Par Citoyen, demainonline
Au Forum mondial de la démocratie, qui s’est tenu du
5 au 11 octobre à Strasbourg, le chef du gouvernement marocain
Abdelilah Benkirane s’est comporté comme s’il faisait un numéro à Jamaâ
El Fna de Marrakech, le plus grand cirque folklorique marocain à ciel
ouvert.
Dans un style amusant qui a fait rire et applaudir à plusieurs
reprises l’assistance, Benkirane a démontré qu’il avait beaucoup de
talent pour vendre du vent.
Avant de commencer son speech, il a averti le président de
l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe qui dirige la séance
des débats qu’il parlerait en français, pour qu’il soit « le moins mal traduit », a-t-il expliqué.
Le souci de Benkiki n’était pas d’être mal traduit, mais de passer
inaperçu ou d’être réduit à un simple petit pantin islamiste s’il
s’exprimait en arabe. Il s’est, apparemment, senti méprisé en étant
invité à faire un speech comme un simple « phénomène » passager
consécutif au « Printemps arabe », sans prendre en considération sa
position de chef du gouvernement de Sa Majesté chérifienne…
Alors, pour attirer les projecteurs sur lui, il a décidé de faire
l’intéressant « islamiste » ouvert d’esprit qui maîtrise la langue de
Molière, malgré l’attachement presque sacré des islamistes à la langue
du Coran.
Il a commencé à blablater le texte préparé, et tout à coup, il a laissé son papier de côté et a débordé du sujet…
Un pays « qui s’appelait la Tunisie », lâchea-t-il avant de rappeler aux « Messieurs les Européens que nous admirons », que la Tunisie s’appelle toujours la Tunisie.
Sans être concis et voyant le temps passer, le président l’a
rappelé à l’ordre et lui a demandé de conclure. Et là, au lieu
d’acquiescer et de répondre poliment, Benkiki visiblement déstabilisé,
s’est vexé, le regard méchant, s’est retourné plusieurs fois vers le
président et a répliqué avec un ton hautain : « Je vais conclure, ne vous en faites pas… Je ne dépasserai pas mes 15 minutes… J’ai 15 minutes n’est-ce pas ? ». Il a répété à plusieurs reprises qu’il « sait aussi compter »… !
Le président lui rappelle qu’il faut conclure, et Benkirane, en faisant encore une fois rire l’assistance, redit qu’il « sait compter ».
Pitoyable image d’un chef de gouvernement qui est venu parler d’une chose et a parlé d’une autre.
Il paraît que même les membres de sa délégation ont trouvé ses
interventions dans ce forum assez faibles tant sur le fond que sur la
forme.
Citoyen
Nota Bene : Merci au service de la communication du Parti de la justice et du développement (PJD) de nous avoir offert ce spectacle.
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Relire : Abdelilah Benkirane, Premier ministre marocain
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