Par Mustapha Adib , fb
Les
anciens militaires manifestant à Rabat depuis le 10 décembre 2012, et
menacent d'entamer une grève de la faim illimitée.
Ça fait mal au cœur de voir ces gens là mendier dans la rue pour survivre après qu'on les ait utilisés au Sahara et dans d'autres missions en profitant de leur bonté. Mais désormais ils envoient des signaux forts aussi bien au régime qu'à leurs camarades de corps en active, même si le mekhzen insère parmi eux des gens portant la photo du premier responsable de leur situation: le roitelet prédateur. A suivre.
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Un militaire marocain, « héros de la guerre du Sahara » abandonné par les FAR
Mustapha Lemrini, un ancien sous-officier des Forces armées royales (FAR),
vingt ans sous les drapeaux, dont dix au Sahara durant la terrible
guerre qui a ravagé cette région, raconte son calvaire. Cet homme qui,
selon ses dires, a combattu dès les premiers jours de la guerre et
contribué à la construction du fameux « mur de sécurité » qui empêche
les incursions du Polisario, campe depuis le 10 décembre devant la Fondation Hassan II de Rabat, qui s’occupe des oeuvres sociales de la pauvre soldatesque marocaine.
Cet ex-militaire, qui peut être considéré comme un « héros » puisqu’il a reçu une « Médaille de citation à la nation » et plusieurs lettres de félicitation de ses supérieurs dont l’une provenait du propre Hassan II, est aujourd’hui un homme malade, et surtout amer.
Aveugle et mutilé (il a été amputé de sa jambe gauche), le
sous-officier Mustapha Lemrini ne peut même pas payer ses médicaments …
Il ne reçoit aucun traitement, aucun sou de cette armée qui l’a pourtant
félicité à plusieurs reprises pour actes de courage devant l’ennemi.
Refoulé par ses ex-frères d’armes musulmans, il a été traité avec humanité et considération par les infidèles chrétiens. Qui lui paient même ses médicaments. Jésus !
« C’est honteux ! », s’exclame-t-il. Mais Lemrini garde le
sens de la mesure quand il explique que les officiers des oeuvres
sociales de l’armée lui ont expliqué que comme il a travaillé sous les
ordres du roi du Maroc, c’est à ce dernier de régler ses problèmes.
C’est-à-dire : « Sir dim ! ».
A la fin, il raconte l’histoire de ce valeureux soldat marocain qui a
fait prisonniers sept polisariens et qui aujourd’hui demande l’aumône
dans les rues de la capitale, alors que les sept prisonniers vivent
confortablement dans des villas de la capitale et possèdent des
voitures….
Encore heureux. S’il continue à gémir de la sorte et à exiger ses
droits, il risque de se faire traiter de « traître à la nation » et même
de « polisarien » par certains patriotards qui n’ont jamais goûté au
sable du Sahara.
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