diasporasaharaui
ALGER- Le premier ministre sahraoui, M. Abdelkader Taleb Omar, a
affirmé samedi à Alger que l’occupation des territoires sahraouis par le
Maroc n’était pas motivée par des "droits historiques ou politiques"
mais plutôt par "une politique expansionniste basée sur la convoitise
des richesses sahraouies".
Intervenant lors d’une conférence sur "le droit des peuples à la
résistance : cas du peuple sahraoui", le premier ministre sahraoui a
indiqué que cette convoitise devrait inciter la communauté
internationale à interdire la conclusion de conventions sur les
territoires sahraouis occupés et à boycotter les produits en provenance
de ces territoires pour ne pas encourager le Maroc à prolonger son
occupation".
Rappelant que le conflit du Sahara Occidental était l’un "des plus
anciens au monde en raison des entraves du Maroc aux solutions trouvées
en dépit de la présence de la Minurso dans la région, M. Taleb Omar, a
souligné que "les violations des droits de l’homme dans les territoires
occupés se poursuivaient de manière à interdire et réprimer les
manifestations de liberté d’expression".
Conséquence de cette situation, des centaines de disparus et de détenus
politiques et le "recours à l’intimidation et au blocus
socio-économique", a-t-il ajouté, soulignant dans ce contexte la
nécessité pour les Nations unies à mettre en place des mécanismes de
contrôle et de protection des droits de l’homme dans les territoires
sahraouis occupés et renforcer les prérogatives de la Minurso afin de
lui permettre d’accomplir au mieux son rôle sur le terrain.
Concernant le processus de paix et les négociations, le responsable
sahraoui a affirmé que le régime marocain voulait "imposer des solutions
unilatérales ignorant que le cas sahraoui relève d’un cas de
décolonisation qui doit être réglé par un référendum libre et
démocratique sur l’autodétermination du peuple sahraoui.
Il a rappelé à ce propos que la communauté internationale ne
reconnaissait pas définitivement la souveraineté du Maroc sur le Sahara
occidental, dernière colonie en Afrique, sous la responsabilité des
Nations unies, en attendant le parachèvement du processus de
décolonisation.
Le premier ministre a affirmé que l’Etat sahraoui poursuivra sa
coopération avec le médiateur international, Christopher Ross, pour
aboutir à une solution permettant au peuple sahraoui
l’autodétermination.
Il a dénoncé les tergiversations du régime marocain appelant la
communauté internationale à "exercer des pressions sur le Maroc pour
l’amener à se conformer aux décisions de la légalité internationale".
Il a également appelé la France "qui défend le régime marocain et sa
politique" à "prendre une position qui respecte la légalité
internationale et les droits de l’homme", ainsi que le gouvernement
marocain à prendre des positions claires en faveur de l’application des
résolutions des Nations unies pour l’autodétermination du peuple
sahraoui".
M.Taleb Omar a en outre estimé que l’occupation du Sahara occidental par
le Maroc "compromet l’édification de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) et
la coopération entre ses pays et encourage le crime organisé".
Dans ce contexte, le premier ministre sahraoui a condamné toutes formes
de violence et de crime organisé dans le Sahel exprimant son appui à
l’unité et à l’intégrité territoriale du Mali".
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