Mais, il serait à mon avis
peu sage de condamner et le cabaret et le cabaretier, il serait plutôt
édifiant de saluer à chaque fois, de protéger et d'adopter ces
initiatives qui défient l'engrenage et mettent, ne serait-ce que
momentanément, la machine en branle. Je pense à tous, celles et ceux,
qui ont pris des risques de là où ils sont pour dénoncer l'abus,
l'arbitraire et l'injustice. Je pense au capitaine Adib à Jalti et
autres qui ont bravé la mafia militaire au risque de leur carrière ; aux
journalistes Mrabt, Ben Chemsi, Ariri et autres qui ont « franchi les
lignes rouges » pour transmettre toute la vérité, je pense aux militants
des droits humains- ceux de cette fameuse AMDH notamment- qui a brossé
une liste des hauts dignitaires de l'Etat qui ont les mains sales ;
noircies par la corruption et le crime dans toutes ses manifestations !
Je pense donc avec tous les respects du monde à toutes ces bonnes
consciences révoltées et contestataires organisées ou spontanées qui se
soulèvent chaque jour dans les quatre coins du pays contre la « hogra ».
La révolution n'est pas accidentelle ; elle est naturelle inscrite même
dans le mouvement des astres, comme disait Kateb Yassine.
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