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mercredi 6 février 2013

Figure de l'opposition tunisienne, Chokri Belaïd a été assassiné à Tunis


Le leader du Front populaire, Chokri Belaïd, a été tué de plusieurs balles alors qu'il se trouvait devant son domicile, à Tunis. 

 

 Par FRANCE 24 (texte)

Il était l'une des figures de l'opposition tunisienne. Le leader du Front populaire, Chokri Belaïd, a été tué ce mercredi matin à Tunis.

"Mon frère a été assassiné, je suis plus que désespéré et déprimé", a indiqué à l'AFP Abdelmajid Belaïd. Selon l'épouse de l'opposant qui s'est exprimée à la radio Mosaïque, Chokri Belaïd a été touché par deux balles alors qu'il sortait de chez lui.
Selon les médias tunisiens, il a été atteint de plusieurs balles devant son domicile. Transporté dans un état critique à la clinique de la cité Ennasr, il aurait succombé à ses blessures lors de son transfert.
Son frère a immédiatement accusé le parti islamiste Ennahda, qui dirige le gouvernement tunisien, d'être responsable du meurtre.
"J'emmerde tout le mouvement Ennahda et j'accuse (son chef), Rached Ghannouchi, d'avoir fait assassiner mon frère", a-t-il déclaré, sans plus d'explication.
Chokri Belaïd, figure de l'opposition de gauche et critique acerbe du gouvernement actuel, avait rejoint une coalition de partis, le Front populaire, qui se pose en alternative au pouvoir en place.
La Tunisie a vu se multiplier les violences sociales et politiques ces derniers mois.
Plusieurs partis d'opposition et des syndicalistes ont accusé des milices pro-islamistes d'orchester des heurts ou des attaques contre les opposants ou leurs bureaux.

FRANCE 24 avec dépêches
 http://www.france24.com/fr/20130206-chokri-belaid-opposition-tunisie-assassinat?fb_action_ids=10151346024358122%2C10151346024183122&fb_action_types=og.recommends&fb_source=other_multiline&action_object_map={%2210151346024358122%22%3A134742000026502%2C%2210151346024183122%22%3A191190441021672}&action_type_map={%2210151346024358122%22%3A%22og.recommends%22%2C%2210151346024183122%22%3A%22og.recommends%22}&action_ref_map=[]

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mercredi 6 février 2013


Chokri Belaïd assassiné à Tunis

L'avocat Chokri Belaïd, coordinateur général du Parti des Patriotes Démocrates unifié et leader du Front populaire tunisien, a été victime ce mercredi matin 6 février d'un attentat en sortant de son domicile à El Menzah. Atteint de quatre balles, il a succombé à ses blessures à la clinique Ennasr. Selon ses proches, il était sous surveillance policière depuis 3 mois. L'assassin a néanmoins pu commettre son crime en toute tranquillité. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant la clinique, scandant : "Ministère de l'Intérieur, ministère du terrorisme" : 
Rassemblement devant la clinique : http://www.facebook.com/video/video.php?v=476145915778080
Streaming de Tunis, où des milliers de personnes sont rassemblées devant le ministère de l'Intérieur, avenue Bourguiba: http://www.ustream.tv/channel/tuniscope

Lundi, Chokri Belaïd avait dénoncé la décision de prolonger l'état d'urgence jusqu'au 3 mars. Il est difficile de ne pas établir un lien entre cette déclaration et l'assassinat.
Le Premier ministre Hamadi Jebali a déjà annoncé que les enquêteurs disposent de certains éléments pouvant identifier l’assassin.







Intervenant sur Shems FM, Mongi Khadhraoui, secrétaire général du Syndicat National des Journalistes Tunisiens, a déclaré que Chokri Belaid avait reçu plusieurs menaces de mort et avait déjà été victime d’une tentative d’assassinat dans un café à Tunis.


Le
frère et la femme de Chokri Belaïd ont accusé Ennahdha et Rachid Ghannouchi d'avoir ordonné le meurtre.
Le Premier ministre Jebali a de son côté dénoncé un «acte de terrorisme» contre la Tunisie, promettant de tout faire pour que le tueur soit arrêté rapidement. «Le meurtre de Belaïd est un assassinat politique et l'assassinat de la révolution tunisienne. En le tuant, ils ont voulu le faire taire», a ajouté Jebali.

Le président Moncef Marzouki a écourté une visite en France, où il s'était rendu pour une réunion au Parlement européen, et annulé sa présence au sommet de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) jeudi dans la capitale égyptienne pour rentrer d'urgence à Tunis.

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