Une première victoire qui en appelle d’autres
Plus d’un demi-siècle après les faits, le Président de la
République française, François Hollande, a enfin reconnu officiellement
la sanglante répression du 17 octobre 1961: “Le 17 octobre 1961, des
Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués
lors d’une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité
ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à
la mémoire des victimes.”
Le MRAP, qui depuis plus de 30 ans se bat, avec d’autres
organisations, pour la vérité et la justice à propos de ce jour sombre
de notre histoire, se réjouit de cette première victoire due à la
persévérance de militants, de personnalités, d’associations et appelle à
poursuivre la mobilisation.
En effet, Le MRAP ne saurait se
contenter de la seule reconnaissance des « faits ». Il demande que cette
terrible répression soit reconnue comme « crime d’Etat », il demande la
liberté d’accès effective aux archives pour tous les historiens, un
lieu de mémoire en souvenir des victimes du colonialisme.
Le
Sénat va étudier mardi prochain, en séance publique, une proposition de
résolution du groupe communiste “tendant à la reconnaissance de la
répression de la manifestation du 17 octobre 1961” à Paris qui avait
fait de nombreuses victimes algériennes.
Le MRAP soutient cette proposition qui demande « la réalisation d’un lieu du souvenir à la mémoire des victimes ».
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17 octobre 1961,une date importante
par
En guise
d’appel à la manifestation qui aura lieu à Paris ce mercredi 17 octobre,
à 18h au Pont Saint Michel, pour le cinquante-et-unième anniversaire du
massacre d’octobre 1961, nous reproduisons ici une brève déclaration de
Pierre Bourdieu qui réussit, en peu de mots, à résumer l’enjeu de cette
commémoration. Elle a été écrite, initialement, pour un Colloque
organisé en 2001 à l’Assemblée Nationale par l’association 17 Octobre 1961 Contre l’Oubli et intitulé « 17 octobre 1961 : massacres d’Algériens sur ordonnance ? ».
"J’ai maintes fois souhaité que la honte d’avoir été le témoin impuissant d’une violence d’État haineuse et organisée puisse se transformer en honte collective. Je voudrais aujourd’hui que le souvenir des crimes monstrueux du 17 octobre 1961, sorte de concentré de toutes les horreurs de la guerre d’Algérie, soit inscrit sur une stèle, en un haut lieu de toutes les villes de France, et aussi, à côté du portrait du Président de la République, dans tous les édifices publics, Mairies, Commissariats, Palais de justice, Écoles, à titre de mise en garde solennelle contre toute rechute dans la barbarie raciste." |
Salek, de ses nouvelles par la famille
Il y a 5 ans
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