20 février 2013 le deuxième anniversaire du lancement des
protestations pour réclamer dignité, liberté, justice sociale et Etat de droit.
Une réunion, regroupant le Conseil National d’Appui au Mouvement (CNAM20-Fév) et les coordinations du
20-Février ainsi que des représentants de syndicats et partis politiques, s’est
tenue dimanche 3 février au siège de la Confédération démocratique du Travail
(CDT) à Rabat pour donner un nouveau souffle au
mouvement.
Groupe
Sahraouis : Le procès du groupe dit Gdeim Izik (24 Sahraouis
dont 23 en détention provisoire depuis novembre 2010 suite au démantèlement du
camp Gdeim Izik non loin de Laâyoune) qui s’est ouvert le vendredi
1er février à Rabat, a été reporté au 8 février. Ce procès, tenu
devant un tribunal militaire, a eu lieu en présence de 52 observateurs de
plusieurs nationalités. La défense, composée de 11 avocats, a plaidé pour la
libération provisoire et la présence de témoins et quelques responsables
marocains qui avaient assisté au dialogue entres les autorités marocaines et les
la commission du dialogue du camp Gdeim Izik. Après 4 heures de délibération, le
juge a refusé la présence de responsables marocains et a accepté par contre la
présence de quelques témoins du démantèlement. Les abords du tribunal étaient
complètement quadrillés par toutes sortes de forces (Polices, militaires et
sécuritaires). L’ASDHOM continue de réclamer, sinon leur libération, au moins de
dessaisir le tribunal militaire au profit d’un tribunal civil et de leur assurer
un procès équitable.
Zak
(Nouveau): Au sud du Maroc, à Zak exactement (70 km au sud
d’Assa), 3 jeunes sahraouis ont été arrêtés pour leur participation à un
rassemblement pacifique appelé, le 1er février, par les diplômés
chômeurs de la ville. Il s’agit des étudiants Amar Abdellaoui, Mohamed El-kabch et Mohamed Lahbib
Ragab. Interrogés par la gendarmerie royale, ils seront probablement
déférés devant le procureur du roi près du tribunal
d’Agadir.
Ouad Amlil
(environs de Taza) : Azzedine
Erroussi, un ancien prisonnier politique appartenant à l’Union
Nationale des Etudiants du Maroc (UNEM) ayant fait une longue grève de la faim
(135 j) l’année dernière à la prison locale de Taza, a de nouveau été inquiété
le samedi 26 janvier. Des policiers, accompagnés d’un député local, se sont
présentés chez lui à Ouad Amlil et se sont mis à ses trousses. Nous n’avons
aucune information de lui depuis cette tentative
d’arrestation.
Groupe Immider
(Mineurs) : L’ASDHOM a reçu cette vidéo (http://www.youtube.com/watch?v=jGjtRdA4SXM)
qui montre que la population de la région est toujours mobilisée contre les
mauvaises conditions de l’exploitation des mines d’Immider par le groupe
MANAGEN. La vidéo montre la marche et le rassemblement de la population du 31
janvier 2013 en soutien aux mineurs emprisonnés à la prison d’Ouarzazate,
parrainés par l’ASDHOM.
Groupe
d’Ifni :
L’ASDHOM a appris avec satisfaction la libération des détenus politiques du
groupe d’Ifni (Prison locale Aït Melloul d’Agadir), survenue le jeudi 31 janvier
2013.
Ils ont été accueillis à leur
sortie par des membres de l’AMDH. Nous n’avons par contre pas tous les noms des
libérés pour que nous puissions les enlever de la liste des candidats au
parrainage. Nous réactualiserons cette liste dès que l’ASDHOM reçoive les
informations complètes concernant ce groupe.
Tanger
(nouveau) : Selon les informations qui circulent sur
Internet, des enlèvements et arrestations ont été opérés à Beni Makada (Tanger
au nord du Maroc) en lien avec les événements dits de « Ard Daoula ». Des
participants à ces rassemblements ont été arrêtés le 28 janvier 2013. On parle
de six personnes enlevées, parmi lesquelles se trouvent Hassan Ahrouch, Billal Erraoui qui a écopé de 4 mois
de prison et Radouane Tabit qui se trouve, selon sa famille, à la prison Zaki de
Salé en compagnie des autres arrêtés. Selon les témoignages, 11
d’autres personnes sont encore recherchées.
Groupe
UNEM-Fès : Les cinq étudiants (voir nos derniers points
hebdomadaires), membres de l’UNEM, ont été présentés devant le tribunal de Fès
le 31 janvier 2013. Le procès a été reporté à une date que nous ne connaissons
pas. Les cinq militants sont donc toujours en prison Aïn Kadouss de Fès. Nous
rappelons que ces cinq militants ont été arrêtés suite au mouvement de
protestation qu’a connu la cité universitaire le 14 janvier et qui a connu une
intervention brutale des forces de l’ordre entrainant la mort une semaine après
de Mohamed Fizazi, un étudiant et
membre du même syndicat étudiant l’UNEM.
L’ASDHOM, avec d’autres forces
démocratiques marocaines, continue de réclamer une enquête impartiale sur la
mort de Mohamed Fizazi pour que les responsables de ce crime répondent de leur
acte.
Bien
cordialement,
Pour le bureau exécutif de
l’ASDHOM
Ayad
Ahram
Paris, le 4 février
2013
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